1943, le début de la fin d’Hitler
1942 était l’année de tous les possibles
Durant l’année 1942, quatre fronts se dessinaient sur l’échiquier mondial :
– la bataille d’Atlantique, où les sous-marins nazis continuent à faire des ravages dans la flotte alliée ;
– l’invasion de la Russie, qui après un temps mort aux portes de Moscou repart de plus belle vers Stalingrad ;
– les côtes nord-africaines, où Rommel a été mis en déroute par les Britanniques lors de la bataille d’El-Alamein ;
– la guerre du Pacifique, où les Japonais sont mis à mal par les Américains à Midway puis à Guadalcanal.
En 1942, sur ces 4 théâtres d’opération, les forces sont encore plus ou moins équilibrées et aucune tendance nette se profile. 1943 sera l’année où tout va basculer pour le IIIe Reich.
L’enfer africain
La victoire des Britanniques à El-Alamein permet de mettre en déroute l’armée de Rommel. Celui-ci parvient tout de même à se replier. Le 7 Mai 1943, les Alliés pénètrent dans Tunis. Acculé, Rommel s’enfuit vers l’Allemagne, seul, laissant son Armée entre les mains de l’ennemi.
Après la fuite de Rommel, plus de 300.000 soldats allemands seront faits prisonniers et seront transférés pur l’essentiel au Canada ou aux États-Unis. Ainsi s’achève l’épopée nazie dans le désert…
La ruse russe
Stalingrad est sous domination allemande. Mais le Général Joukov a un plan pour libérer la ville. Discrétement, il rassemble une armée de l’autre côté de la Volga.
Les usines russes, démontées avant l’arrivée des allemands puis remontées bien plus à l’est, tournent sans relâche. L’aide américaine à la Russie est devenue massive… Les Russes surnomment même leurs alliés de fortune américains « Good Old Joe ». Etonnant, n’est-ce pas ? Mais pour l’heure, tout ce qui compte est de se débarrasser de la menace nazie.
Le 18 Novembre, les Allemands se battent contre les dernières bulles de résistance à Stalingrad. Tout a l’air d’aller pour le mieux et l’État-Major s’apprête à fêter la victoire…
Pourtant, dès le lendemain, plus d’un million de soldats russes et 3000 canons s’abattent sur les Allemands! Leur armée ne peut rivaliser! Le 22 janvier, les Russes atteignent le centre de Stalingrad: les Allemands se rendent. Pourtant, Hitler, conseillé par Goebbels, son ministre de la propagande, cache cette nouvelle au peuple allemand.
Du boulot, encore du boulot
Le 18 février 1943, Albert Speer, le « seul vrai ami d’Hitler » et ministre de l’armement, fait rafler 4 millions de civils soviétiques et les fait travailler. Vichy, de son côté, institue le STO, le Service du Travail Obligatoire, dans lequel 600.000 personnes viendront travailler. L’Allemagne a besoin de main d’oeuvre pour reconstituer sa force de frappe !
Mais n’est-ce pas trop tard ?
L’échec italien : j’irai cracher sur vos tombes
Mussolini, qui vient de perdre toute son armée à Stalingrad, déclare à Hitler qu’il souhaite jeter l’éponge et faire la paix avec Staline. Secrétement, des pourparlers s’engagent alors par l’entremise de la Suède et du Vatican.
Mussolini est mis en état d’arrestation par le roi d’Italie lui-même, Victor-Emmanuel III. Celui-ci a peur de s’être trop compromis avec le fascisme et espère que cette arrestation pourra lui permettre de sauver sa peau et celle de sa dynastie… Il serait temps d’y penser!
Le 9 septembre 1943, les pourparlers aboutissent et l’Italie capitule. Deux jours plus tard, Hitler envoie un commando pour libérer Mussolini. Il y parvient sans tirer le moindre coup de feu ! Mussolini est sauvé, mais pas pour très longtemps… Il revient de nouveau en Italie, le 23 septembre, où il fonde la République de Salo, du nom de la ville où il s’installe… Mussolini sera finalement arrêté par les troupes royales italiennes, puis exécuté le 28 avril 1945. Son corps sera ensuite rapatrié à Milan où il sera pendu par les pieds, une foule immense se pressant pour cracher sur son cadavre.
Hitler, donc, envoie un commando le 11 septembre 1943 pour délivrer Mussolini. Dans la foulée, il envahit l’Italie et pénètre dans Rome : il veut à tous prix empêcher d’autres débarquements alliés en Italie et en France.
Le début de la fin
Au fond, c’est déjà l’énergie du désespoir qui anime le Führer. Comment pourrait-il encore sérieusement croire en la victoire sur les multiples ennemis qui le pressent de toute part ?
Toutes les cartes sont maintenant distribuées. Le dénouement final approche à grand pas !
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