Jacques Bonhomme, c’est le surnom péjoratif avec lequel on désigne les paysans français du Moyen-Age. L’origine de ce nom date de la Guerre de Cent ans: c’est Jean Froissard, un chroniqueur de l’époque, qui l’attribue à un certain Guillame Callet, meneur de la révolte paysanne de 1358.

– Et… pourquoi Jacques Bonhomme ?

Le prénom “Jacques” est tiré du nom d’une veste courte que portent tous les paysans: la jacque. Quant au nom “Bonhomme“, il est tiré de rien du tout mais ça sonne bien, et ça a un petit côté péjoratif qui remplit tout à fait le rôle désiré.

De fil en aiguille, c’est l’ensemble des paysans qui sera nommé ainsi par la noblesse pour les tourner en ridicule. C’est en référence à ce sobriquet que les révoltes paysannes à venir seront nommées les Jacqueries.

Aujourd’hui encore, des expressions avec le prénom Jacques sont restées dans la langue française. On dira par exemple à quelqu’un qu’il « fait le jacques » s’il est en train de faire l’imbécile. Dans le même ordre d’idée, au XIXè siècle, le « Guillaume » d’un village désignait le benêt du coin… en hommage à Guillaume Callet bien sûr!

C’est dire la puissance des chroniqueurs médiévaux qui, à travers leurs écrits ont pu marquer l’histoire et la culture française pendant des siècles et des siècles…