[Coup de gueule] Pour une utilisation raisonnée des expressions françaises…

Junain

Se prend pour un auteur et prend parfois de la hauteur puisque la terre atterre cet incorrigible rêveur. Légèrement grave et gravement léger, mais toujours curieux et passionné.

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8 Réponses

  1. Kaolin dit :

    Bien vu! 😉

  2. JLouis dit :

    « Charité bien ordonnée commence par soi-même » n’est pas à mon sens une expression faisant l’apologie de l’égoïsme comme beaucoup de gens le croient. Elle signifie que si on n’est pas charitable avec soi-même, si on ne se pardonne pas nos erreurs et nos fautes, si on ne s’accepte pas tel qu’on est, etc., il y a fort peu de chances qu’on le soit avec les autres.

    En outre, la sagesse ne varie pas avec les époques. Il serait plus exact de dire que notre époque ne s’accommode plus des valeurs véhiculées par les proverbes et dictons. A une époque où l’argent est roi, sert d’impératif catégorique et d’ultime critère séparant le bien du mal, il est tout à fait naturel qu’on se gausse du célèbre « L’argent ne fait pas le bonheur ». Dans une société où on confond l’argent avec le bonheur, on ne peut pas comprendre que le bonheur est un état intérieur et que l’accumulation de richesses ne peut à elle seule créer cet état. Ce qui n’empêche pas pour autant de dire : « Abondance de biens ne nuit pas », car l’argent n’est pas mauvais en soi.

    • Fred dit :

      Moi, j’interprétais plus la chose ainsi: ce n’est pas tant le côté surranné des proverbes qu’on leur reproche, mais plus leur façon très énervante de pouvoir expliquer tout et son contraire.

      Pour « Charité bien ordonnée commence par soi-même », vous avez sans doute raison, mais justement, les proverbes sont souvent utilisés à mauvais escient et deviennent fades, insipides.

      L’article m’a fait sourire en tout cas, et c’est déjà pas mal 🙂

    • Djinnzz dit :

      Alphonse Allais s’était déjà rendu compte de ces bizarreries et avait eu ce trait d’esprit:

      Un proverbe dit : “Tel père, tel fils.” Un autre : “A père avare, enfant prodigue.” Lequel croire?

      😉

  3. JLouis dit :

    « Tel père, tel fils » et « A père avare, enfant prodigue » ne sont pas contradictoires à mon sens. Ces proverbes reflètent deux réalités différentes, et je les trouve justes l’un et l’autre, il n’y a pas besoin de choisir.

    La vie ne se laisse pas enfermer dans des formules, ce serait trop simple !

    Si c’est l’emploi des proverbes en tant que formules sentencieuses que vous critiquez, je suis tout à fait d’accord avec vous, mais ce travers ne s’applique pas qu’aux proverbes. Il y a aussi ceux qui abusent des citations de personnages célèbres, les formules toutes faites de la bien-pensance officielle, le langage journalistique, etc. etc…

  4. Guy dit :

    Bonjour,
    J’aime beaucoup l’illustration de votre article.

    Si vous prônez l’utilisation raisonnée des expressions françaises…
    n’omettez point, mon cher, d’insister aussi sur la juste utilisation des citations.

    Vous eussiez pu en contre exemple mettre comme référence pour l’illustration de l’article: « Le Zèbre qui se voulait plus haut que la Girafe » – Fable de Jean de la Fontaine. 😕

    Cordialement

    • Gerald23 dit :

      Vous avez pas bien compris je pense! 😉

      Peigner la girafe, c’est faire un travail inutile et très long, ne rien faire d’efficace.
      Ici, c’est le décalage entre la signification de l’expression et la photo qui crée le levier comique.

      Votre proposition de La Fontaine est pas assez second degré, trop descriptive, pour qu’elle soit vraiment rigolote.

      Et le ton que vous employez est tellement hautain, ça décrédibilise le reste de votre commentaire…

      Declendia asinum fadis, parere colicorum est…
      Mais ce n’est que mon avis! 😛

  5. P RICART dit :

    ce qui me fait sauter à chaque fois c’est entendre un présentateur de JT parler de coupes sombres pour illustrer un licenciement massif alors que c’est une coupe CLAIRE !!
    eh oui en sylviculture d’où vient l’expression une coupe sombre laisse des arbres d’ou le terme « sombre  »
    alors qu’une coupe claire éclaircie la forêt par une coupe totale