En juillet 1518, une hystérie collective à Strasbourg…
En juillet 1518, une étrange épidémie sévit à Strasbourg. De façon spontanée, une femme nommée Frau Toffea commence à danser dans la rue. Comme ça. Pour le fun. Les heures passent et la femme continue toujours de danser comme une forcenée sous l’œil mi-amusé, mi-atterré des passants.
Et le « miracle » se produit: une autre femme vient se joindre à elle. Puis une autre. Et encore une autre! Au bout de quelques jours, ce sont pas moins de 400 personnes qui se rejoignent et dansent comme des dératés.
Et le manège dure ainsi pendant plus d’un mois! Ce qui aurait pu ressembler à une fête de village improvisée tourne toutefois au drame: des dizaines de personnes succombent, soit d’épuisement, soit de crise cardiaque. Imaginez un peu la scène: épuisés, à bout de force, les participants qui tombent à terre continuent de « danser » comme des diables agitant leurs membres dans tous les sens…
Étrange phénomène, n’est-ce pas? De nombreux historiens se sont depuis penchés sur la question pour tenter de résoudre l’énigme, et différentes explications sont proposées: empoisonnement à l’ergot contenu dans le seigle servant à fabriquer le pain et ayant provoqué des effets proches de celui du LSD? Hystérie collective en ces temps de privation et de famine? Le mystère reste entier!
Et le mystère s’étoffe encore plus quand on sait qu’une telle « épidémie de danse » se produisit plusieurs fois à travers l’histoire, à des époques et des lieux différents: en 1237 aux Pays-Bas, en 1417 en Alsace, et même à Madagascar en 1840!
L’Info du Jour qui te permet de briller en société
Le 30 janvier 1962, ce n’est pas une épidémie de danse mais de rire qui débute dans un pensionnat pour filles de Tanzanie. Tout comme son alter ego dansant, un simple fou-rire entre adolescentes prend des proportions inattendues: en quelques heures, plus de la moitié des élèves de l’école sont atteints de rires incontrôlables qui ne les quitteront plus pendant plusieurs semaines! Et l' »infection » se répand comme une traînée de poudre dans toute la région. Il faudra attendre pas moins de 6 mois pour que ces étranges symptômes s’éteignent petit à petit.
Là encore, la communauté scientifique se penche sur le sujet. Là encore, aucune explication rationnelle n’est trouvée…
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On a pareil à notre époque: ça s’appelle une rave-party…
« Une explication convaincante vient de l’historien John Waller dans son étude : In a spin: the mysterious dancing epidemic of 1518, qui pose la détresse psychologique comme un facteur prédisposant, une contagion culturelle comme déclencheur et la crainte pieuse comme facteur de perpétuation. Il estime que les victimes étaient prédisposées à la transe comme un état induit par des niveaux élevés de stress psychologique liés aux difficultés du Moyen Age. L’épidémie de danse de 1374, par exemple, s’est propagée dans les zones les plus brutalement frappées, plus tôt dans l’année, par les inondations les plus dévastatrices du 14e siècle. »
(http://www.gurumed.org/2011/04/18/gense-de-la-rave-lancienne-pidmie-de-manie-dansante/)
très étrange ce phénomène.
Est-ce cela qu’on appelle la « danse de saint-Guy »?
(genre quand on dit à un enfant trop agité d’arrêter de danser la danse de Saint-Guy.