La Grande Muraille de Chine
Les royaumes combattants
Les parties les plus anciennes de la Grande Muraille datent du VIIe siècle avant J.-C., à une époque où la Chine n’était pas encore unifiée. Le pays est divisé en différents royaumes, eux-mêmes composés de différents fiefs, un peu comme le système féodal que connaîtra la France au Moyen-Age.
Ces territoires sont mouvants, instables : certaines régions sont annexées, d’autres font sécession. Vers le VIe siècle avant JC, les frontières commencent à se préciser et sept royaumes émergent : Chu, Han, Qi, Qin, Wei, Yan et Zhao. La paix ne s’installe pas pour autant ! La Chine entre alors dans sa période dite des « Royaumes combattants ».
La plupart de ces royaumes sont tentés de construire des murs à leurs frontières pour se protéger. La « Grande Muraille » se résume alors à des bouts épars de murs construits ça et là, selon le contexte géopolitique du moment. Jusqu’au XIVe siècle, ces fortifications sont disséminées de façon éparse tout le long de la frontière. « Muraille » semble d’ailleurs un terme un peu trop pompeux pour désigner ces constructions : les premiers murs étaient simplement construits en terre et en gravier.
En -221, le royaume de Qin remporte la guerre : sous la direction du célèbre Qin Shi Huangdi, les 6 autres royaumes sont soumis et la Chine est enfin unifiée.
Les menaces venues du nord
L’empereur Qin Shi entreprend alors des travaux de construction d’une muraille au nord du pays, pour se protéger des invasions venues du nord. Mais c’est surtout l’empereur Wudi, en -133, qui connecte tous les fragments des murs septentrionaux. Le tracé de la muraille et l’emplacement des tours de gué sont choisis de façon stratégique en fonction des aléas du relief.
Le but est de se protéger des Xiongnu, l’empire hunnique d’Asie, un peuple vivant au nord-ouest de la Chine. Vers l’an 150-200, la menace extérieure est moins pressante et l’empire chinois est plutôt en proie à des révoltes intérieures. On se désintéresse peu à peu des fortifications aux frontières pour mettre son énergie à lutter contre l’ennemi de l’intérieur (rébellion des « turbans jaunes » de l’an 184 à 205 contre la corruption de la dynastie Han)…
Reprise des travaux… 1400 ans plus tard !
Le terme de « Grande Muraille » employé aujourd’hui dans le langage courant désigne en réalité seulement la partie la plus récente de l’édifice, celle bâtie sous la dynastie Ming, entre 1368 et 1644. Cette muraille est la plus grande construction humaine de tous les temps : près de 6700 kilomètres, du désert de Gobi jusqu’à la Corée ! La hauteur du mur varie entre 5 et 17 mètres. Des tours de gué sont aussi placées tous les 75 mètres en moyenne pour permettre aux archers placés sur une tour d’atteindre la tour voisine. La croyance populaire selon laquelle cette muraille serait visible à l’œil nu depuis la Lune est par contre absolument fausse !
Il est difficile de prendre la mesure de ces travaux. Quelques chiffres donnent le tournis : selon la légende, plus de dix millions d’ouvriers seraient morts durant les travaux… À titre de comparaison, la pyramide de Khéops déplore quant à elle une dizaine de milliers d’ouvriers morts !
Aucune source sérieuse, néanmoins, ne permet d’affirmer ou d’infirmer ce chiffre… La légende de Meng Jiangnü, l’une des quatre grandes légendes chinoises (avec celles du serpent blanc, de Liang Shanbo et du Bouvier et de la Tisserande) popularise l’idée d’une forte mortalité sur ce chantier : elle raconte comment un ouvrier meurt d’épuisement sur le chantier de la Grande Muraille sous le règne de Qin Shi Huangdi. Son corps est alors mêlé aux remblais de la muraille, sans autre forme de sépulture… Son épouse pleure encore et encore, tant et si bien que le mur s’écroule et libère le corps du malheureux.
La Grande Muraille est aujourd’hui la plus grande attraction touristique du pays : plus de 15 millions de badauds s’y pressent chaque année…
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Mouais, pour le mur d’Israel j’ai des doutes.
Bon article sinon
J’étale ma culture en précisant que certes la muraille de chine est le plus grand cimetière du monde et certes bien plus que les pyramides mais c’est pas comparable . Le truc c’est que la muraille de chine a mis tellement de temps a se construire que des familles se déplaçaient carrément pour aller habiter toute leur vie a côté du chantier (d’ailleurs certaines portions de la muraille portent le nom de la famille qui l’a construite) les ouvriers y mourraient donc de vieillesse et non d’épuisement comme ce fut le cas en egypte !!!
Salut,
excuse moi de demander cela, mais j’aimerais savoir d’où tu tire les morts d’épuisement sur les pyramides ?
J’avais comme information que c’était des ouvriers spécialiser très bien encadrés médicalement et particulièrement bien nourrit, ainsi que des paysans du Pharaon qui travaillés sur les pyramides quand ils était en période creuse au niveau culture (environ 5 mois par ans) et pour payer leur impôts. Pas des esclaves forcenés comme on nous l’a raconté pendant des année à l’école.
On n’a trouvé près des pyramides qu’environ 600 squelettes et encore étaient ils mort par accident.
De l’autre côtés dire que les morts de la grande murailles n’était pas une véritable tuerie, cela dépens de l’époque à laquelle tu fait référence car la grande muraille ne c’est pas faite en une fois : Sous le premier empire ce sont les soldats qui trimaient donc à cette période pas trop de morts de fatigue, mais alors pendant la dynastie Qin on fait venir de force presque 2 million de personnes dont au début des prisonniers et des criminels, puis, quand ils sont mort en trop grand nombre, ce sont des villages de paysan qu’on force à venir travailler sur le mur.
A mon avis les morts d’épuisement c’est surtout la muraille qui bat des records.
Bel article.Au moins la muraille de chine est perçue comme symbole d’une puissante civilisation antique de la chine.Mais que dire de nos jours des murailles en construction entre Israel et la palestine ,entre l’Egypte et Gaza ,entre les USA et le Mexique :c’est une HONTE pour toute l’humanité , si Humanité existe.