La bataille de Crécy
Juillet 1346. La Guerre de Cent ans a démarré il y a quelques années, en 1337. Les Anglais débarquent en France! Menées par le roi Edouard III, les troupes anglaises accostent en Normandie et ont comme objectif de traverser la France jusqu’à Calais.
Le Roi de France Philippe VI s’attend à voir Paris attaquée, et quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il voit l’armée ennemie contourner la ville! Il prend, à tort, cette manœuvre comme un aveu de faiblesse de l’ennemi et regagne confiance! Il rassemble son armée et se lance à la poursuite du roi Plantagenêt.
Le 26 Août 1346, les deux armées se font face… Les Anglais s’installent au sommet d’une colline au sud de la ville de Crécy (d’où le nom de la bataille… logique).
L’armée d’Edouard III est moins nombreuse: seule la ruse et l’efficacité militaire peut amener la victoire. Disciplinées, les troupes anglaises s’organisent. Elles mettent en première ligne les archers pour contrer la lourde cavalerie française.
Du côté des Français, justement, on applique une stratégie toute différente. Euh… en fait, on n’applique aucune stratégie du tout. On va bouter ces put*** d’anglais hors du royaume, un point c’est tout!
L’armée française est composée d’une multitude de bataillons dirigés par des seigneurs locaux. Chacun de ces seigneurs veut s’illustrer, aux dépens d’une stratégie d’ensemble!
Et puis vient le début de la bataille. Pour contrer les archers anglais, Philippe VI alignent ses mercenaires arbalétriers gênois. Manque de bol, il pleut! Les cordes des arbalètes sont gorgées d’eau et leur efficacité s’en trouve fortement compromise! Les archers adverses ont eu l’intelligence de se protéger de la pluie…
Les arbalétriers sont mis en déroute et s’enfuient à toute jambe! Philippe VI décide alors de lancer ses troupes contre eux! Imaginez un peu la scène! Les Anglais assistent à une armée ennemie qui se bat entre elle! Edouard III jubile…
Peu après, l’assaut est lancé sans aucune cohésion. Les Anglais, pourtant en sous-nombre, n’auront aucun mal à défaire les chevaliers français et à remporter une victoire écrasante et humiliante.
La bataille de Crécy est l’illustration flagrante du retard de la France dans l’art de la guerre. Impatience, improvisation, recherche de la performance individuelle,… Les vieilles recette des siècles passés ne marchent plus. La défaite est amère et la France payera chère son retard. Il faudra attendre près d’un siècle et une certaine pucelle de Domrémy pour redonner à l’armée française les victoires qu’elle mérite.
– La pucelle de Domrémy? Vous parlez de Jeanne d’Arc, là, non?
– Bravo Kevin! Tu vois, quand tu veux, tu ne dis pas que des âneries!
En attendant, Edouard III poursuit son avancée mais doit maintenant rentrer en Angleterre. Avant cela, il espère soumettre la ville de Calais afin de s’assurer d’un port d’attache pour ses futures incursions sur le territoire français. A lieu alors le célèbre épisode des bourgeois de Calais. Mais ça, c’est une autre histoire…
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Djinnzz
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« Pucelle de Domrémy »? Je sais bien que c’est sa ville d’origine mais on la nomme plus volontiers « Pucelle d’Orléans », non? (Et je le dis en tant qu’Orléanais fier de sa sauveuse…)