La France vaincue en 42 jours, la Blitzkrieg en action
Les Allemands entrent en France : saura-ton éviter une Blitzkrieg ?
Après s’être allié aux Russes pour envahir la Pologne puis les pays nordiques, l’Allemagne passe à l’offensive contre la France. Pour l’instant, sa stratégie de Blitzkrieg, la « guerre éclair » fonctionne à merveille. Le 10 Mai 1940, les troupes nazies contournent la ligne Maginot et envahissent la Belgique. Pas de panique chez l’État-Major français, la situation est sous contrôle ! C’est du moins ce que pense le Généralissime Maurice Gamelin : les troupes françaises s’attendaient à cette attaque et ont les moyens de se défendre. La seconde Guerre mondiale pourra-t-elle être évitée ?
Sauf que… tout ne se passera pas exactement comme prévu. Hitler fait diversion en Belgique pendant que le gros de ses troupes franchissent la forêt des Ardennes, pourtant jugée infranchissable par André Maginot!
Hitler exulte ! Il laisse les Français s’enfoncer profondément en Belgique pour mieux les prendre à revers… La victoire est rapide. L’Allemagne nazie se forge au passage une forte réputation d’invincibilité.
La France victime de la Blitzkrieg
Les villes du Nord et de l’Est de la France sont bombardées, Rotterdam brûle… Rien ne va plus pour les Alliés ! Les 13 et 14 Mai 1940, les Allemands construisent un pont flottant sur la Meuse, à l’aide de bateau placé les uns à côté des autres. La route de Paris est maintenant grande ouverte…
En moins de 15 jours, les Allemands ont brisé toute résistance. C’est l’illustration parfaite de la Blitzkrieg, la « guerre-éclair », qu’Hitler avait déjà mise en pratique pour envahir la Pologne. L’état-major français est complètement perdu ! Le sort de l’Europe semble maintenant entre les mains des Britanniques, ultime recours contre les troupes fascistes qui déferlent sur la France.
Un petit rayon de soleil perce dans la grisaille de cet échec cinglant: la flotte anglaise parvient à sauver une grosse partie des troupes anglaises et françaises acculées à Dunkerque. L’honneur est sauf… et une hécatombe est évitée.
Le 14 Juin, les loups allemands entrent dans Paris. L’armée française est détruite. On dénombre 100.000 morts et 1.850.000 prisonniers côté Français.
L’appel du 18 juin
Le 16 Juin, Pétain devient le chef du gouvernement français, et il demande publiquement l’armistice. Qu’aurait-il pu faire d’autre ? Se battre diront certains. Certes… Mais sa reddition, à cet instant précis, n’a rien de honteuse étant donné les pertes subies en quelques semaines. Depuis Londres, le Général de Gaulle s’insurge contre cette capitulation et lance deux jours plus tard son fameux discours sur la BBC.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Discours du 18 juin 1940 (extrait), Général de Gaulle
Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres
Dans ce discours, de Gaulle n’appelle pas le peuple français à entrer en résistance. Il s’adresse plutôt aux militaires et aux industriels, pour les convaincre de garder leur combativité contre les Allemands et de soutenir les efforts de la Grande-Bretagne, alors seule alliée possible.
En quelques semaines, tous les symboles de la victoire française de 14-18 sont profanés… Hitler tient enfin sa revanche du Traité de Versailles ! Une ligne de démarcation dont la position est fixée dans l’armistice du 22 juin 1940 coupe bientôt la France en deux. La zone occupée est au Nord, la France libre au Sud, dont la nouvelle capitale devient Vichy.
Au tour de l’Angleterre d’entrer dans la seconde Guerre mondiale…
La France conquise et humiliée, le regard d’Hitler se tourne maintenant vers son autre ennemi héréditaire : l’Angleterre.
Goering, le chef de l’aviation allemande, garantit à Hitler qu’il parviendra à détruire la Royale Air Force (RAF pour les intimes) en moins de 5 jours. En Juillet 1940, le bombardement du Sud de l’Angleterre commence, avec trois objectifs principaux : détruire l’aviation, détruire les ports et la flotte militaire, détruire l’industrie. Bref, préparer le terrain pour réussir sans encombre l’invasion de l’île…
Ainsi démarre le bombardement quotidien de Londres et des populations civiles. Les Anglais, de façon admirable, ne perdent pas confiance ni ne cèdent à la panique.
Bien sûr, la technologie militaire de l’époque ne permet pas d’envoyer des missiles depuis l’Allemagne vers l’Angleterre. Le bombardement de l’île se fait « à l’ancienne », avec des bombardiers bi-moteurs de 3 modèles : Heinkel, Junkers et Dornier. Ces bombardiers sont lourds, peu maniables et ne disposent pas d’armes de défense. Ils sont donc épaulés de chasseurs de type Messerschmitt pour les protéger des chasseurs anglais Hurricane et Spitfire…
Bref, la bataille d’Angleterre se joue principalement dans les airs !
Dès 1933, l’Etat-major de la RAF comprend très vite l’intérêt de posséder un système radar. Une vingtaine d’antennes sont déjà construites le long des côtes anglaises au début des hostilités, bientôt complétées par une trentaine d’autres. Permettant de détecter les avions ennemis et de déclencher des attaques anti-aériennes ciblées, cette installation portant le nom de Chain Home a joué un rôle capital durant la bataille d’Angleterre !
Très vite, Hitler doit se rendre à l’évidence : il vient de perdre la bataille d’Angleterre…
Un ennemi chasse l’autre
Comme à chaque revers, le Führer va déverser sa rage contre les Juifs. C’est à cette époque qu’il crée, entre autre, le ghetto de Varsovie en Octobre 1940.
A Noël 1940, conscient qu’il n’arrivera jamais à faire mieux contre l’Angleterre, il se tourne vers un nouvel ennemi… Staline et l’URSS n’ont qu’à bien se tenir ! Cette fois, la stratégie de la Blitzkrieg est illusoire. La campagne de Russie s’annonce longue et éprouvante.
Hitler se verrait bien en héritier de Napoléon, se lançant corps et âmes dans la conquête de la Russie. Son opération Barbarossa va-t-elle réussir à faire trembler Staline ? Rien n’est moins sûr…
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Djinnzz
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merci Djinnzz !
😉
Comment étaler sa culture avec brio ? Mise en situation…
– Dis donc, aujourd’hui j’ai la tête dans le cul !
– Ah oui ? Tu marches au radar ?
– C’est pas un radar, c’est carrément une Chain Home, là…
– Une quoi ?!
– Comment ça, tu connais pas la Chain Home? Eh ben… Tu devrais t’abonner à EtaleTaCulture, toi…
[Et hop! Ni vu ni connu, vos collègues vous prennent pour un Dieu vivant. N’oubliez pas de prendre un air dédaigneux et hautain !]