Comment faire fuir le Diable? En lui montrant son ***bip*** !
Qu’est-ce qui distingue l’homme de la bête? Si actuellement, les plus grands scientifiques (et philosophes) continuent de se poser la question, au Moyen Âge le problème était tout tranché: ce sont les fesses rondes les seules différences entre l’humain civilisé et la bête sauvage!
Admirez maintenant ce magnifique sophisme: les bêtes n’ont pas de fesses rondes, le Diable est une bête, donc le Diable n’a pas de fesses rondes. Admettons. Après tout, cela rassure les populations superstitieuses, qui peuvent ainsi se convaincre que le démon ne peut pas prendre une forme humaine parfaite, puisqu’il est incapable d’imiter le rebondi de notre arrière-train. Encore mieux! C’est le seul détail anatomique que le diable n’arrive pas à reproduire et il paraîtrait même que cela l’énerve énormément. Au point qu’il est contraint de détourner le regard lorsqu’il voit la perfection de notre fessier. N’importe quoi? Ne riez pas trop. À l’époque, c’était un excellent moyen de se protéger du Malin, abondamment utilisé. Montrer ses fesses n’avait alors aucune connotation vulgaire ou libertine!
Vous ne me croyez pas? Regardez pourtant les statues qui ornent les églises. Il n’est pas rare d’y voir ce genre de scènes:
Plus souvent encore, on peut voir des statues callipyges, fesses dirigées vers l’entrée du lieu saint.
Luther raconte qu’il employait souvent ce mooning – les Anglais ayant eu la bonne idée de créer un mot pour cette action, je leur vole le temps d’un article –, bref Luther lui-même moonait – roh, et en plus je conjugue à la française! – lorsque le démon le tourmentait.
Et maintenant alors? L’acte de montrer ses fesses a gagné en puissance, puisqu’il fait fuir tout le monde. De là à en déduire que tout le monde est diabolique, il n’y a qu’un pas – mais je laisserai aux philosophes le soin de s’aventurer dans ce terrain miné et stérile (et ça, c’est un zeugma).
Cet article est issu d’un partenariat avec le site Omnilogie. Vous pouvez lire l’article original ici.
____________________________________
Vous avez aimé cet article ? Alors j'ai besoin de vous ! Vous pouvez soutenir le blog sur Tipeee. Un beau geste, facile à faire, et qui permettra à EtaleTaCulture de garder son indépendance et d'assurer sa survie...
Objectif: 50 donateurs
Récompense: du contenu exclusif et/ou en avant-première
Je vous remercie pour tout le soutien que vous m'apportez depuis maintenant 5 ans, amis lecteurs!
Djinnzz
PS: ça marche aussi en cliquant sur l'image juste en dessous ↓↓↓↓
Pourtant, I have the ultimate proof (j’ai la preuve ultime, quoi… Ben quoi? on peut pas parler anglais? 😛 ) : Le Diable a bien des fesses!
Il a même laissé une trace dans un caillou qu’on peut voir dans un site archéologique de Loire-Atlantique!
Note de Djinnzz: Effectivement… Ci-dessous le rocher en question:
Un diable qui laisse ses empreintes sur un rocher :c’est du n’importe quoi
Des rochers avec l’empreinte du Diable, y en a pourtant partout en France…
LOL.
J’imagine le film L’Exorciste ou à la place de lire des prières et de brandir des crucifix, le prêtre relève sa soutane et montre son cul à la fille possédée… Un grand moment de cinéma en perspective 😀
article rafraîchissant.
Le dernier mot de l’article m’ayant intrigué, j’ai fait une petite recherche pour savoir ce qu’est ce fameux zeugma.
Je partage mes trouvailles:
Zeugma = Figure de style consistant à relier deux mots (ou deux groupes nominaux) avec un sens différent à un troisième.
Des exemples permettent de comprendre:
Sous le pont Mirabeau coule la Seine et nos amours. (Appolinaire, Alcools)
Ils savent compter l’heure et que la terre est ronde. (Musset)
Vêtu de probité candide et de lin blanc (Victor Hugo, Booz endormi)
Le titre et la photo racoleuse me laissaient envisager le pire. Heureusement, le traitement du sujet remonte le niveau.