La prochaine fois t’apprendras tes leçons, sale gosse!

Pendant les processions de la Semaine sainte – c’est à dire la dernière semaine du carême, juste avant Pâques – les membres de certaines confréries catholiques se coiffent d’un étrange chapeau, la capirote.
Héritée du Moyen-Age, cette coiffe est avant tout destinée à humilier celui qui la porte, tout comme Jésus Christ fut humilié lors de son ultime ascension du Golgotha. Cette marque de la honte est donc un signe d’humilité et de repentance. Une repentance poussée d’ailleurs à l’extrême pendant le XIIIe et le XIVe siècle par les flagellants! Le port de la capirote ne leur suffisait plus: formant de longues processions, ils étaient surtout armés d’un fouet et se lacéraient le corps en chantant des cantiques…

#malaise

Malheureusement, le Klu Klux Klan passe par là et dégradera pour toujours l’image de la capirote dans l’imagerie populaire. Le KKK, fondé en 1865 aux Etats-Unis dans le but de clamer la suprématie de la race blanche, choisit de s’inspirer du costume des processionnaires catholiques. Alors que cette organisation est officiellement dissoute en 1944, il est toujours impossible, 70 ans plus tard, de regarder une procession de pénitents sans un certain malaise…

Il est assez tentant de dresser un parallèle entre le port de la capirote et l’usage courant du bonnet d’âne dans les écoles primaires jusque dans les années 60…