La Crise de 1929
Depuis quelques années maintenant, le monde est en pleine tempête économique. Il est intéressant d’analyser et de comprendre les crises passées pour mieux éclairer celle d’aujourd’hui. Quel meilleur exemple que celui de la crise de 1929?
La crise de 1929 naît aux Etats-Unis. Les mécanismes qui ont amené à cette crise sont nombreux, et sont tous étroitement imbriqués l’un dans l’autre:
– Le monde agricole voit le prix des récoltes baisser, tandis que le coût des machines continue à grimper;
– La population a pris l’habitude de vivre à crédit: certes les gens consomment, mais il faudra bien un jour penser à rembourser;
– Le marché commence peu à peu à saturer: les gens sont équipés (électro-ménager, voitures,…) et les biens produits ne trouvent plus preneurs;
– Surtout, surtout, on assiste à une frénésie boursière et à une bulle spéculative, d’autant plus appuyée que les actions peuvent s’acheter à crédit. Bientôt, les cours des actions atteignent des sommets, bien loin de la valeur réelle des entreprises.
Le jour où tout a basculé
Le 24 octobre 1929, le fameux « Jeudi noir », certains actionnaires commencent à vouloir engranger leurs profits et mettent en vente une grande quantité d’actions. Cette décision a un effet désastreux! L’effet boule de neige est amorcé: plus de 19 millions d’actions (soit 5 fois plus qu’un jour ordinaire) sont mises en vente sans trouver d’acheteurs.
Les actionnaires ruinés ne peuvent plus payer les actions qu’ils avaient acheté à crédits…
Du coup, les banques font faillite les unes après les autres (sans compter qu’elles ont elles-mêmes investi beaucoup de leurs capitaux en Bourse!): plus de 4000 banques fermeront en deux ans!!!
Forcément, pour survivre, les banques qui résistent sont obligées d’augmenter les taux d’intérêts, et c’est donc la baisse de la consommation qui s’accentue encore…
Sans consommation, plus d’entreprises! Les entreprises font faillite à leur tour, mettant au chômage des millions d’ouvriers.
Le cercle vicieux classique de l’économie moderne est installé durablement!
Bientôt, la crise, qui se cantonne pour le moment aux Etats-Unis, s’exporte: les économies des pays du monde entier sont déjà interdépendantes à cette époque.
Sans compter que le gouvernement américain a recours au protectionnisme, ce qui prive les économies européennes de nombreux débouchés…
– Le protectionnisme? C’est quoi exactement?
– C’est simplement le choix économique de protéger son pays des exportations en augmentant les droits de douanes.
– Mais encore?
– Hé bien c’est très simple. Mettons que les Etats-Unis fabriquent des chaussons. Afin de soutenir l’activité économique, le gouvernement souhaite que les américains consomment ces chaussons « made in USA », et non ceux qui sont produits en Chine ou ailleurs.
– Oui, ça paraît logique…
– Et pour persuader les gens d’acheter la production locale, des droits de douanes élevés sont instaurés: ainsi, le chausson fabriqué à l’étranger devient très cher à l’achat, et les gens ont tout intérêt à acheter les chaussons américains!
– Mais c’est génial ce truc! Pourquoi tout le monde ne fait pas ça?
– Réfléchis un peu, Kevin! Si tous les pays pratiquent le protectionnisme, le commerce international devient impossible! Si on refuse d’importer un produit sur son territoire, il est bien évident que le pays qui s’est vu refuser l’accès va se « venger »! D’une façon générale, les économistes sont d’accord pour dire que le protectionnisme n’est absolument pas une solution à la crise!
Partout ailleurs, le chômage explose, les prix chutent. Il n’y a que l’URSS communiste, qui vit en autarcie, qui est épargnée par cette terrible crise économique.
Le libéralisme – et le concept même de démocratie! – est mis en doute par des milliers de têtes pensantes du monde entier. C’est l’URSS qui se frotte les mains…
En 1933, le nouveau président Roosevelt entame une politique « de relance », en lançant par exemple une campagne de grands travaux pour créer de l’emploi et relancer la consommation. C’est la théorie du keynésianisme (autrement dit l’intervention de l’Etat dans l’économie), qui s’oppose au libéralisme pur jus dans lequel l’Etat reste simple spectateur et n’a pas à intervenir sur l’économie ou les marchés financiers.
La politique de Roosevelt freinera certes les effets de la crise, mais il faudra véritablement attendre la seconde Guerre Mondiale pour assister à la fin de la crise de 1929.
L’info du jour qui te permet de briller en société
La « Marche contre la faim » de Jarrow (Angleterre) est un mouvement populaire qui voit le jour le 5 octobre 1936. Cette marche vers Londres connaîtra un franc succès, des milliers de chômeurs se révoltant contre le système. Oui, oui, à moi aussi, ça me rappelle le mouvement des Indignés qui s’est formé en 2011…
Si ça c’est pas une super info à replacer à la pause café (devant le patron, c’est encore mieux!), moi, je ne m’y connais pas!
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Djinnzz
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Bel article.Mon père m’en a parlé.Maintenant je comprend les causes de cette crise.Merci pour l’info.