On l’a vu, Louis-Philippe Ier est contraint d’abdiquer le 24 février 1848 sous la pression populaire. Le jour-même de son abdication est proclamée la deuxième République.

Mais on ne change pas de gouvernement si facilement: il faut s’organiser! La présidence provisoire de la République est confiée à un vieux Monsieur de 81 ans, Dupont de l’Eure.

Des mesures politiques s’enchaînent pour le grand bonheur des Français: abolition de l’esclavage dans les colonies, éléction de l’assemblée constituante au suffrage universel, création des Ateliers Nationaux,…

Les Ateliers nationaux s’inscrivent, en quelque sorte, comme les ancêtres de l’Etat-Providence. L’Etat s’engage et intervient directement pour garantir du travail aux chômeurs. Et s’il n’arrive pas à leur trouver du travail, il les indemnise! Une sorte de Pôle-Emploi avant l’heure, quoi…

La fermeture des Ateliers est vécue comme une trahison de la Révolution, les travailleurs estimant que les Bourgeois confisquent leur argent. Le 23 juin 1848, moins de 4 mois après celle qui a coûté le trône à Louis-Philippe, une nouvelle révolution éclate!!

« La liberté ou la mort! » scandent les manifestants qui sont confrontés à cette dure réalité: les Républicains ne valent guère mieux que les Monarchistes…

Les combats font rage! Plusieurs milliers de manifestants trouvent la mort. Face à cette répression sanglante, la révolution avorte et les émeutiers déposent les armes le 26 juin 1848.

L’année 1848 est une année charnière dans notre histoire. La France se cherche, l’instabilité gouvernementale est totale. Comme souvent, il faudra attendre une guerre, celle de 1870 contre la Prusse, pour retrouver un semblant d’unité et une certaine stabilité.

Mais ça, c’est une autre histoire…