[Billet d’humeur] Pourquoi je déteste l’art contemporain
Ceux qui suivent ce blog depuis longtemps le savent, je ne suis pas un grand fan de l’art contemporain (pris dans le sens d’ « une avancée dans la progression des avant-gardes ». Sic.). J’ai à chaque fois cet arrière-goût amer que l’artiste cherche à se moquer de moi.
C’est bien simple, devant une œuvre contemporaine, j’ai toujours l’impression d’osciller entre deux possibilités désagréables: soit exprimer que j’aime l’œuvre en question et ainsi cautionner une démarche artistique facile (« Whaou! Qu’il est beau ce gribouillage! On sent vraiment que l’artiste se met à nu, là… ») soit, au contraire, exprimer mon rejet et subir les foudres des intellos-bobos qui voient dans ce même gribouillage un message philosophique profond (« Nan, mais t’es trop con, c’est pour ça, tu peux pas comprendre… »).
Il y a, certes, une troisième possibilité, celle de l’artiste célèbre qui crée une œuvre toute pourrie dans le but de dénoncer les artistes qui créent des œuvres toutes pourries… Si j’ai bien tout compris, c’est par exemple la démarche d’un Piero Manzoni avec sa célèbre merde d’artiste. Mouais… pas très convaincant tout ça si vous voulez mon avis.
Bref, qu’il s’agisse de l’une, de l’autre, ou même de la troisième possibilité, je n’aime pas, en général, l’art contemporain.
…
Mais je me soigne!
Avant de nous quitter, je vous laisse en compagnie de cette sublime toile de Barnett Newman (dont un des tableaux s’est arrachée aux enchères pour plus de 3,5 millions de $, quand même). Paraît-il que, si vous la contemplez suffisamment longtemps, vous y découvrirez la réponse au vrai sens de la vie, de l’univers, et de tout le reste. Rien que ça. Il paraît même qu’il ne faut pas y voir de simples bandes verticales de couleur. Non, non. Ça, c’est pour les trous du cul. Vous, vous êtes un vrai intellectuel et vous y verrez donc un fond rouge qui s’écarte sur un espace bleu infini. Et la rayure jaune? Un rayon de lumière cosmique, bien sûr. Mais mettez-y un peu du vôtre, bon sang!
Barnett Newman, Qui a peur du rouge, du bleu et du jaune?, 1966-67, Amsterdam, Stedelijk Museum
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Djinnzz
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Je dois être un trou du cul alors… 😆
Avant d’avoir lu l’article j’avais même pas remarqué la rayure jaune ^^
Cela dit le théâtre contemporain parfois c’est vraiment drôle (même si je suppose que c’est pas fit pour rire moi des messieurs tout nu avec un rouleau d’essuie tout sur le pénis qui gesticule ca a plutôt tendance a me faire rire qu’autre chose :^p )
Oui, pareil, elle est discrète cette rayure jaune. Comme dirait un brillant acteur (Jean Rochefort) dans une brillante pub: « Tout le génie du peintre est là! »
Il faut bien admettre que ce ne doit pas être facile d’être artiste aujourd’hui.
Il est difficile dans la chanson de passer après une génération foisonnante de génie (des Beatles à Barbara, en passant par Brel, Brassens, Reggiani, Piaf, Nougaro, Sheila (euh, non, pour cette dernière, faut pas poiusser!), …).
AUCUN des chanteurs depuis les années 90 ne leur arrivent à la cheville, que ce soit au niveau des textes ou de la voix. Dur d’être comparé à des « monstres » géniaux pareils…
Mais la nullité ambiante semble satisfaire la nouvelle génération qui s’abreuve allégrement de Justin Bieber, One direction ou d’autres chanteurs venus sur scène pour récolter un max de blé avant de tomber aux oubliettes.
Un raisonnement identique s’applique pour toutes les autres formes d’art (littérature, cinéma, etc…)
Pour la peinture, c’est pareil. En plus, là où on peut remonter avec la chanson à seulement disons une petite centaine d’années, les peintres et artistes actuels assurent la continuité de plusieurs millénaires de leurs illustres ancêtres!
Comment ne pas être comparé aux « monstres sacrés » du genre (Michel-Ange, Da Vinci, et les centaines d’autres)? En ne jouant pas dans la même cour qu’eux, tout simplement.
Il serait suicidaire pour un artiste (et totalement anachronique en plus) d’aller se comparer aux artistes du Quatrocento ou de la Renaissance. Et en plus, ce n’est pas ce que l’on attend d’eux!
Si un peintre aussi doué que Da Vinci peignait aujourd’hui un portrait encore plus beau que celui de la Joconde, il y a fort à parier que son oeuvre ne perce jamais: quel intérêt de faire ce genre d’art aujourd’hui à l’heure des appareils photos, des caméras, d’Instagram, etc….?
On est donc confrontés à un choix:
*laisser tomber toute forme d’art en considérant que tout a déjà été fait et qu’on arrivera jamais à être aussi bon que nos ancêtres
*expérimenter dans d’autres formes d’art. C’est ça, être d’avant-garde.
Bien sûr, il y en a à prendre et à laisser. Je peux comprendre qu’on reste perplexe devant les ready-made de Duchamp. Voir une pissotière au milieu d’une salle de musée, ce n’est pas forcément ce à quoi on s’attend le plus. Mais sans cette forme d’expérimentations, l’art ne pourrait pas survivre.
C’est en cherchant de nouveaux terrains d’études que l’artiste parviendra peut-être un jour au bout de sa quête du Beau.
Un commentaire très intelligent, bravo.
C’est joliment dit, mais ça ne m’empêche pas de penser que l’art contemporain est pourri de l’intérieur.
La quête du Beau, voilà une noble cause ! Sauf qu’aujourd’hui l’art est devenu un marché financier comme un autre, où des gens fortunés achètent et revendent des œuvres eu jouant sur la cote des artistes.
Quand un milieu artistique est à ce point phagocyté par l’argent, peut-on encore parler de « quête du Beau » ?
L’artiste a-t-il vraiment une noble cause, où se contente-t-il de fournir les œuvres qu’on attend de lui pour voir flamber sa cote ?
C’est cet aspect là qui me dérange.
Merci Djinnzz; ça fait du bien de voir qu’on est pas le seul à penser ça.
Vous devriez faire plus de billets d’humeur; celui là, je me suis pissé dessus de rire en le lisant 😀
Vu sur un forum de Yahoo Answers:
J’ai trouvé ce commentaire très intelligent:
« Bon, voilà une question fort complexe et je dois dire que je partage ton opinion (dans ses grandes lignes). Je suis historienne de l’art et je ne parviens jamais à me détacher de mon scepticisme devant certaines choses comme le drap rose dont tu parles (« c’est quoi ça » est aussi une question que je me pose souvent devant ce genre de conneries). Le plus insultant pour moi se produit lorsque l’on tente de m’expliquer que ces oeuvres sont des critiques de la société de consommation, ou du massacre de kangourous… Dans ces moments, mon scepticisme se transforme immanquablement en colère ! Je crois qu’une immense majorité des êtres humains sont capables d’une grande ouverture d’esprit face à l’art, mais je ne peux que constater que non seulement les artistes nous prennent pour des crétins, mais qu’il le font avec la bénédiction des conservateurs de musées qui sont, de très loin, les personnes les plus crédules dans le monde de l’art.
Si tu veux tenter de mieux comprendre le phénomène, je te conseillerais de lire quelques bouquins sur le marché de l’art depuis le XIXe siècle. Ça ouvre de nombreuses perspectives sur la surenchère d’imbécilités qui caractérise une partie du monde actuel de l’art. Personnellement, je m’intéresse aux XIXe et début du XXe siècles. Un tableau tout bleu me fait autant d’effet qu’une enseigne de Monoprix. Et qu’on ne vienne pas me parler d’expérience esthétique, l’art est aujourd’hui une expérience précisément financière, dans un cadre concurrentiel de galeries et musées.
Sources :
Je te mets un étoile et te remercie sincèrement de m’avoir offert l’occasion de me vider le coeur sur cet aspect de mon métier qui me désespère. J’ajouterais que Pompidou est le musée le plus nul que j’ai visité dans ma vie. »
J’étais censer me coucher tôt ce soir. AU lieu de ça, sa fait 2 heures que je me gave d’articles ici.
C’est passionnant, bravo pour l boulot de fou que ça doit représenté
Comme quoi, moi j’ai l’impression qu’on me prend pour un con quand une œuvre a pour titre « La mer et ses bateaux », et que la tableau représente… La mer et des bateaux…
Hein? on parle de moi? 😈
Thibault,
Heureusement, l’art ne se limite pas au figuratif. Les faux artistes représenteront dans ce cas la mer et des bateaux.
Les vrais artistes, eux, y mettront leur âme et vous n’y verrez alors plus que la mer et des bateaux. C’est ça, la différence entre un tableau qui vaut 50€ et un autre qui en vaut 50 millions.
Ca me fait mal au coeur que vous réduisiez l’Art aux peintures que l’on trouve dans les lieux touristiques.
merci, amen
En effet quel beau dessin! Mais dîtes-moi, l' »artiste » n’aurait-il pas copié sur le dernier coloriage de ma cousine, qui va tout juste sur ses 4ans?
Ah ah ah! C’est bien possible, oui! 😆
l’art, ça sert à rien
andrew: Ouais, comme toi 😥
Que dire après « Klomp » et « ArtContemporain »?
Rien ! Ils m’ont coupé l’herbe sous les pieds car je les ai lu trop tard !
Par conséquent : Bravo à eux et à Djinnzz d’avoir mis la question sur le tapis.
Je n’ajouterai rien, sauf que je suis pleinement d’accord !
Ah ! »La naissance du monde » !! Quel régal !!!
Une petite vidéo que j’ai redécouverte récemment et qui m’a rappelé ce billet d’humeur…
http://www.dailymotion.com/video/x4m72x_les-inconnus-la-sept-culture_fun
L’AUTEUR A TOUT À FAIT LE DROIT DE NE PAS AIMER « L’ART CONTEMPORAIN » MAIS PAS CELUI D’ÊTRE UN IGNORANT ET CONTENT DE L’ÊTRE.
MÊME SI DE RARES CAS EXTRÊMES PEUVENT LUI DONNER RAISON, COMME « LA MERDE D’ARTISTE DE PIERO MANZONI » QU’IL PREND D’AILLEURS COMME EXEMPLE POUR JUSTIFIER SON RAISONNEMENT.
@conte
TU AS ENTIÈREMENT RAISON! DJINNZZ EST UN IGNARE, UN NIAIS!
VIVE LE POSTMODERNISME, LE NÉOLOGISME ET LA PUBLICITÉ!
PEOPLE! EAT SHIT! ‘CAUSE 50 BILLION FLIES CAN’T BE WRONG!
je suis sûr que djinnzz me comprend …………
« Oué caréman ce cite c dla merdenboitte com celle 2 manzoni lol »
…
Kévin, 12 ans.
😉
Plus sérieusement, c’est une référence à « 50,000,000 Elvis Fans Can’t Be Wrong », le titre d’un album d’Elvis Presley?
Je viens de voir l’expo d’Ai Weiwei (par hasard dans le même musée qui avait l’expo que je voulais voir et tout était gratuit)… Et bien, comment dire, quand mon enfant de 3 ans m’a demandé pour une de ses oeuvres « c’est quoi ? » et que je n’ai rien trouvé d’autre à dire que « ben… un tas de pipas » (vous savez, ces graines de tournesol salées). Et ne parlons même pas de la série de photos où il y a un monument célèbre en arrière-plan et la main de « l’artiste » qui fait juste un doigt (je vous laisse deviner lequel) devant… FOUTAGE DE GUEULE, c’est tout ce que j’ai à dire ! Ne venez pas me parler d’art pour des trucs comme ça, franchement !
Bonsoir tout le monde 🙂
Et bien moi je suis fan d’art contemporain, oui je dis ça comme s’il s’agissait d’un groupe de rock, mais ce n’est peut-être pas si éloigné que cela d’un groupe de rock, l’art contemporain, faut voir…
Comme j’ai plusieurs choses à dire je vais faire des paragraphes 😉
1) Le premier écueil à mon sens est dans ce mot : « ART ». (consultation sur ce point de ma bible, le dictionnaire en ligne CNRTL)
Je lis entre autres : « TALENT, habileté »
Puis « expression dans les oeuvres humaines d’un IDEAL DE BEAUTE correspondant …. à un type de civilisation , …à un niveau social ; … à une vision, à une conception propre à l’artiste ; … etc. »
Puis : « ensemble des REGLES, des moyens, des pratiques ayant pour objet la PRODUCTION DE CHOSES BELLES ».
> D’évidence, nous sommes tous (en tout cas en Europe) formatés par ces définitions, notamment l’attente de la BEAUTE émise par l’art. Et probablement que nous aimons (croire) voir dans cette beauté de l’oeuvre aimée (la grâce de Sainte Anne par Vinci, …) NOTRE PROPRE BEAUTE.
Car si j’aime ce beau tableau, c’est le beau en moi qui l’aime. Il y a quelque chose en moi de beau, qui RECONNAIT le beau dans ce tableau.
Même effet avec la poésie (la chambre de Van Gogh où tout est petit et de guingois comme dans notre chambre d’enfant) et toute la PALETTE d’émotions (tristesse, enthousiasme, etc.) exprimées par d’autres tableaux : elles font vibrer nos cordes sensibles.
JE ME RECONNAIS dans ce tableau de Vinci ou de Van Gogh qui me bouleverse ou m’interpelle.
Ce que j’aime chez Vinci, c’est qu’il a si bien su REFLETER ma propre grâce, c’est merveilleux. Ou alors : il me REND grâcieu/se. Miracle. Et lorsque je découvre l’Eglise d’Auvers sur Oise pour la première fois à 14 ans, je suis sous le choc, totalement bouleversée : « C’est ça ! C’est exactement ça que JE VEUX DIRE ! » (C’est effectivement la phrase qui m’est venue en découvrant un « poster », comme on disait à l’époque, du tableau, parmi d’autres posters que me présentait ma prof d’arts plastiques du lycée pour m’en faire copier un.)
JE ME SUIS RECONNUE dans l’Eglise d’Auvers sur Oise, j’y ai d’ailleurs vu des choses qui n’existent pas dans le tableau, mon regard a transformé l’image mais je ne m’en suis rendue compte que des années plus tard (pour vous illustrer cela, j’ai clairement vu comme dans un flash la toiture de l’église sanguinolante et j’ai même pensé : génial ! Cette idée est géniale !!! Tout bougeait dans cette église, tout semblait s’effondrer, et donc le sang était tout à fait opportun. On avait tué quelque chose de sacré et c’était génial d’avoir eu cette idée de représenter cette idée comme cela, avec une église qui s’effondre et qui saigne. Des années plus tard j’ai été déçue de découvrir que non, la toiture ne saignait pas, elle a juste la couleur de ses tuiles.)
Pour moi c’est la preuve que c’est NOUS que nous voyons lorsque nous regardons une oeuvre d’art. Nous = notre histoire, notre intimité profonde, avec toute sa PALETTE d’émotions liées à nos joies, nos peines, nos angoisses, nos lacunes etc.
> L’autre mot important est TALENT : nous sommes formatés pour comprendre ce mot comme une compétence hors norme, une HABILETE REMARQUABLE :
En l’occurrence, savoir dessiner et savoir peindre : ce n’est pas donné à tout le monde, comme j’ai pu me rendre compte à l’école où j’étais la seule à savoir vraiment bien dessiner dans ma classe, en revanche dans ma famille, on pouvait dire qu’une petite moitié de gens savaient dessiner vraiment bien, et dès le plus jeune âge sans avoir appris. Il y a probablement quelque chose d’un héritage génétique mais aussi culturel (j’ai encore des tableaux à l’huile de mon arrière grand mère qui n’était pas issue de l’aristocratie mais était une bourgeoise par le travail de son mari commerçant, une mère de 8 enfants parait-il méchante, et qui a laissé de sales souvenirs et rendu ses enfants malades et pourtant, quel talent, et quelle subtilité dans sa peinture. C’est un mystère. )
A l’habileté s’ajoute dans le domaine de l’art une ORIGINALITE, une SINGULARITE du style, sans quoi l’artiste n’est pas « génial ». Vinci a inventé une technique qui n’a été dévoilée que très récemment et qui contribue largement à la grâce et au mystère fascinant de son style. Van Gogh a un trait reconnaissable entre tous.
C’est là que mon arrière grand mère est larguée, car ses tableaux n’ont rien de très « original ». Elle peignait ce qu’on peignait à son époque, des paysages du XIXe s., avec les techniques de son époque (huile sur bois), c’est très fin mais le style n’a rien de singulier. La seule chose « remarquable » est qu’il n’y a rien de féminin dans les thèmes ni dans le style. Sans doute les femmes peintres de l’époque ne se sentaient-elles pas « obligées » de « faire femme » en peignant.
Conclusion : nous reconnaissons comme « art », par formatage, la sublimation de nos émotions par un tiers, doté d’une habileté et d’une singularité que nous ne possédons pas.
Alors évidemment lorsque nous voyons un urinoir nommé « fontaine numéro 5 » ou une boite de thon étiquetée « merde d’artiste », voire une crotte géante en plastique marron déposée sur une pelouse… inutile de dire que NOUS NE POUVONS Y VOIR DE L’ART !
Je suis bien d’accord et c’est bien ce qu’a voulu dire, d’ailleurs, le type qui a pondu les urinoirs-fontaines.
(petite parenthèse : le type en question n’a quasiment plus rien fait d’autre par la suite que jouer aux échecs. Il y a des vidéos de lui sur internet).
Le type s’appelle Duchamp et je l’adoooore, lui et ses fontaines.
Je n’ai jamais rien lu sur ses fontaines, je ne veux rien lire d’ailleurs, j’ai peut-être lu sans m’en souvenir, je m’en fiche. Il s’est passé quelque chose lorsque j’ai vu ces urinoirs, lorsque j’ai lu le titre aussi, peut-être pas immédiatement comme avec Van Gogh, mais j’y ai repensé et quelque chose s’est construit en moi à partir de ces fontaines. Quelque chose d’extrêmement puissant et fondateur. Je pourrais faire une conférence sur ces fontaines, peu importe si cela correspondrait au discours officiel des historiens de l’art, expliquer pourquoi ces fontaines changent tout et en quoi elles ouvrent un univers infini qui n’existait pas dans le domaine de l’art.
Il faudrait tout simplement arrêter d’appeler cela ART. Parce que précisément ce n’est plus de l’art, c’est AUTRE CHOSE, c’est BIEN PLUS QUE DE L’ART !
C’est tellement plus que nous ne parvenons pas à le nommer. Alors nous restons avec ce vieux mot qui ne correspond plus à rien dans le monde contemporain, et nous lui ajoutons le mot « contemporain » pour dire que c’est autre chose, quelque chose de postérieur à l’art (comprendre : l’art « d’avant », celui des maîtres, ceux qui avaient un vrai talent vraiment singulier…)
En fait tout le monde est paumé car tout le monde sait très bien ce que désigne l’art, et tout le monde sait aussi ce que signifie contemporain, mais le problème c’est que l’art contemporain n’est ni de l’art, ni contemporain. (> contemporain de quoi ? de qui ?..)
2) Alors pourquoi suis-je « fan » de ce truc qui n’est certainement pas de l’art et qui n’est contemporain que de lui-même ?
(… Prochaine fois, il est tard… De l’art de maintenir le suspense… 🙂 🙂 🙂 )
Bizou et à bientôt.
Lou
Je suis aux beaux arts et je suis de plus en plus suicidaire. Je prie tous les jours pour qu’il y ait une bonne réforme des familles pour les calmer. Amen
Merci mon Dieu (si tu existes) de me permettre de voir que je ne suis pas le seul a penser que l’art contemporain est un immense foutage de gueule.
Comment peut on mettre des millions d’euros dans un tableau de Picasso, et juste quelques milliers dans un tableau de Carl Brenders?
J’ai visité par hasard une expo d’une artiste qui fait des pointillés sur une feuille de papier millimétré. Elle est sponso par le département et ses tableaux se vendent des milliers d’euros pour une feuille A3. Moi je me casse le tronc a chercher un grain de peau pendant des dizaines d’heures, je me fracture la rétine pour faire des proportions correspondantes sans utiliser de grille ou autres subterfuges et il faut que je paye si je veux exposer.
Alors on va me dire que je ne suis pas un artiste, juste un vulgaire portraitiste, un chercheur de réalisme et que je n’ai pas de véritable talent. C’est vrai je ne cherche pas à faire passer un message, mais juste montrer un visage qui est beau pour moi et qui n’a pas besoin d’être cubifié!
Heureusement que je suis pas suicidaire sinon j’aurai sauté par la fenêtre avec ses tableaux ! Bref, comme on dit, VDM…
J’adore cet article. C’est exactement ce que je pense de l’art contemporain. Je ne l’aurais pas mieux dit.