Des briques, des briques… encore des briques!!!!

Je ne vous fais pas l’affront de vous présenter Tetris, ce jeu (presque) aussi vieux que l’informatique qui consiste à faire des lignes en imbriquant du mieux possible des formes géométriques qui tombent du ciel. Commercialisé en 1984, la licence Tetris a vendu près de 200 millions d’exemplaires dans le monde et est à ranger dans les légendes du jeu vidéo, à côté de Pong, Pac-Man ou Space Invaders.

Mais saviez-vous qu’il existait un « effet Tetris »? Dans le jeu, le joueur doit prendre des décisions très rapidement pour placer du mieux possible les pièces qui tombent à vive allure. Que l’on prenne une fraction de secondes de trop pour réfléchir et, patatras, la pièce se positionne n’importe comment et sonne le glas de la partie. Pour survivre, les bons joueurs ont donc besoin de deux qualités: savoir prendre la bonne décision, et prendre cette décision très vite.

On constate que, pour aller loin dans la partie, il ne faut pas « trop » réfléchir. Il est souvent plus rentable de prendre des décisions à l’instinct, sans prendre le temps d’analyser toutes les situations. Autrement dit, un choix hâtif et intuitif est plus productif qu’une analyse complète et détaillée mais dont le résultat arrive trop tard.
L’effet Tetris est donc la version « technophile » du vieil adage populaire: « le mieux est l’ennemi du bien ». Faites confiance à votre instinct!

Pour être honnête, l’effet Tetris désigne également un autre phénomène, bien moins glorieux celui-là, que tous les gamers dignes de ce nom connaissent… Lorsque l’on passe énormément de temps sur la même activité, cette dernière nous bouffe le cerveau à tel point qu’il en devient impossible de penser à autre chose. Qui n’en a jamais fait l’expérience? Après de longues heures passées à jouer à Tetris, le joueur se met à voir des briques tomber du ciel dès qu’il ferme les yeux ou qu’il essaye de s’endormir… Remarquez, cela marche pour les jeux vidéos, mais également pour toute action répétitive: des chiffres qui déroulent à vive allure sous les yeux pour un comptable… ou des p’tits trous qu’on voit partout quand on est poinçonneur des Lilas!