[Révélation] Quand la Chrétienté s’inspire de Dionysos…
Dionysos est une figure mythologique que l’on rencontre très souvent dans la littérature et la culture du monde entier. Ce que l’on sait moins, c’est que c’est aussi la figure la plus christique de toutes celles du panthéon gréco-romain!
C’est vrai qu’on n’imagine pas notre cher Saint Sauveur se saouler à s’en rouler sous la table comme une serpillière (mais dites donc je serais presque fière de ma presqu’allitération en « s » 🙂 ), et pourtant… Pourquoi puis-je me permettre de lier la sainte figure du Christ à celle, plus sulfureuse, de Dionysos?
Ce n’est pas uniquement parce que je voue un culte à ce Dieu païen qui est tatoué dans mon dos: fille du sud de la France, issue d’une famille de vigneron, j’étais faite pour aimer l’ivresse sous toutes ses formes, bien que l’ivresse des savoirs soit moins nocive pour la santé!
Au commencement de l’air chrétienne, les codes et les symboles se mettant doucement en place, les remplois étaient fréquents: remplois dans les arts, les sarcophages paléochrétiens sont pour beaucoup des sarcophages d’inspiration païenne (ils étaient déjà écolos à l’époque) mais aussi remplois des cultes, des mythes et des symboles.
A ce propos, les recherches et les écrits de Pierre Prigent sur l’aire paléochrétienne sont très intéressants. Dionysos figure parmi les personnages les plus christiques (sic, anachronisme par-dessus un syncrétisme on frôle l’indigestion culturelle) de par son mythe tout d’abord.
– M’sieur…
– Oui, je sais, Kevin, tu ne comprends pas un mot sur deux…
– Pfff…
Il doit prouver que sa mère n’a pas fait un enfant avec le premier venu et qu’il est bel et bien le fils de Zeus. Il est le dieu chez qui la question de la foi est la plus importante! Pour bien comprendre le contexte, on parle d’une époque où l’on pensait qu’on pouvait « attraper des bébés » dans les bains public mixtes (il n’y avait certainement que la gente romaine masculine qui était dupe…). Une femme qui dit avoir été enfanté par un Dieu ou un Saint-Esprit, ça passe plus facilement pour une donzelle qui n’ose pas dire que le père de l’enfant est le premier clochard venu!
Dionysos est né plusieurs fois et ressuscité, et écartelé, et coupé en petits morceaux, et cuit, et mangé! Notre J-C national peut aller se rhabiller avec sa petite crucifixion de rien du tout…
Tout ceci pourrait paraître anecdotique si les symboles christiques n’avaient pas, eux aussi, été piochés parmi les symboles dionysiaques:
– « Buvez, ceci est mon sang », le symbole le plus fort du culte chrétien est quand même le vin.
– Les curés enivrés de vins de messe ne s’en sont jamais plaint…
– Les frasques de Fra Fillipo Lippi avec les petites nonnes dans les tonneaux de vin
– L’ivresse et l’orgie dionysiaque semblent n’avoir jamais effrayé réellement la gente ecclésiastique dont quelques membres de la famille Borgia fournissent un exemple parfait!
On passera sur le satyre symbole du berger, lui-même symbole de l’âge d’or perdu (pas d’écervelée qui bouffe une pomme chez les Grecs, mais c’est tout comme!). Allons directement à la case « fidèle destrier »…
Le moyen de locomotion de nos deux figures tutélaires reste l’âne (ou apparenté, je suis assez peu versé en sciences équestres), et l’entrée triomphale de Jésus de Nazareth à Jérusalem sur son fier destrier suivi des apôtres et de quelques spécimens féminins m’a toujours fait penser au cortège dionysiaque…
Michel Onfray dans La Puissance d’exister rappelle d’ailleurs que l’attitude morbide et anti-sensuelle de la religion chrétienne n’est peut-être pas intrinsèquement liée à la culture chrétienne et que Saint-Paul y est peut-être pour quelque chose, « le saint sans sexe trouve le sexe malsain ». Pourtant la chair et le corps ne sont pas oubliés dans cette religion.
– Ah, je vois que tu te réveilles, tout à coup, Kevin!
– Ben, oui, ça devient intéressant!
– Rien de tel que le mot « sexe » pour réveiller l’intérêt des auditeurs!
Après les Borgia et les déviances du clergé, mettons-nous face à l’extase de Sainte Thérèse du Bernin… Faut pas me la faire à moi, et la petite Thérèse est une méchante coquine qui prend son pied, tout simplement!
La « longue lance d’or », symbole phallique par excellence, au bout duquel il y avait « un petit feu » qui la transperce jusqu’au plus profond et qui la laisse « toute en feu » et dont la douleur la fait « gémir », seraient des répliques dignes de films classés X!
Observons également la représentation du Bernin: n’est-elle pas prise de ce que l’on apelle la mania? Tête renversée, en pleine communion avec son dieu, en pleine ivresse lascive de toute évidence, je me suis toujours dit qu’un jour la statue du Bernin allait se réveiller et irait avec d’autres bacchantes « courir dans la montagne »…
– Courir dans la montagne? Quel rapport?
– Ah! Kevin, ça me fait plaisir que tu sois encore avec nous! Courir dans la montagne est une référence au premier tome de l’Histoire de la danse de Paul Bourcier dans lequel se trouve une étude de la danse dionysiaque dans les cultes dédiés à ce dieu.
– Ah ouais, c’est pointu quand même…
Clôturons le propos par cette citation:
« Car l’extase dionysiaque qui détruit les limites et les frontières de l’existence contient, aussi longtemps qu’elle dure, un élément léthargique où vient s’engloutir tout ce qui a été personnellement vécu dans le passé. Cet abîme d’oubli qui sépare l’un de l’autre le monde de la réalité quotidienne et celui de la réalité dionysiaque. Mais la réalité quotidienne, sitôt qu’elle revient à la conscience est ressentie comme telle avec dégoût. » (Nietzsche, La Naissance de la Tragédie)
Comment ne pas voir ici un lien avec Thérèse d’Avila? L’apothéose de sainte Thérèse est un exemple parmi tant d’autres de mania, d’ivresse dionysiaque dans la culture chrétienne.
Note de Djinnzz: Ah, j’ai failli oublier… Pour voir le texte original de Mélie, sans toutes les bêtises que j’y ai ajoutés, (et avec encore plus de détails!), vous pouvez télécharger le pdf ici. Elle est pas belle la vie?
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Djinnzz
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article très intéressant, quoique présentant des notions parfois un peu complexes…
J’espère qu’il y aura d’autres contributions de ce type
mon Dieu, ce petit bout de femme est bien prolifique! Elle est cachée partout sur la toile.
C’est un marathon pour la suivre mais j’aime les jeux de piste.
Oui le sujet est complexe ,il faudrait revenir et lire la suite.
J’aime Kevin et Jessica
J’espère en effet que Méli-Mélo reviendra nous en dire plus!
Il est dommage,de n’avoir lu le meilleur exemple de la parabole de »ceci est mon sang,ceci est mon corps »quand il partage le vin et le pain.Qui va aussi bien avec le christ et Dionysos.C’est sans doute même ce qui les rends plus proches.
Article léger mais sympa.
Comme l’écrit Mélie, le sujet pourrait se prêter à une véritable thèse… Donc j’imagine qu’elle a dû sélectionner ses arguments pour être concise
Merci en tout cas pour votre complément d’informations!
Hey Miss Java, mais est-ce qu’on me traquerait? 😉 Contente de t’avoir menée jusqu’à ce site que j’adore. Moi aussi j’aime beaucoup Kévin et Jessica, et si j’en avais la possibilité, je ferais un gros « poutou » à tous les Kévin et Jessica que j’ai pu avoir et que j’aurai dans mes classes.
Effectivement, en ce qui concerne l’article, j’aurais pu en dire plus et analyser plus en profondeur les différents aspects qui unissent et opposent la figure dionyisiaque et la figure christique. Mais comme l’a bien dit Djinnzz, je pense que c’est un sujet qui mérite une thèse plus qu’un simple article. J’ai donc sélectionné les arguments tels qu’ils me venaient. Promis, la fois prochaine je ferais mieux pour être plus en accord avec la qualité du site. Je prends note de ce qui a été dit et merci.
Tiens, intéressant tout cela, surtout en sachant que j’ai entendu une autre théorie qui rapproche Dyonisos de Lucifer, entre autre parce que l’abus de vin rend « fou » (et pousse donc au pêcher) et parce qu’il ne faut pas oublier que les bacchantes qui avaient au passage une vie très dissolue mais ça.. Ont tout de même mangé Oreste. Pauvre Oreste. On m’a également servi d’autres arguments de cet acabit que je me verrais ravie de vous servir si seulement je me les rappelais (le poisson rouge, le retour!)
Cela dit, j’aime mieux ce rapprochement là, puisque je suis moi aussi fille, petite-fille et arrière-petite-fille (et arrière-arrière.. ok, je me tais) de viticulteurs (et non de vignerons en ce qui me concerne) et de grands amateurs de bons vins, également dans le sud.
Enfin, quoi qu’il en soit, cet article est encore très intéressant et me permettra de répondre à la personne qui m’avait avancé l’autre thèse.
Bonjour Luna,
Tout d’abord, merci pour ton message. En ce qui concerne les thèses opposées, il y a effectivement de quoi dire, mais si l’on veut rentrer dans ce genre de débat, il ne faut se cantonner à la vision chrétienne et rester au stade des cornes et du péché. Il y a eu deux processus inverses lors de la christianisation. Le premier consistait dans le remploi des codes, des règles et des us et coutumes du paganisme contre lequel il fallait lutter; il ne fallait pas trop brusquer les païens dans leurs habitudes et ça aide à faire passer la pilule. Le deuxième à été celui de diaboliser ce qui nous dérangeait…
S’il ne fallait pas trop brusquer nos indignes païens qui vouaient un culte aux mauvais dieux, il ne fallait pas pour autant les laisser faire. Le meilleur moyen de contrôler les populations reste de leur faire peur, les exemples de cette pratique sont légion dans l’histoire. Ainsi, en leur laissant leurs symboles, leurs fêtes et quelques coutumes (dont ils oublieraient bien vite l’origine), on a bien pris le temps de rendre mauvais les anciens cultes et la menace de l’Enfer est assez puissante (pourquoi il n’y a pas de catéchisme obligatoire ? C’est bon ce truc de l’Enfer pour obliger les élèves, les enfants, les gens, tout le monde à faire ce qu’on leur demande…)
Donc, voir les bacchantes comme des êtres qui avaient une vie dissolue relève d’une vision christianisée de la culture antique (et c’est à ce moment-là qu’il faut sortir THE référence qui fait bien, l’avant-propos à Aphrodite de Pierre Louÿs qui se défend contre le puritanisme anachronique qui juge l’œuvre en oubliant un élément central ; la recontextualisation…) Ainsi, si on se place du point de vu de ceux qui vouaient un culte à ce dieu, les bacchantes étaient des êtres privilégiés. Les dieux de la mythologie gréco-romaine ne sont pas des êtres tout bon ou tout mauvais et on s’est chargé lors de la christianisation de mettre en avant leur côté méchant et diabolique (sic). Certes, le vin rend fou, mais il faut, là encore, apporter quelques petites précisions.
Dans la liturgie chrétienne, le vin est un élément central, et toucher à la culture du vin aurait été un pari économique et culturel peut-être trop dangereux…. Le vin rend fou, c’est une chose communément admise, du moins son excès (faut venir à la fête de mon village et on observe qu’effectivement la folie est maîtresse de cérémonie pendant 5 jours…) et il ne faut pas oublier deux choses. La première, c’est que la folie dionysiaque s’appelle la Mania, c’est soit un cadeau offert à ceux qui croient en lui et le suivent (les Bacchantes en l’occurrence) soit un châtiment divin (eh oui ! Il n’est pas bon de ne pas croire en la divinité…), les conséquences seront bien différentes s’il s’agit d’un cadeau ou d’une punition et les détracteurs de ce culte ont une tendance, certes assez humaine, mais légèrement irritante parfois, de ne voir et user que de ce qui les arrange… Parmi les symboles qui accompagnent le culte dionysiaque figure le lierre que l’on croyait capable de faire cesser l’ivresse. Donc, à boire du vin, on ne risque qu’une jolie gueule de bois parce que les effets ne sont pas éternels… Ainsi, le vin rend fou, mais momentanément et cette folie qui est en fait la mania est une épiphanie (au sens étymologique du terme), une transe collective ou individuelle qui est simplement révélatrice d’une rencontre avec le Dieu.
Bon, je ne vais pas continuer des heures et des heures sur le sujet, même si ça me démange… Si tes détracteurs venaient à être encore sceptiques sur la chose, reviens me voir et je te donnerai de quoi faire pour les faire taire. Les cornes, les orgies contre tous les symboles et les similitudes frappantes, ainsi que la merveilleuse postérité de la figure dionysiaque dans la littérature (Tristan et Yseult, Aria Marcella, la littérature de P. Louÿs, …) et les arts sont, à mes yeux, quelques exemples parmi tant d’autres de la limite de la diabolisation de ce culte…
Voili-voulou ! Vive Dionysos ! Vive le vin ! Vive l’ivresse ! Vive les viticulteurs ! Vive les vignerons ! Et vive Etale Ta Culture !
@+++
Mélie,
Je pense saisir la plupart de tes arguments, que je viens de parcourir vite-fait par manque de temps (car à dimanche après-midi succède lundi matin, hélas). En attendant de pouvoir m’y repencher, je me bornerais à corriger une faute tout bonnement ignoble dans mon précédent commentaire: Ce n’est pas Oreste qui fut mangé par les bacchantes, mais Orphée. Oreste, le pauvre, n’a rien à voir là-dedans, il est le fils d’Agamemnon et le frère d’Iphigénie (on parle d’eux dans la partie 4 je crois, du dossier sur la Guerre de Troie).
Reste toujours qu’ « Il vaut mieux être ivre que con, ça dure moins longtemps »…
Bonne continuation.
Bonjour Lune,
J’ai repris la citation de ton dernier commentaire pour la mettre en sous-titre de l’article! 😀
Sujet très intéressant.
Quoiqu’un peu hors-sujet, permettez-moi de vous signaler une anecdote concernant l’image christique.
A la mort du Che, en 1967, le révolutionnaire ressemble étonnament à la représentation du Christ peinte par Mantegna en 1482. Je vous invite à taper la recherche « Che Mantegna » dans la recherche d’images de Google pour voir cette ressemblance sui saute aux yeux.
L’armée bolivienne a utilisé cette image dans leur communication.
Fin du hors-sujet, je vous laisse maintenant débattre sur Dionysos en paix 😳
Comme Jésus, Dionysos a une mère terrienne , c’est Sémélée, la nièce d’Europe.Aucun autre dieu olympien peut se targuer d’une mère terrienne.
De plus dans le culte dionysiaque on psalmodiât « le père est le fils, le fils est le père »….
Absolument faux. Zeus a copulé avec de nombreuses mortelles, et donné une large descendance.
La prière que tu donnes est une invention, ou alors, donne tes sources universitaires. Es-tu sûr que tu n’as pas fait bêtement un copié-collé à partir d’internet? 😆
Je ne suis pas bien sûr de comprendre le propos. (en même temps, il est presque 1h00 du matin, ça aide pas!)
La figure biblique de Jésus Christ serait inspirée des rites dyonisaques, c’est bien ça? Si j’ai bien compris, c’est absolument énorme et digne des meilleurs twists de Dan Brown!!!! 😀
c’est quoi ??? « Au commencement de l’air chrétienne, » l’AIR CHRETIENNE c’est quoi????
Est-ce que l’auteur a déjà un peu étudié la mythologie? 😯
Article plein d’erreurs d’approximations. 😆
Les mythes ont la vie dure, et il suffit que quelques auteurs publient des contes qui ne reposent sur rien, pour que ce soit repris en cœur sans vérification 👿
Dionysos n’est pas né d’une vierge, mais de Zeus et Perséphone. Perséphone a été fécondée par Zeus, comme Zeus a fécondé les mères de la plupart des dieux et demi-dieux de l’Olympe. Pas de naissance particulière pour Dionysos. La théorie fumeuse ne tient pas.
Dionysos recousu et ressuscité: certes, comme beaucoup d’autres dieux mythologiques, étant donné que les dieux sont immortels, soient ils ne meurent pas, soit ils meurent et ressuscite, soit ils meurent et se réincarne, se transformant en arbre ou en animal par exemple.
Dionysos était mangé? Jamais vu ça nulle part
Dionysos était le dieu du vin, de la sexualité, des orgies, des plaisirs, de la transe extatique. A part un lien avec le vin, quel rapport avec Jésus?
…et si on remettait un peu d’ordre? 🙂
Perséphone, déesse des enfers, épouse d’Hadès, n’a rien à voir dans cette histoire.
Dionysos est fils de Zeus, et de Sémélé, une mortelle. Héra, jalouse, incite Sémelé enceinte à demander à Zeus d’apparaitre dans sa gloire, avec le foudre (tableau d’Ingres au musée Granet d’Aix en Provence). Contraint par son serment, Zeus s’exécute, ce qui tue Sémélé, simple mortelle. Zeus fait retirer l’enfant en gestation de son ventre, et le fait coudre dans sa cuisse, pour le mener au terme.
C’est l’origine du nom Dionysos, « deux fois né », et de l’expression « être né de la cuisse de Jupiter », l’équivalent romain du Zeus grec.
Quant à Oreste, s’il n’a pas été poursuivi par les ménades (qui ont bien démembré Orphée, et jeté sa tête et sa lyre dans un fleuve – autre tableau de Jean Delville, probablement au musée de Bruxelles), il l’a été par les Erynies, ou Euménides.
Enfin il serait souhaitable de cesser ces confusions et amalgames entre Dionysos et Bacchus, entre le lierre et la vigne, entre les panthères et les ânes, entre la transe et l’ivresse, entre les ménades et les bacchantes. Les grecs ne sont pas les romains, qui avaient d’autres dieux pouvant évoquer Dionysos, comme Pan ou Faunus. Mais ces confusions sont légion.
Les plantes de Dionysos sont le lierre, mais aussi le pin et sa pomme, la grenade, la figue. Son animal est la panthère ou le léopard, pas l’âne. Il porte un sceptre particulier, le thyrse, et parfois un panier, le van. Dernier tableau : le réveil des ménades, d’Alma Tadema. Avec la jeunesse de Bacchus, de Bouguereau, qui illustre ce post, on est en pleine confusion : on voit bien des bacchantes, une joyeuse troupe, dont Silène sur son âne, deux centaures, on peut admettre des amours ailés, mais deux incongruités de taille : les 2 thyrses et la peau de léopard qu’on aperçoit n’ont rien à faire là, ils sont purement dionysiaques.
Enfin pour ce qui est des rapprochements avec le Christ, c’est très capillo-tracté. Le seul point commun est la croyance dans la résurrection.
Sinon signalons que St Denis dérive de Dionysos, et que les rites secrets de Dionysos, les mystères, qui avaient souvent lieu la nuit dans la nature, ont été à l’origine du diable et des sabbats de sorcières. Il semble qu’on y consommait le même genre de psychotropes que dans l’antiquité, les amanites et la bière de lierre…
Ai-je bien #ETC ?
😉
Salut à tous,
Article très intéressant.
Cela dit ont peut rapprocher Jésus de beaucoup de ces « prédécesseurs mythiques » :
Bouddha considéré comme « le bon pasteur » né de la vierge Maya qui mis fin a l’idolâtrie
Krishna le dieu-berger né de la vierge Devaki persécuté par un tyran tueur d’enfant
Orphée né d’Apollon qui partit étudier en Égypte comme Jésus dit « l’Égyptien » et qui créa les mystères d’Eleusis qui sont le prélude aux mystères chrétiens
presque toute la religion Égyptienne justement avec sa tripoté de trinité dont « Osiris-Isis-Horus », Horus qui mourus, fut mis au tombeau et ressuscita
Serapis qui offre le salut à ces fidèles et soigne les affligés
et je parle même pas de Mithra (voir « Liturgie de Mithra » (1903, 2e éd., 1910) d’Albrecht Dieterich)
En fait Dyonysos fait partit des différentes facettes du personnage mythique de Jésus (attention je ne dit pas que Jésus n’a pas exister, ça, en l’absence de preuve concrète, je ne saurait l’affirmer ou l’infirmer, je parle ici du personnage « Jésus » de la bible)
Magistral…cela rejoint le fameux livres Les Mystères de Jésus….. bravo Amélie!
Aurais-tu une page Facebook!?