Avant-propos

L’épisode du jour

Au début du mois d’Août 1914, les troupes allemandes du Kaiser se dirigent vers la Belgique avec pour objectif de fondre sur Paris.

Le 3 août 1914, les Belges refusent de rester neutres comme le leur proposent les Allemands et ils sont prêts à en découdre!

L’Allemagne ne met pas longtemps à exécuter ses menaces: dès le lendemain, elle rentre en Belgique faisant fuir des milliers de Belges dans une pagaille générale. Le même jour, à minuit pétante, l’Angleterre défend son statut de super-puissance mondiale et entre à son tour en guerre contre l’Allemagne… C’est un vrai choc pour eux! Leur dernier conflit européen date de près de cent ans et les opposait à un certain… Napoléon!

En deux mois, l’Europe entière se retrouve à feu et à sang.

En ce début de guerre, près de 14 millions de soldats se retrouvent engagés, toutes nations confondues. D’avis général, le conflit sera terminé avant Noël…

L’armée allemande poursuit ses ravages en Belgique, se livrant à une véritable terreur parmi les civils belges, n’hésitant pas à fusiller par centaines les habitants qui n’ont pas fui assez rapidement.Le 14 août, Bruxelles tombe entre les mains de l’ennemi.

Le 23 août, on assiste à la première confrontation entre les troupes allemandes et anglaises sur la commune belge de Mons. C’est une victoire écrasante des British… mais qui reste totalement anecdotique tant l’avancée des allemands est rapide partout ailleurs.

Ils se retrouvent maintenant sur le territoire français.

Tandis que l’armée du Kaiser traverse la frontière franco-belge, les Français, eux, tentent une percée sur le territoire allemand au niveau de l’Alsace. C’est ce que l’on appelle couramment la Bataille des Frontières. Hélas, cette tentative se révèle être un véritable désastre pour la France, qui perdent plus de 200.000 soldats. La première défaite d’envergure d’une longue série…

Les Allemands poursuivent inexorablement leur progression vers Paris. Début Septembre, ils parviennent à franchir la Marne, à moins de 50 kilomètres à l’Est de la capitale!

Les Français manquent de transports militaires pour acheminer rapidement des troupes vers le front. Le Général Gallieni a alors une idée géniale: il réquisitionne tous les taxis parisiens!

Grâce à tous ces soldats qui arrivent, Joffre peut enfin déclencher une contre-attaque: c’est la bataille de la Marne. L’effet de surprise marche et les Allemands reculent enfin!

A partir de ce moment précis, les forces s’équilibrent et le conflit s’enlise. Les soldats des deux camps vont vivre trois longues, très longues années.

Maintenant que la situation est à peu près stabilisée en France, allons donc voir ce qui se passe chez nos amis russes!

On l’a vu dans le premier chapitre, les Autrichiens ont envahi la Serbie. Ils s’attendaient à une partie de rigolade face à ce peuple qu’ils méprisent au plus haut point.

L’armée impériale est rouillée et doit faire face à des Serbes déchaînés, qui combattent pour la liberté. En six semaines, c’est plié: les Autrichiens sont chassés du pays et rentrent chez eux.

Dans la foulée, les Russes pénètrent en Autriche et c’est l’hécatombe: plus de 350.000 autrichiens meurent ou sont faits prisonniers… Ils se prennent une sacrée raclée!

Les Russes ne se contentent pas d’envahir l’Autriche: ils pénètrent également sur le territoire allemand où se déroule la fameuse bataille de Tanenberg… et malheureusement les Russes sont coupés dans leur élan… L’Allemagne remporte une victoire éclatante et repousse définitivement l’avancée russe. Le peuple allemand jubile!

La menace russe écartée, les combats reprennent de plus belle sur le front français.

Le 19 octobre a lieu un nouveau tournant: la bataille d’Ypres, en Belgique, à l’issue de laquelle la guerre devient un conflit d’usure, une guerre de tranchées où des milliers d’hommes combattent et se sacrifient pour grappiller quelques centaines de mètres dérisoires.

Les tranchées sont sales, boueuses, sans cesse inondée (s’il faisait beau temps en belgique, ça se saurait…). Les hommes doivent combattre non seulement contre l’ennemi mais contre la dysenterie et les rats, ces énormes rats qui s’immiscent par milliers au coeur des régiments.

Noël 1914. Les belles promesses d’un conflit rapide terminé avant la fin de l’année sont très, très loin. Se produit alors un phénomène étrange, mais tellement humain: les soldats des deux camps se réunissent parfois, le long de la ligne de front, pour fumer ensemble une cigarette et fredonner des chants de Noël.

Les gradés des deux camps sont scandalisés… Ils prendront les mesures nécessaires pour qu’une telle ignominie ne se reproduise plus…

A peine six mois viennent de s’écouler depuis le début de la guerre et déjà se profile à l’horizon une guerre longue et inhumaine. La réaction de l’armée française sera-t-elle à la hauteur? Parviendrons-nous à repousser l’envahisseur? Le suspense est terrible!