Le vrai nom de la peur de la page blanche
Quinze jours déjà.
QUINZE put*** de jours à m’asseoir régulièrement devant mon écran d’ordinateur avec la ferme intention d’écrire un nouvel article…
…mais sans être foutu de sortir la moindre phrase potable.
Pas d’idées de sujets.
Pas d’idées d’angles d’approche.
Rien. Que dalle. Nada.
Et mon curseur qui continue de clignoter en haut à gauche d’une page désespérément blanche.
Passent les jours et passent les semaines, comme dirait Apollinaire, et aucun déblocage en vue.
Alors, ce matin, j’ai eu une idée de génie.
(ouais, bon, on se rassure comme on peut)
Et si j’écrivais… sur mon incapacité (temporaire, j’espère !) d’écrire ?
Pif, paf, deux trois recherches sur internet et je tombe sur la page Wikipedia consacrée à la peur de la page blanche… « [Cette peur] peut se traduire, lorsqu’elle se prolonge dans la durée, par un abandon de l’auteur ou une période de dépression au cours de laquelle il perd totalement confiance en lui. »
Merci Wikipedia, mais tu ne me rassures pas vraiment, là…
Plus intéressant, on y apprend que cette peur de la page blanche porte un très joli nom: la leucosélophobie, du grec leuco (λευκός), ce qui est blanc.
Classe pour briller en société.
Pas sûr cependant que cela soit suffisant pour retrouver le goût d’écrire… on verra bien!
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Djinnzz
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Courage, on en est tous passés par là.
Des phases de découragement qui se succèdent à des phases d’euphorie…
Le tout est de ne pas rester hors-course trop longtemps, au risque de ne pas avoir l’énergie de faire son come-back !
C’est vrai…
J’ai tenu un blog pendant 4 ans… J’en ai eu, moi aussi, des hauts et des bas !
J’imagine que ce genre de « pauses » sont nécessaires pour prendre un peu de recul, se ressourcer et éviter de tomber dans la routine.
Après une longue pause, j’avais personnellement encore plus envie de m’investir.
C’est bon aussi d’attendre que l’envie de s’y remettre nous tiraille… Au moins, on sait pourquoi on écrit!
Malheureusement, j’ai tout arrêté il y a 2 ans. J’ai fermé le nom de domaine, et je le regrette vraiment aujourd’hui…
Bien sûr, je n’avais pas énormément de lecteurs, aucun commentaire sur mes publications et le sentiment d’écrire « pour rien ». C’est sans doute ça qui m’a motivé pour tout arrêter.
Les rêves de gloire et de célébrité du début (mentez pas, TOUS les blogueurs y croient au début) sont vite mis à rude épreuve… Dur de se faire une place dans une blogosphère si vaste… dominée par un Google omniscient qui décide de la vie ou de la mort des sites à travers son classement dans les résultats de recherches…
Au bout de quelques semaines, on se rend compte que bloguer, c’est dur et c’est éprouvant pour les nerfs.
J’ai tenu 4 ans, ce qui est au-delà de a durée de vie « moyenne » d’un blog, à mon avis…
Je me rends compte maintenant que j’ai arrêté que ce n’était pourtant pas « pour rien », car ça servait au moins à trouver un certain équilibre dans ma vie et à assouvir une passion !
Mais il est vrai qu’écrire, c’est bien, être lu, c’est mieux !
Alors Djinnzz, vous qui avez la chance d’avoir construit un lectorat fidèle, tenez bon et revenez à la barre !
Jé, merci pour ce témoignage très sincère !
Je me retrouve dans pas mal de sentiments que vous décrivez…
Qu’est-ce que c’est que ces histoires?
On arrête de se lamenter et on continue d’écrire, non mais !
:p
Cette manie de donner des noms en -phobie à un peu tout et n’importe quoi… Ca m’énerve !!!
Mais bon, ceci dit, j’espère que l’inspiration vous reviendra bientôt…
Ah, l’inspiration !!!!
Ca me fait penser à ce très beau poème de Du Bellay, tiens…
Las, où est maintenant ce mépris de Fortune ?
Où est ce cœur vainqueur de toute adversité,
Cet honnête désir de l’immortalité,
Et cette honnête flamme au peuple non commune ?
Où sont ces doux plaisirs qu’au soir sous la nuit brune
Les Muses me donnaient, alors qu’en liberté
Dessus le vert tapis d’un rivage écarté
Je les menais danser aux rayons de la Lune ?
Maintenant la Fortune est maîtresse de moi,
Et mon cœur, qui soulait être maître de soi,
Est serf de mille maux et regrets qui m’ennuient.
De la postérité je n’ai plus de souci,
Cette divine ardeur, je ne l’ai plus aussi,
Et les Muses de moi, comme étranges, s’enfuient.
Une fois n’est pas coutume, à mon tour je me dois de prendre la plume (c’est quand même plus sexy que le clavier…) et de te souhaiter tout mon courage Djinzz, car comme dirait l’autre le courage est la vertu des temps difficiles. Grâce à toi nous sommes de plus en plus nombreux à pouvoir enfin briller en société. On lâche rien !
Page blanche, page noire, il existe maintenant des pages de toutes les couleurs et tourner la page ne sert à rien puisqu’on retrouve une autre page blanche ! Il existait, jadis, des »pages » au servive des nobles et du roi. Mais en République, y a-t-il encore des pages ??
Courage et amitiés.