Critique ciné : To Rome with Love
Article invité, rédigé par Charles Mintz. Retrouvez-le sur Twitter: @Mad_Mayer
Le dernier film de Woody Allen est en un mot, un voyage. Nul ne peut nier son inquiétude au regard du génie du cinéaste septuagénaire. Depuis l’incroyable Match Point, le niveau fléchit. Seul « Vicky Christina Barcelona » fait exception et passe au travers des mailles du filet de la fatigue. Et encore, pas pour tout le monde.
Donc « To Rome with Love » n’est pas le chef d’œuvre que l’auteur attend avec impatience. Certes. Néanmoins il nous offre un voyage au cœur de la capitale italienne. Il nous fait découvrir les ruelles en vieux pavés, les autochtones à leur fenêtre, les artistes, les hommes d’affaires, les truands, et les touristes. Tous tombent amoureux, qui plus est, d’une personne imprévue, fraichement rencontrée. La ville de l’amour est magnifiquement mise en scène sous un soleil levant, étincelant, couchant. Les couleurs chaudes embaument le film d’un parfum de romance. L’ambiance est comparable à celle de l’exception précitée. On meurt d’envie d’enfiler son plus beau pantalon en lin et de voler siroter un expresso en terrasse avec sa dulcinée.
Les acteurs sont tourmentés entre raison et passion. Le mariage de bonne famille et la carrière prometteuse sont bousculés par l’attirance et l’apprentissage charnel. La relation sérieuse par une amie mythomane et sexy. Rien ne se passe comme prévu. Tout ce qu’on aime. De plus la conscience est là pour prévenir. A moins qu’elle ne fasse que savourer le péché par procuration ?
Les dialogues sont hilarants, les références allenesques (Freud & Cie), les actrices troublantes.
On en tire quelques phrases cultes et quelques maximes comme « L’argent et la célébrité ne rendent pas heureux. Mais la solitude et la pauvreté non plus. Alors autant choisir l’argent et la célébrité ». Le tout avec le talent et la folie de Roberto Benigni, qu’on adore retrouvé.
Comme Owen Wilson dans « Midnight in Paris », Woody Allen nous fait voyager. Mieux, il nous fait rêver. Ce n’est ni un chef d’œuvre, ni un des meilleurs films de l’année. Il est moins bon que la plus part des films du réalisateur mais moins pire que certains (Cf. « Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu »). Néanmoins il fait office de rayon de soleil dans cet automne estival et il serait dommage de s’en priver.
PS: N’oubliez jamais, un mauvais Woody Allen, reste un bon film.
7/10
La bande-annonce:
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je n’ai pas pour habitude de me laisser emporter par les critiques, mais celle ci a su attiser ma curiosité et ma hâte quant au visionnage de ce film,
merci a toi Mad_Mayer