Et si nous partions ensemble en plein désert du Karakoum, au Turkménistan ? Une curiosité géologique y vaut largement le coup d’œil… Le cratère de Darvaza y trône au milieu du désert et brille de mille éclats pour le bonheur des amateurs de sensations fortes.

Auguste Rodin et sa Porte de l’Enfer ne font pas le poids face à cette porte de l’Enfer grandeur nature !

L’origine de cet étrange cratère n’est pas banale : en 1971, alors que les Soviétiques veulent exploiter du minerai dans la région, une vaste campagne de reconnaissance géotechnique est lancée. D’immenses foreuses sont déployées pour exploiter le minerai dans la région. Mais un forage perce une cavité souterraine, ce qui provoque un mouvement de terrain dont le matériel ne ressort pas vivant… Pas de victimes humaines à déplorer, mais du gaz se met soudain à se répandre dans l’atmosphère.

Réunion de crise des scientifiques. Une solution est envisagée : mettre le feu au gisement pour éviter une catastrophe écologique. En comptant large, l’incendie s’éteindra de lui-même au bout de quelques semaines, le temps que le stock de gaz contenu dans la poche s’épuise…

Résultat des courses : quatre décennies plus tard, le puits brûle encore ! De là à y voir l’œuvre du Malin, il n’y a qu’un pas!

En 2013, un explorateur du nom de George Kourounis s’est lancé le défi de pénétrer au cœur du cratère. Muni d’une combinaison ignifugée et d’un baudrier en kevlar, il est parvenu à se laisser glisser le long de la paroi jusqu’au fond… et à en remonter vivant ! Il a réalisé des prélèvements de sol par la même occasion, grâce auxquels les scientifiques se sont rendus compte que des organismes vivants – des bactéries – parvenaient à vivre dans ces conditions extrêmes.