La Rentrée littéraire pour les nuls
C’est très simple.
D’abord vous reprenez les mêmes auteurs que l’an dernier et vous changez juste les titres.
Ensuite vous évitez Olivier Adam et Florian Zeller parce que Les Inrocks en ont dit du mal.
Par la même occasion, vous évitez Christine Angot parce que j’en ai dit du mal sur mon site et que j’ai raison.
Sauf masochisme invétéré, vous pouvez faire l’impasse sur Amélie Nothomb, dont seuls les essais sociologiques sur le Japon sont divertissants.
Si vous vous sentez l’âme téméraire, vous pouvez toujours tenter Pascal Quignard (valeur sûre) pour Les Désarçonnés. Et peut-être aussi Linda Lé pour Lame de fond, Santiago H Amigorena pour La Première défaite, Wadji Mouawad pour Anima et Lionel Duroy pour L’Hiver des hommes, mais c’est sans garantie.
Quatre « recommandations » plus fermes, par contre, dont les deux premières à confirmer après lecture: Julie Otsuka (Certaines n’avaient jamais vu la mer), et l’excellent écrivain irlandais Sebastian Barry pour Du Côté de Canaan. Sans oublier ces deux ovnis que sont Fermer l’œil de la nuit de l’inclassable Pauline Klein et Féerie générale d’Emmanuelle Pireyre, un roman totalement déjanté dont je vous reparlerai (mais si).
Autant vous dire que cela constitue déjà une fameuse présélection quand vous saurez que 646 ouvrages ont été publiés en cette rentrée ! Oui, je sais, ne me remerciez pas.
Enfin, si vous souhaitez briller dans les salons cet automne, n’oubliez surtout pas de caser que la tendance littéraire de la saison est socio-politique (hélas), et de mentionner au moins le nom de celui qui fait le buzzzzzz de la rentrée: le jeune auteur post moderne Aurélien Bellanger (La Théorie de l’information), qu’il n’est pas nécessaire de lire sauf si vous aimez les pavés sociologiques indigestes (une bonne critique devrait vous permettre de bluffer intelligemment).
Aurélien Bellanger, la Théorie de l’Information
Voilà, chers lecteurs, ma cueillette-littéraire-rien-que-pour-vous ou, plutôt, ma cueillette de livres, un distinguo dont je serai appelée à vous entretenir une prochaine fois.
Et j’espère bien que vous m’en donnerez des nouvelles!
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A + de 20€ le bouquin, je vais devoir attendre que ça srte en pocket. C4est la crise, ma pôv’dame!
Ah? Attendez, je vous laisse, y’a quelqu’un qui sonne. Ca doit etre le facteur qui me livre mon nouvl iphone 5. Hein? Bah quoi? 😕
Je ne connais pas un seul nom des auteurs listé dans l’article… (enfin si, Amélie Nothomb, parce que j’avais bien aimé à l’époque Stupeur et Tremblement).
Je vias me laisser tenter par Féerie Générale qui a l’air pas mal (en tout cas, le résumé me plait bien).
Merci pour toutes ces découvertts!
Merci pour ces commentaires distrayants/stimulants (on se sent un peu utiles, hein), et bravo pour le choix déjanté de « Féérie générale », que je vais recenser + en détail sous peu ! (attention, je ne pratique pas le « satisfait ou remboursé » de certains !) C’est vrai que les livres sont chers, mais pensez à toutes les économies qu’indirectement je viens de vous faire faire avec ma présélection d’enfer !
L’idéal (interdit aux impatients) serait de sélectionner les livres d’une rentrée et d’attendre la suivante pour les acheter en poche… La bonne nouvelle : vu le temps de retard des traductions, vous pouvez DEJA le faire pour les titres étrangers ! 🙂
Merci à vous pour votre gntillesse.
Je respecte beaucoup tous ces gens qui mettent leurs connaissances à la portée de tous, et tout ça gratuitement.
C’est ça, pour moi, le vrai but d’Internet, et pas cette vitrine publicitaire que c’est devenu.
PS : Pour moi, je préfère les édiitions grand format que les livres de poche. C’est + cher, mais ‘est un vrai objet de collection!
Ravie d’être utile ! 🙂
Oui, le grand format est + agréable à lire, mais il est horriblement cher, hélas.
Ca a beau être une priorité dans mon budget, ça me donne le vertige chaque mois…
D’où l’importance d’un choix judicieux, voire éclairé 😉
Au plaisir !
Bonjour,
Enfin un peu de littérature sur ce site! 😐
Je suis comme vous, je déplore le manque de qualité de la rentrée littéraire. Et le concept-même de rentrée littéraire ne me convainc pas… Super, près de 700 livres qui sortent d’un coup au moment où tout le monde retourne au boulot. Peut mieux faire…
Merci pour cette petite préselection. Je ne connais pas un seul de ces auteurs, et je ne sais pas trop encore si je vais me laisser tenter par l’un d’entre eux. Il va falloir que j’aille dans une librairie pour les tenir en main, il n’y a qu’après ce contact charnel avec un livre que j’arrive à me décider… 🙄
J’attends le détail sur Féérie Générale (chose promise, chose dûe! ;-))
Sinon, entre ça et les auteurs OMO (comme la lessive, pas l’orientation sexuelle…) du genre Grangé, Chattam, Stephen King, Harlen Coben, Connelly et j’en passe qui, chaque année, nous pondent leur bouquin copier-coller sur ce qu’ils ont déjà écrit précédemment… Ca m’énerve, c’est prendre le lecteur pour un couillon.
Il reste quand même quelques bonnes découvertes. J’ai beaucoup aimé le Livre Sans Nom (même si, lui aussi, a succombé aux suites en série et bon, c’est plus du divertissement que de la littérature) et La Religion de Willocks. Deux livres des éditions Sonatine au passage.
Bref, je m’étale, je m’étale, je voulais écrire deux mots et me voilà en train de déblatérer toutes mes âneries 😳
Nan mais je rêve.
« vous évitez Olivier Adam et Florian Zeller parce que Les Inrocks en ont dit du mal. »
Depuis quand les Inrocks sont une source d’infos fiable? C’est quelque part entre le démago, le gaucho et le réac’. Les Inrocks sont à la culture ce que Christine Albanel est à la politique. C’est dire. (avec Nadine Morano, ça marche aussi)
Perso, ça m’inviterait plutôt à les lire par esprit de contradiction.
C’était ironique j’espère. Si c’est le cas, merci d’être plus clair. Si ça ne l’était pas, je serais très déçue.
* je voulais dire « inciterait »
Merci, chère Tourterelle, pour ce bô commentaire qui m’apprend aussi des choses ( comme Le livre sans nom et les auteurs OMO !! :-)). La déferlante est trop grande, indigeste et surtout très uniforme. J’ai effectué une sélection par ce qu’il le fallait bien, et en toute subjectivité qui + est. Ce qui est certain c’est que je privilégie la littérature (de + en + rare) sur le divertissement, et j’assume !!
Chère Mixool, oui c’était ironique (ça s’appelle forcer le trait pour créer un effet), mais pas seulement (au risque de vous décevoir, mais j’assume) : je lis Les Inrocks une fois par an pour la rentrée littéraire (ce n’et bien sûr pas mal seule référence, contrairement à ce que cet article pourrait faire penser) et je m’en trouve fort bien : ils recensent les livres atypiques/microscopiques que d’autres ne se donnent pas la peine de recenser et ils ne font pas dans la langue de bois, c’est déjà bcp ! La réponse de Olivier Adam vous plaira : « je n’écris pas pour les Inrocks !… »