La bande dessinée N’EST PAS une sous-culture !

(ça, c’est dit.)

Souvent confinée dans l’esprit des néophytes à Boule et Bill, Gaston Lagaff’ ou autre Astérix, la bande dessinée est pourtant d’une richesse inouïe pour qui veut prendre le temps de s’y intéresser !

Aujourd’hui, j’aimerais vous faire découvrir un de mes coups de cœur du moment, Le Crépuscule des Dieux, mis en scène par Nicolas Jarry, dessiné par Djief et édité aux éditions Soleil. Cette bande dessinée, au style très Heroic Fantasy, est une adaptation plutôt fidèle du célèbre mythe de l’anneau de Nibelungen.

Je vois déjà les puristes me tomber dessus : Les éditions Soleil, c’est le niveau zéro de la BD, c’est que du commercial etc., etc. Dans un sens, c’est souvent vrai ! Les œuvres qu’ils éditent sont souvent formatées pour plaire à un public plutôt jeune, avec des intrigues tirées sur d’innombrables tomes pour faire marcher le commerce.

Il n’empêche que Le Crépuscule des Dieux m’a plu… et que son intrigue est loin d’être simpliste. Il m’a bien fallu 2 ou 3 lectures de l’ensemble des 10 tomes pour réellement en comprendre toutes les subtilités… Et c’est justement ce que j’ai aimé ! André Gide ne disait-il pas que « l’Art commence avec la difficulté ?« 

L’anneau de Nibelungen dans la culture populaire

Ce mythe nordique a acquis sa célébrité grâce à Wagner qui en a fait un cycle de 4 opéras d’une durée totale de plus de 14 heures ! Puis , vient la consécration grand public, quand le génial J.R.R. Tolkien s’en empare et s’en inspire pour écrire son fameux Seigneur des Anneaux.

Et ça tombe bien, car les auteurs ont justement choisi de coller au plus près avec le livret de l’opéra de Wagner !

Les grandes lignes de l’histoire

Les Nibelungen sont un peuple de nains vivant dans les entrailles de la Terre? Leur roi Albéric, aidé se son frère Mime forgent un anneau en or doté d’un pouvoir infini qui est capable de « plier toute chose à sa volonté ».

Wotan (autre nom d’Odin, le Dieu suprême) parvient à s’en emparer et s’en sert pour son usage personnel… Malheur ! L’anneau est maudit et conduit à sa perte celui qui le possède.

Wotan (autre nom d’Odin, le Dieu suprême) parvient à s’en emparer et s’en sert pour son usage personnel… Malheur ! L’anneau est maudit et conduit à leur perte celui qui le possède.

À ce stade, il se dit : « Pourquoi ne pas aller dissiper les effets de cette malédiction dans la couche de jeunes pucelles humaines ? ». C’est lors d’une de ces escapades amoureuses qu’est conçu Siegfried, qui ne sera pas un humain comme les autres (forcément !). En agissant de la sorte sur la terre des hommes, le Mannheim, Wotan croit échapper à la malédiction de l’anneau.

Mais loin d’avoir disparue, cette malédiction se transmet au Mannheim et les manipulations du Dieu Loge (aussi nommé Loki) vont amener progressivement au Ragnarök, le « Crépuscule des Dieux »…

Verdict ?

Cette bande dessinée est parfaite pour rentrer en douceur au cœur de la mythologie nordique. Tout y est : Thor et son célèbre marteau, les Walkyries, le Valhalla et tout le tralala. Un régal ! Le style graphique est plutôt habituel des éditions Soleil : c’est propre et les scènes d’action très lisibles.

Un bon 9/10 sur ce qui est définitivement mon coup de cœur de l’été !