5 opéras qu’il faut avoir vus au moins une fois dans sa vie
Que de clichés circulent sur l’opéra! Réservé aux riches, chiant à mourir, ridicule au possible… Les femmes s’ y époumonnent en se lançant dans des vocalises dignes de la Castafiore (quand elles ne portent pas des casques a cornes!) tandis que les hommes jouent les machos avec des voix de fausset…
Faux que tout cela! L’argument du prix ne tient pas: les plus grandes salles d’opéra ouvrent leurs portes à des tarifs souvent fort abordables (à condition, bien sûr, d’accepter d’être relégué au fin fond du public, certes…) – sans compter que les vrais fauchés peuvent toujours se rabattre sur les dizaines d’opéras accessibles intégralement sur Youtube!
Quant aux autres critiques, elles sont le plus souvent formulées par des gens n’ayant jamais regardé le moindre opéra dans son intégralité…
Il est vrai, par contre, qu’il est bien difficile pour le profane de s’y retrouver dans la jungle des milliers d’opéras composés depuis 4 siècles (les spécialistes considèrent généralement que ce que l’on peut considérer comme le tout premier opéra fut composé en 1597 par Jacopo Peri).
Pour s’initier en douceur aux joies de cet art subtil et délicat, je vous propose aujourd’hui ma sélection (forcément subjective) de 5 opéras devant lesquels vous ne vous ennuierez pas, promis! Et peut-être même que vous en redemanderez… sait-on jamais!
Argument
Ce pauvre Hoffmann n’a décidément pas de chance avec la gente féminine…
Alors que l’alcool coule à flots dans la taverne du maître Luther où il traîne avec son fidèle ami, ses compagnons de beuverie lui demandent avec insistance de leur conter ses déboires amoureux. Olympia, Antonia et Giulietta, trois femmes qu’Hoffmann a profondément aimé pour le meilleur… mais surtout pour le pire!
Les moments forts
– La chanson du nain Kleinzach, un trésor d’inventivité au rythme entraînant!
– Les oiseaux dans la charmille, le magnifique solo d’Olympia ponctué par d’étranges bruits de mécanismes à ressorts… Car Olympia est un automate et Hauffman, aveuglé par les lunettes ensorcelées que lui a vendues ce diable de Lindorf, est bien le seul à ne pas s’en rendre compte!
– La mort d’Antonia. Antonia l’ignore, mais elle a une terrible maladie qui la rapproche un peu plus de la mort à chaque fois qu’elle chante. Quelle ironie pour cette jeune femme superbe qui rêve déjà d’une carrière à l’opéra au moins aussi brillante que celle de feu sa mère.
Le médecin de la famille, encore ce satané Lindorf qui se cache cette fois sous le nom du docteur Miracle (sic), informe le père du mal qui ronge Antonia. Hoffmann assiste en secret à la conversation. Epouvanté, il va trouver Antonia et lui interdit formellement de chanter, sans lui en expliquer les raisons toutefois. Par amour, Antonia lui fait le serment qu’elle ne chantera jamais plus, et renonce à ses rêves de gloire.
Mais le Docteur Miracle revient à la charge! A la faveur de la nuit, il se glisse dans la chambre d’Antonia et la convainc de rompre son engagement…
Tu ne chanteras plus ? Sais-tu quel sacrifice
S’impose ta jeunesse, et l’as-tu mesuré ?
La grâce, la beauté, le talent, don sacré !
Tous ces biens que le ciel t’a livrés en partage
Faut-il les enfouir dans l’ombre d’un ménage ?
(…)
Voilà l’ardente joie et la fête éternelle
Que tes vingt ans en fleur sont près d’abandonner
Pour les plaisirs bourgeois où l’on veut t’enchaîner
Et des marmots d’enfants qui te rendront moins belle!
Ses arguments font mouche! Au terme d’un magnifique dialogue avec le fantôme de sa mère qui apparaît, Antonia s’effondre.
Hoffmann arrive trop tard et ne peut qu’assister, impuissant, à l’agonie de la femme qu’il aime… Tragique!
Vous l’aurez compris, ce n’est pas pour rien que les Les Contes d’Hoffmann est l’un des opéras les plus joués dans le monde aujourd’hui!
Parmi les dizaines d’opéras tirés du célèbre Faust de Goethe, deux d’entre eux sortent du lot: la version de Gounod (1859), sobrement intitulée Faust, et la version de Berlioz, La Damnation de Faust (1846). Choisir entre l’une ou l’autre de de ces deux versions n’est pas chose aisée… On est tout de même en face de deux monuments de la musique classique!
Mais mon coeur balance plutôt vers la version de Berlioz… elle possède, à mon humble avis, des arias plus pénétrants et un livret beaucoup plus cohérent.
Argument
Faust est un vieux monsieur qui n’a plus goût à la vie. Alors qu’il s’apprête à porter une coupe remplie de poison à ses lèvres, son geste est interrompu par les chants et la musique d’une procession de Pâques qui passe sous sa fenêtre. L’image du Christ sur la croix le persuade de rester en vie. Surgit alors Méphistophélès qui, non sans une pointe d’ironie, raille le vieillard. Il lui redonne sa jeunesse et se fait fort de lui redonner goût à la vie.
Pour arriver à ses fins, le sombre Mephisto s’arrange pour organiser un coup de foudre entre son nouveau protégé et une ravissante jeune fille nommée Marguerite. Hélas! Après une période passionnée, Faust se lasse de l’amour et abandonne Marguerite qui se morfond, jour après jour, en espèrant voir resurgir l’homme qu’elle a tant aimé.
Par accident, Marguerite tue sa mère et est condamnée à mort par la justice des hommes. Apprenant la nouvelle, Faust supplie Mephisto de l’aider à sauver la malheureuse. Celui-ci accepte à la condition qu’il signe un document, ce que Faust s’empresse de faire sans réellement comprendre la portée de ce geste… Il vient en fait de signer la damnation éternelle de son âme et Méphisto ne tarde pas, à l’issue d’une course effrénée à travers des paysages inquiétants, de le livrer aux flammes des Enfers!
FAUST
Qu’exiges-tu?
MEPHISTOPHELES
De toi?
Rien qu’une signature
Sur ce vieux parchemin.
Je sauve Marguerite à l’instant, si tu jures
Et signes ton serment de me servir demain.
FAUST
Eh! que me fait DEMAIN quand je souffre à cette heure?
Donne!
Marguerite, elle, est accueillie au Paradis les bras ouverts et s’envole vers les cieux…
Moments forts
– La marche hongroise, bien sûr!
– La course à l’abîme: à peine Mephisto a-t-il fait signer le contrat à Faust que les deux hommes sautent sur leur cheval et foncent au triple galop. Faust pense qu’ils se dirigent vers l’échafaud pour sauver Marguerite mais Mephisto a d’autres projets en tête…
La course à l’abîme, mis en scène par le Metropolitan Opera de New-York (la scène démarre à 2h 4min et 45sec)
Je voulais impérativement qu’un opéra de Wagner soit dans cette liste… et je n’allais tout de même pas vous recommander le visionnage de la quadrilogie de l’anneau du Nibelung qui dure près de 15 heures! (et qui contient la fameuse chevauchée des Walkyries). Non plus Les Maitres Chanteurs de Nuremberg, qui dure plus de 6h30! Quant au Vaisseau Fantôme, je crois bien vous en avoir déjà parlé…
Argument
Tannhauser est recueilli dans le Venusberg, la demeure dans laquelle s’est réfugiée Venus après que les Dieux de l’Olympe soient tombés dans l’oubli. Il y coule des jours heureux, ses journées étant ponctuées par des câlins torrides pour satisfaire l’insatiable soif de plaisir de la Déesse de l’Amour. Mais à trop connaitre le bonheur, il en devient fade. Et bientôt, Tannhauser se lasse de cette condition de sex-toy ambulant et exprime le souhait d’être renvoyé sur Terre.
Les problèmes commencent alors…
Moments forts
Si vous ne souhaitez pas regarder l’opéra dans son entier (ma foi, je peux vous comprendre, y’a Joséphine ange gardien ce soir à la télé, la vie est une question de priorité), de grâce, écoutez au moins son ouverture!
L’ouverture de Tannhauser dure une quinzaine de minutes et est considéré par beaucoup comme le morceau le plus puissant du compositeur. Si vous revenez ici me dire que vous n’aimez pas, je ne peux malheureusement plus rien pour vous et vous demeurerez à jamais hermétique au génie de Wagner… Au moins aurais-je essayé!
Une liste d’opéras conçue pour s’initier en douceur à cet art subtil et délicat sans œuvre de Mozart ne serait pas très crédible… Qu’il est difficile de choisir entre les chefs d’œuvre du compositeur! Les Noces de Figaro, Cosi Fan Tutte, Don Giovanni…
La Flute enchantée est de prime abord assez déroutante en cela que s’y mêle passages chantés et passages parlés (c’est ce qu’on appelle un singspiel, une sorte d’opéra-comique made in Germany), mais la beauté se dévoile au fur et à mesure des écoutes…
Argument
Tamino est attaqué par un serpent géant et s’évanouit. Lorsqu’il se réceille, il fait la connaissance de la Reine de la Nuit qui l’implore de sauver sa fille, prise en otage par le sinistre Sarastro. Alors qu’il se rend dans le palais de son ennemi, Tamino se rend compte que les méchants ne sont pas ceux auxquels on pense! Aux termes d’une quête initiatique, la Reine de la Nuit sera vaincue et la Lumière vaincra sur les Ténèbres…
Moments forts
Le fameux air de la Reine de la Nuit, bien sûr! Vous l’avez forcément déjà entendu une fois dans votre vie…
Pourquoi? Parce qu’une oeuvre de Verdi DOIT figurer dans ce top 5, pardi! Parce que, aussi, cette oeuvre est chère pour une raison toute personnelle: c’est le tout premier opéra que je vis dans son intégralité alors que j’étais adolescent. Cet enfoiré de Iago, comme je l’ai haï alors!
Moments forts
L’Ave Maria chanté par Desdémone alors qu’elle est seule dans sa chambre et empreinte au désespoir. La pauvre ne comprend pas les réactions violentes de son époux… Comment pourrait-elle se douter qu’Otello est manipulé par Iago qui le persuade qu’elle lui est infidèle? L’Ave Maria est un prélude au drame qui se prépare… Par désespoir, par fierté, Otello va bientôt poignarder celle qu’il a tant aimée. Il ne comprendra que trop tard la manipulation perfide de Iago et se poignardera à son tour sur le corps de sa bien-aimée… c’est à ce moment qu’on sort les mouchoirs!
Alors, trouvez-vous toujours cela aussi chiant, l’opéra?
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Djinnzz
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Quels contre-fa magiques possédaient cette Nathalie Dessay…
Bonne sélection, même si des dizaines d’autres me viennent en tête, bien sûr.
Peut-être qu’après avoir lu ça (je n’ai pas regardé tous les extraits, j’avoue), je vais m’y mettre. (mais c’est pas gagné)
Que de bonnes idées en cette fin de week-end pentecôtien!
Un opéra de Donizetti aurait, à mon sens, eu tout à fait sa place dans ce top 5 (son chef d’oeuvre Lucia di Lamermoore ou même l’Elixir d’amour.
et aussi Puccini (la Bohème), Carmen (Bizet), Samson et Dalila (Saint-Saëns), le Barbier de Séville (Rossini), Rigoletto (Verdi), etc, etc…
La liste des incontournables est infinie… faire un choix est difficile!
Mon seul et unique rapport avec un opéra a été la scène dans le Cinquième élément!
J’irais à l’opéra le jour où les chanteuses seront bleues avec des tentacules sur la tête!!!
Mouais… A partir de 3’34, c’est le drame!
L’aria est tiré de Lucie di Lamermoore, justement. Enfin, il me semble, si quelqu’un pouvait confirmer…
Un truc du genre La Schtroumfette à Fukushima? 😀
L’opéra a offert pas mal de scènes cultes au cinéma :
Désolé, je n’ai pas réussi à trouver l’extrait en entier où on entend la Traviata suivi du célèbre: « C’était génial, j’ai failli faire pipi dans ma culotte! » de Julia Roberts
La magie de Benini et d’Offenbach dans « La vie est belle »:
Et enfin le mémorable arbre Allemand :
salut kelkundote,
alors si on cherche, on a pas fini! les opéras et la musique classique en général a toujours inspiré les arts « modernes », quels qu’ils soient.
la scène dans philadelphia (tom hanks, denzel washington) avec « la mama morta, interprétée par Callas.
la chevauchée des valkyries dans apocalypse now.
sans parler bien sûr du film (pour moi toujours inégalé) « odyssée 2001 » avec la musique de richard strauss et johann strauss (fils).
tiens parlons d’artistes contemporains:
barry manilow « could it be magic » inspiré de la prélude n°20 de chopin.
miguel rios « song of joy », clairement un remake de « ode an die freude » (hymne à la joie).
the toys avec leur « lover’s concerto », clairement volé de bach « menuet en Sol Majeur » qu’il a composé pour magdalena.
et j’en passe et des meilleurs. aaaaaaaaaaaah vive les droits d’auteurs! 😈
… et l’ouverture de Guillaume Tell de Rossini… épuisée jusqu’à la moelle…
… mais là je parlait de scènes qui se passent à l’opéra.
Apparemment les liens n’ont pas marché… deuxième essai…
Pretty woman (désolé, la scène n’est pas complète):
http://www.youtube.com/watch?v=cN5bk3U_e74
La vie est belle:
http://www.vodkaster.com/extraits/vie-est-belle-a-opera/111756
Intouchables:
http://www.youtube.com/watch?v=Ua0sLIsGKHI
absolument!
comme je l’ai dit, on peut aller très loin comme ça; mais j’en reviens à 2011: odyssée de l’espace (qui, malgré l’apparence, n’a absolument rien d’un film de science fiction) avec « und also sprach zarathustra » de r. strauss (inspiré de nietzsche) et « an der schönen blauen donau » de johann strauss (fils) auquel djinnzz pourrait consacrer un article entier; car pour celui qui sait écouter, rien que par cette musique, on peut suivre à la trace le parcours du danube, qui, en allemand, est féminin et que strauss décrit comme la vie d’une femme, influancé par les neufs pays européens (à cette l’époque). à commencer par sa naissance dans la forêt noire (avec cette flûte timide qui découvre la vie), en passant par son entrée grandiose à la cour de vienne, pour, devenue une vieille femme, répondre à l’appel de la mer noire en lui disant « oui, j’en ai assez vu. accueil-moi stp. »
petite chose intéressante sur la musique: http://www.iatlas.fr/mercy.php
Bon, je promets pas de m’y mettre, mais en tout cas j’aurais au moins appris quelques trucs sur les opéras, ça peut être toujours utile…
PS amusant le logo utilisé pour illustrer l’article… Mais on parle pas du même opéra!
Juste une question: en quoi la version de Faust de Berlioz est-elle « plus cohérente »?
salut djinnzz,
comme d’habitude, cet article est une fois de plus non seulement plein de bon sens, mais il montre apparemment une de tes passions.
toutefois ……………
comme souvent, et malheureusement, le but visé par l’auteur (des opéras) est totalement dévié à cause d’une traduction (en français) qui montre clairement que le traducteur n’a rien compris « au film »! et cela aussi bien dans le titre que dans les textes; il suffit parfois d’un seul mot ……….
cela est tout simplement dû à la construction de la langue elle-même qui est utilisée. (dicton datant de la renaissance: « le français est la langue des diplomates. l’allemand est la langue des poètes et penseurs. »)
prenons p.e. trois langues en comparaison:
français: 475.000 mots
anglais: 595.000 mots
et l’allemand uniquement 171.000 mots ….. MAIS, MAIS, MAIS dû à la possibilité de lier plusieurs substantifs pour former un nouveau mot l’allemand est ainsi infini. exemple:
allemand: donauschiffahrtskapitänsscheibtischstuhl (UN seul mot)!
français: la chaise de bureau du capitaine de voie navigable du danube!
(ceci n’est qu’un exemple, n’y cherchez pas de sens profond!)
exemple plus précis: la flûte enchantée! titre original: die zauberflöte.
ce qui donne un tout autre sens! la flûte n’est en fait pas enchantée, mais c’est elle qui enchante (pour ne pas dire que c’est elle qui exerce la magie).
tout cela pour dire que beaucoup d’opéras gagnent à être entendu dans la langue originale!
désolé pour le dérangement, mais je viens de m’apercevoir d’un autre exemple (cité dans l’article): l’anneau du nibelung. titre original: Der Ring der Nibelungen.
ce qui donne encore une fois un tout autre sens, en sachant que le mot ring est en fait à traduire par « Cercle » et ainsi le titre traduit (dans le sens propre) devrait être: Le Cercle des Nibelungs!
N’aimant pas l’Opéra, je m’étais promis de ne pas faire de com. sur cet article. Mais alors ce pourrait être critique à l’égard de Djinnzz qui a l’ai de l’aimer !!
Peu importe donc mon opinion pourvu que les articles pleuvent, sujets à mon goût ou pas !! Dans l’attente du suivant, bravo pour le travail;
salut eurosix,
» … N’aimant pas l’Opéra … » ce qui est important est aussi toujours le « pourquoi »! 😉
prend moi pour exemple: il y a une certaine actrice qui je pense personnellement est extraordinairement belle (Uma Thurman), mais je suis sûr que comme pour l´opéra y a autant d´opinions sur ces sujets comme il y a de gens, et (malgré un certain nombre d´études maladives de psychologie conçues à quantifier la beauté) toutes les opinions se valent, non?
Moi non plus je n’aimais pas l’opera… Mais ça, c’etait avant! Avant d’avoir vriment pris le temps de m’y intéresser.
L’opera est un art ferme qui ne délivre sa beauté qu’ aux personnes faisant l’effort d’ en percer les secrets. La sélection de cet article est plutôt bonne, j’ai à peu près commence mon apprentisage par ces grds classiques. (mais il y en a tant d’autres…)
Comment apprécier la puissance de Nessun Dorma si on ne connaît pas l’ intrigue qui se cache derriere Turandot? Comment apprécier la puissance tragique des airs de la Traviata si on ne connaît pas ce qu’elle a enduré?
Etc, etc…
C’est sûrement pour ça, amha, que vous pensez ne pas aimer l’opera…
Comment peut-on aimer un opéra quand on ne comprend pas un traître mot des dialogues ? Bah oui, l’allemand, l’italien…
Les livrets sont là pour ça!
La plupart des opéras posedent un livret traduit. Toute salle d’opera qui se respecte possède également un système de surtitrage permettant aux spectateurs de suivre dans leur lamgue d’origine. Un genre de VOstFr en live, quoi.
Mais je vius rejoins. Écoutez un opéra sans en comprendre l’intrigue ou les enjeux n’a strictement aucun intérêt!
SI je devais sélectionner mes 5 opéras préférés, ce serait très dur!
Je me lance quand même:
Elektre de Richard Strauss
Lucia di Lamermoor de Donizetti
Don Giovanni de Mozart (what else? Considéré comme LE plus grand opéra de tous les temps. La scène du commandeur… whaou!)
La Traviata de Verdi (je défie quiconque de ne pas pleurer!)
Lohengrin de Wagner (encore que celui-ci est difficile d’accès)
Je suis content de constater que vous aimez également l’opéra et la grande musique!
Les cinq plus grands opéras : Les Noces de Figaro et Don Juan de Mozart, Pelleas et Mélisande de Debussy, wozzeck d’Alba
Ca ne fait que 4!!! 😛
Wozzeck est un opéra d’Alban Berg…
En n°5, je mettrais Salomé de Richard Strauss (ou Lucia di Lammermoore… Choix cornélien!!)
Euh…. même s’il est tard pour commenter, je ne peux pas me retenir : comment peut-on proposer pour une initiation la Flûte enchantée plutôt que Don Giovanni ? WTF ? J’ajoute : comment veut-on parler d’opéra sans parler de Puccini et Bellini ?!!!!?????????!!!! C’est une blague ! Je ne connais pas un béotien qui résiste à la Norma ou à « o mio babbino caro »… nom d’une pipe : oublier ces deux-là est juste impardonnable et sortir la carte Wagner soit-disant pour convertir les ptits nouveaux c’est vraiment enfoncer le clou. C’est dingue de lire des inepties pareilles. J’suis triste, tiens.
Opéra ?
Opéra ? 40 ans d’infidélité ! Mariage, enfants, vie professionnelle, fun radio et puis, un jour inattendu, au hasard de la télécommande, tu tombes sur Arte et retrouves Puccini, Turandot, Nessun Dorma et le piège se referme. La retraite apporte une disponibilité d’écoute insolente, et le casque sur les oreilles, enivré par les oratorios les contre-ut, l’aria da capo, tu découvres le paradis. Mais je m’égare, nul besoin de terminologie, de technique musicale… Laissons l’oreille se bercer avec Mozart (Don Giovanni), Donizetti (Lucia di Lammermoor), Verdi (Nabucco), du baroque (Bach, Haendel), du plus cérébral mais très accessible (Wagner : Tannhäuser, le vaisseau fantôme), du religieux (Berlioz et son prodigieux requiem), rien à faire, juste écouter et croire soudainement que le monde est meilleur. Je n’oublie pas les russes, les anglais….Certes, certains opéras peuvent déplaire, mais c’est à chacun de faire son propre jugement et si l’on aime ce que les critiques ont brûlé, tant pis pour eux et tant mieux pour nous.