Décidément, et pour paraphraser Blaise Pascal, le cerveau humain a ses raisons que la raison ignore… Beaucoup de gens ont la phobie de quelque chose, ça, ce n’est pas nouveau. 

Mais certaines d’entre elles sont particulièrement étranges… L’anatidaephobie est de celle-là : les anatidés étant le nom donné à la famille de certains oiseaux aquatiques, dont le canard, le mot désigne la peur que, «quelque part, d’une façon ou d’une autre, un canard vous observe».

Étrange, n’est-ce pas? Inquiétant, même. Interloqué par cette découverte qu’une certaine @JSky4700 a souhaité partager avec moi sur Twitter, je ne pouvais pas rester les bras croisés. J’ai donc commencé mes investigations, et découvert avec stupeur l’existence d’une page Facebook (près de 30.000 « fans »!) consacrée exclusivement à cet étrange phénomène. Cette découverte ne fit qu’éveiller ma curiosité.

Mais, comment était-ce possible ? Mon cerveau en ébullition se posait alors mille questions. Comment, un jour, un homme, ou une femme, avait-il bien pu se réveiller en paniquant:

– Oh mon Dieu ! Non ! Un canard, là, dans les toilettes! Il me fixe méchamment !
– Quoi ?! Simone, qu’est-ce qui t’arrive ?!
– Ahhhhhh ! Dans les toilettes, vite ! Mais bouge-toi, bordel !
– Mais non, Simone, c’est juste le canard WC, ça…
– Ah ? T’es sûr ?

Et, surtout, quel était le médecin lui-même assez malade pour aller mettre un nom sur cette « maladie » ? Le terme « aliéné » ne suffisait-il pas ? Le corps médical était-il donc obligé de mettre une étiquette sur chacune des bizarreries humaines ? Je devais percer ce secret !

J’ai donc poussé les investigations encore plus loin… et j’ai découvert que l’anatidaephobie était en fait un canular, une maladie imaginaire inventée par un certain Gary Larson, un auteur américain de bande dessinée humoristique (dont vous trouverez certains albums en bas de cet article).

Ahhhh ! Comme j’étais rassuré ! Je pus aller me coucher l’esprit tranquille : l’être humain n’était, au fond, pas si dérangé… Je m’en suis même un peu voulu : j’ai juré, mais un peu tard, qu’on ne m’y prendrait plus.