[Anecdote] Albert Einstein, son chauffeur, et la théorie de la relativité générale
L’histoire se déroule au début du siècle dernier. La date précise n’est pas connue, et peut-être même qu’il ne s’agit là que d’une légende… Mais, alors que le froid de l’hiver s’installe dans nos contrées, une belle légende racontée auprès du feu réchauffe toujours les cœurs et les esprits.
Albert Einstein est alors un jeune premier qui commence à se faire une petite réputation dans les milieux scientifiques. Oh, il n’a pas encore bouleversé le monde de la physique avec sa théorie de la relativité, mais tout le monde s’accorde à dire que cet homme-là a du génie en lui.
Que des hommes aussi illustres que Planck, Curie, Nernst ou Langevin louent ses qualités offre à Einstein une voie royale vers une renommée internationale…
En 1916, il publie un livre présentant sa théorie de la gravitation, que l’Histoire retiendra sous le nom de théorie de la relativité générale. À seulement 37 ans, il vient de causer un véritable séisme dans l’Univers de la physique! Néanmoins, le livre ne circule pour le moment que dans les milieux universitaires, se passe de mains en mains, et l’opinion à son propos oscille entre scepticisme et incrédulité.
C’est seulement 3 ans plus tard qu’Einstein sera consacré: en 1919, un certain Arthur Eddington parvient à mesurer la déviation de la lumière d’une étoile à proximité du soleil. Et c’est une véritable révélation: la mesure correspond à la décimale près aux prévisions d’Einstein! Les médias s’emparent de l’événement. Les journalistes n’y comprennent pas grand-chose, mais réussissent l’exploit d’intéresser le public à ces obscures équations qui semblent régir le monde et l’univers… il faut dire que la personnalité atypique d’Albert Einstein les aide beaucoup: espiègle, drôle, généreux… cet homme-là fait vendre beaucoup de papier!
Dès 1920, Einstein est sollicité dans les universités du monde entier. Tout le monde se l’arrache, tout le monde veut SA conférence sur la relativité et s’approprier un peu de la lumière du génie. Et c’est ainsi qu’Einstein se retrouve à sillonner les routes américaines aux côtés de son chauffeur particulier, entamant une tournée des Universités les plus prestigieuses. Les voilà bientôt aux portes de l’Université de Princeton…
Le chauffeur (appelons-le William) n’y connaît pas grand-chose au monde de la physique. Mais il se dit que, quitte à être là, autant se cultiver un peu. Alors, il s’installe discrètement au fond de la salle et écoute attentivement la conférence. Deux heures plus tard, il ressort avec un mal de tête insupportable, sans avoir compris un traître mot de l’exposé de son illustre employeur.
Mais William est persévérant, et il renouvelle l’expérience une deuxième fois. Puis une troisième. Au fil des écoutes, les choses s’éclairent, les explications deviennent plus limpides. À l’issue de la quinzième conférence, il se sent enfin de niveau pour fanfaronner un peu:
– Vous savez, Monsieur Einstein, à force d’entendre votre conférence, je pense la connaître par cœur.
– Vraiment, mon ami?
– Mais oui, bien sûr! Tenez, c’est bien simple: je crois même que je serais capable de tenir la conférence moi-même!
Einstein esquisse un sourire, et observe attentivement son chauffeur, à la recherche d’une quelconque trace d’ironie sur son visage. Mais non, ce brave William a l’air complètement sérieux…
– Notre prochaine escale est à l’université Stanford, je crois?
Après que le chauffeur lui ait répondu par l’affirmative, Einstein laisse planer un long silence pour ménager son effet: « Eh bien, mon ami, pari tenu! » Avant de poursuivre:
– Veuillez vous arrêter sur le bord de la route, je vous prie.
Un peu surpris, le chauffeur s’exécute. Einstein sort, fait le tour de la voiture et ouvre la portière de son chauffeur.
– Maintenant, sortez immédiatement, et déshabillez-vous.
Albert Einstein lui-même commence à retirer ses vêtements…
Et c’est ainsi que les deux hommes se retrouvent en slip sur le bord d’une route californienne, s’apprêtant à échanger leurs vêtements! Maintenant déguisé en chauffeur, Albert Einstein s’installe naturellement derrière le volant et invite William, un peu dépassé par les événements, à prendre place sur la banquette arrière.
– Vous avez intérêt à être bon, s’amuse le physicien. C’est ma renommée que je mets entre vos mains!
Si Einstein peut se permettre une telle excentricité, c’est que son visage n’est pas encore très connu… Et, pour avoir passé plusieurs semaines en compagnie de son chauffeur, il sait qu’il peut compter sur ce dernier pour jouer son rôle à la perfection…
Et voilà le moment tant attendu. Les mains moites, les jambes un peu tremblantes, notre bon vieux William fait son entrée sur l’estrade sous les vivats d’une foule de scientifiques et de journalistes. D’abord très hésitant, il prend de plus en plus d’assurance et développe avec brio la théorie mise sur pied par un des plus grands génies du XXe siècle. La salle entière est captivée et boit les paroles de l’orateur, sans que quiconque ne se doute une seule seconde de la supercherie.
Einstein, confortablement installé au fond de la salle, s’amuse comme un petit fou. Le bougre est très fier de son poulain!
Puis vient la fin de la conférence, et avec elle son lot de questions portant sur des sujets complexes. Pas de problèmes pour William qui reconnaît toutes les questions déjà posées lors de conférences précédentes et qui parvient, une fois de plus, à faire illusion. Mais bientôt, un étudiant un peu moins bête que les autres lui pose une question ultra-pointue. William ne connaît pas du tout la réponse… si seulement il comprenait la question!
Le chauffeur cogite à toute vitesse. Est-il temps de révéler enfin la supercherie? Ne voulant pas s’avouer vaincu si facilement, il croise, au loin, le regard d’Einstein qui lui sourit avec complicité. Ce sourire déclenche en lui un éclair de génie:
– Voyez-vous, jeune homme, votre question est tellement simple que même mon chauffeur, au fond de la salle, serait capable d’y répondre!
Et le « chauffeur » monte sur l’estrade, s’empare du micro et répond brillamment à la question posée, sous les yeux médusés de toute l’assistance!
On peut sérieusement mettre en doute la véracité de cette anecdote. Mais elle est tellement jolie que, bien racontée, elle vous fera passer pour un être exceptionnel lors de vos soirées mondaines!
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Vraie ou pas, peu importe, l’histoire est savoureuse !
Donc en vrai Einstein était un troll !!!!!
Super anecdote 🙂
Cette histoire circule aussi avec Feynman et son chauffer
Cette anecdote est amusante, voire même savoureuse mais malheureusement ne peut être conforme à la réalité. Car aussi génial qu’il fut, Albert Einstein ne savait pas conduire. Excellent navigateur à bord de son dériveur, piètre conducteur d’automobile, il n’a jamais passé son permis de conduire. Désolé de gâcher la jolie petite histoire.
Incroyable
Washout
Incroyable