L’Histoire de France en 10 minutes chrono 2
Pour la partie 1, « des Celtes à Charlemagne », c’est par ici.
Nos pérégrinations à travers l’Histoire de France nous amènent vers l’an 800. C’est au tour de Charlemagne d’entrer en scène… et il a fort à faire pour espérer se hisser au niveau de ses prestigieux aïeux, Pépin d’Heristal, Charles Martel et Pépin le Bref dont les actions conjuguées, on l’a vu, ont mis un terme à l’absurde dynastie mérovingienne!
Charlemagne, empereur à la barbe « fleurie »
À la mort de son père Pépin le Bref en 771, Charlemagne s’empare logiquement du trône. Le rêve du papa était de réaliser à son profit l’unification de la Gaule. Mais le fiston voit les choses en plus grand. Pourquoi se contenterait-il de la Gaule quand il peut conquérir l’Europe entière! La Lombardie (le nord de l’actuelle Italie) puis la Germanie sont les premières à faire les frais de cette ambition démesurée. Charlemagne tente bien d’envahir également l’Espagne, mais, comme Napoléon un millénaire plus tard, il échouera lamentablement…
Qu’importe, au fil de ses campagnes militaires et de l’agrandissement de son royaume, le rêve fou de faire renaître de ses cendres l’Empire chrétien d’Occident prend forme…
Charlemagne sortira furieux, le Pape lui ayant posé la couronne sur la tête « par surprise »!
En l’an 800, après avoir sauvé le pape Léon III d’une révolte populaire (et par la même occasion réaffirmé son rôle de protecteur du pouvoir séculier), ce dernier lui rend la pareille en le sacrant empereur. Une cérémonie de laquelle, dit-on, Charlemagne sortira furieux, le Pape lui ayant posé la couronne sur la tête « par surprise »! Ce simple geste est interprété par tous comme le signe de la supériorité du pouvoir de l’Eglise sur celui de l’Empereur. Napoléon se souviendra d’ailleurs de cette mésaventure un millénaire plus tard en prenant la couronne des mains du Pape et en se la posant lui-même sur la tête! Les empereurs ont bonne mémoire… mais soyons sûrs que Charlemagne aura l’occasion de se consoler de cette mésaventure dans les bras d’une de ses nombreuses maîtresses!
À sa mort, en 814, Charlemagne règne sur un territoire équivalent à la France, l’Allemagne, l’Italie du nord, l’Autriche, les Pays-Bas… Seule la Bretagne échappe encore et toujours à l’envahisseur…
Mais l’unité européenne est une vaine chimère que seul un homme de la trempe de Charlemagne peut espérer contenir. Lorsque, sept ans avant sa mort, il procède au partage de l’Empire entre ses trois fils Charles, Pépin et Louis, Charlemagne sait que son immense empire ne lui survivra pas.
Clairvoyance sur le fait qu’aucun de ses fils n’a les épaules pour lui succéder, ou crainte de toucher au sacro-saint principe du partage du royaume entre les trois fils du monarque qui prévaut depuis les Francs de Clovis? Je l’ignore. Mais la mort prématurée de ses deux aînés règlent la question: c’est Louis le Pieux seul qui hérite de l’Empire en 814.
Mais, en toute logique, les problèmes de succession se posent encore 25 ans plus tard. À la mort de Louis le Pieux en 840, ses fils sont cette fois-ci tous les trois bel et bien vivants! Et les trois frères, Charles, Lothaire et Louis, se livrent une guerre intestine…
En 843, les trois protagonistes décident d’arrêter de se taper dessus et de tenter de trouver une solution diplomatique. C’est l’accord de Verdun découpant le territoire en trois bandes verticales. En 870, la Lotharingie, la bande centrale dont avait hérité Lothaire, est partagée à l’amiable entre Charles le Chauve et Louis le Germanique. Les contours de la France et de l’Allemagne actuelles commencent à se profiler…
L’excellente série Vikings que je vous recommande chaudement!
Pendant ce temps, les Vikings qui pointèrent le bout de leur nez sur les rivages français à partir de l’an 800, commencent à prendre leurs aises… ces guerriers farouches et organisés remontent la Seine sur leurs bateaux à fond plat et sèment la terreur parmi la population locale. Et le prestige royal d’en prendre un sacré coup au passage: à quoi sert un roi incapable de protéger son peuple? Le royaume se divise, les querelles familiales se multiplient, les seigneurs locaux désirent encore et toujours plus d’indépendance… parmi eux, le comte Eudes jouit d’un prestige particulièrement important pour avoir réussi là où le roi en personne a échoué : il défend Paris d’un raid viking en 885. Ce qui n’empêche pas Charles le Simple, en 911, de faire preuve de son impuissance en cédant la Normandie au chef viking Rollon…
Hugues Capet: dur, dur, d’asseoir son autorité!
Vite, la France a besoin d’un homme providentiel pour remettre un peu d’ordre dans tout ça! Le dernier roi carolingien meurt sans héritier et la Couronne est censée revenir à l’oncle du défunt, Charles de Lorraine, contesté et impopulaire. Les seigneurs se réunissent pour élire leur nouveau roi. Le choix se porte sur Hugues Capet, descendant du comte Eudes, qui possède ce grand avantage d’être faible et de n’inquiéter à peu près personne… Soyons honnêtes, Hugues Capet n’est pas ce qui se fait de mieux en matière de grand homme!
Une anecdote illustre parfaitement cet état de fait: récemment élu roi de France, Hugues Capet souhaite rapidement imposer son autorité auprès des Seigneurs du Royaume. Lorsqu’un certain Adalbert de Périgord refuse d’obéir à un ordre direct, Hugues lui demande:
– Qui t’a fait comte?
Et l’autre de lui répondre du tac au tac:
– Qui t’a fait roi?
Le prix à payer sans doute, quand on est un roi « élu » par ses vassaux…
Mais bon, Hugues est le premier des Capétiens, ce qui est déjà pas mal quand on sait que la dynastie durera près de 1000 ans! Surtout, c’est sous son règne qu’une décision importante est prise qui renforcera le pouvoir royal pour les siècles à venir: la transmission systématique de la Couronne au fils aîné du roi. Finie la tradition franque du partage entre tous les fils du défunt monarque, source d’instabilité politique et vecteur de complots familiaux en tous genres!
Comprenez: Rois de France et Papes successifs passent leur temps à se mesurer l’un à l’autre…
Nous voilà maintenant aux alentours de l’an mil (ou an mille, ou an Mil, à votre convenance). Courage, on a déjà fait la moitié du chemin! Les Grandes invasions sont terminées et le pouvoir royal stabilisé, ce qui est déjà une bonne chose. Ce qui va caractériser ce XIe siècle, c’est le bras de fer permanent que vont se livrer pouvoir temporel et pouvoir séculier. Comprenez: Rois de France et Papes successifs passent leur temps à se mesurer l’un à l’autre…
Guillaume le Conquérant: quand un Normand s’assoit sur le trône d’Angleterre, des problèmes en perspective!
En 1066, les Vikings devenus Normands ont de nouveau des envies d’invasion… Cette fois, un certain Guillaume – à qui l’Histoire affublera le qualificatif de « Conquérant » – duc de Normandie (et donc vassal du roi de France), débarque en Angleterre avec son armée et s’accapare le trône à l’issue de la bataille de Hastings. Cette situation est doublement problématique:
– Guillaume le Conquérant porte la double casquette de vassal du roi de France sur ses terres en Normandie et de roi d’Angleterre.
– Un bloc anglo-normand se forme à l’est créant une menace à ne pas prendre à la légère pour la France…
Trois générations plus tard, la situation s’envenime! L’arrière-petit-fils de Guillaume le Conquérant a l’habitude de planter un genêt à son chapeau. Il y gagne le nouveau nom de la dynastie: les Plantagenêts. En mai 1152, Henri Plantagenêt a l’intelligence d’épouser celle qui vient de se faire répudier par le roi de France Louis VII. Elle s’appelle Aliénor d’Aquitaine et permet à la Couronne d’Angleterre de mettre la main sur tout le Sud-Ouest de la France: en plus de la Bretagne et de la Normandie, elle possède maintenant la Guyenne, la Gascogne et le Poitou. Les possessions du roi anglais s’étendent maintenant des Pyrénées jusqu’à l’Ecosse!
Ouch! Vous la sentez venir, la bonne grosse guerre qui se prépare? Mais n’anticipons pas…
Pour bien comprendre cette période de l’Histoire, il convient de ne point faire d’anachronisme. Le sentiment d’appartenance à un pays, à une nation, n’existe pas au XIe siècle. Que son seigneur local ait rendu allégeance au roi d’Angleterre ou au roi de France n’empêche certainement pas les paysans de dormir…
La France en 1180: en rose, ça appartient aux Anglais… Aïe! (merci Wiki, clic pour voir en grand)
Lorsque ce benêt de Louis VII (qui a fait l’erreur, on l’a vu, de répudier son épouse Aliénor d’Aquitaine) meurt en 1180, Philippe Auguste entre en scène. « Auguste »! En voilà un surnom qui en impose! Côté anglais, Henri Plantagenêt meurt en 1189 et c’est Richard Cœur de Lion qui prend le relais. La légende prête à ses deux hommes une liaison amoureuse dans leur tendre jeunesse. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que Philippe et Richard entretiennent une amitié sincère.
Très loin du royaume de France, à Jérusalem, la situation est très tendue. Depuis 1096 et l’appel du pape Urbain II pour aller libérer la ville Sainte des mains des Infidèles (comprenez les Musulmans), les rois de France et d’Europe se sentent investis du devoir d’aller mener des expéditions au Moyen-Orient, les fameuses Croisades. En 1189, on en est déjà à la troisième. La première s’est soldée par la victoire des Chrétiens sur les Turcs Seldjoukides. La deuxième a une fin moins glorieuse: l’expédition, menée par Louis VII (encore lui!), s’est heurtée à la ténacité d’un ennemi redoutable: Saladin, qui parvint à reprendre la ville des mains des Chrétiens. La troisième Croisade, c’est donc l’expédition punitive de l’expédition punitive… On n’en sort plus!
Voilà donc nos deux fiers amis en train d’embarquer sur un navire direction la Terre Sainte à la fin de l’été 1190. Neuf mois plus tard, ils arrivent à Acre et s’emparent difficilement de la ville le 12 juillet 1191. La Croisade ne fait que commencer mais les relations entre Richard et Philippe ne sont plus au beau fixe depuis bien longtemps. Philippe, prétextant une maladie pour ne pas éveiller les soupçons de Richard, décide de rentrer en France. Le roi anglais, lui, continue les combats contre l’ennemi de la Chrétienté.
Pourquoi ce retour soudain au pays? Pour manœuvrer dans le dos de Richard, et s’allier avec son frère et rival Jean Sans Terre, pardi! Ce dernier porte bien son nom: cadet de Richard, il n’a droit à aucune Province… une situation qu’il supporte mal, on s’en doute! Apprenant par ses émissaires la trahison de Philippe Auguste et de son frère, Richard Cœur de Lion décide de rentrer rapidement en Europe, non sans avoir négocié un traité de paix à la va-vite avec Saladin…
Mais Richard n’aura jamais l’occasion de mener à bien sa vengeance contre son ancien ami/amant. D’abord arrêté et détenu par l’empereur du Saint-Empire romain germanique sur le chemin du retour, il est libéré contre une forte rançon péniblement rassemblée par sa mère Aliénor d’Aquitaine. Il a juste le temps de rentrer en Angleterre (en mars 1194), de pardonner à son frère Jean qui était à deux doigts de s’emparer du trône et de repartir en Normandie pour, enfin, en découdre avec Philippe. Mais il meurt bêtement en janvier 1196 dans une bataille de moindre importance…
À la mort de Richard, Jean Sans Terre s’empare du trône anglais. L’ancien allié de Philippe Auguste est maintenant son pire ennemi… Le différend entre les deux hommes se réglera cette fois sur le champ de bataille lors de la célèbre bataille de Bouvines que Philippe gagnera triomphalement.
Le bilan du règne de Philippe Auguste? OK, à sa mort, en 1223, il laissera à son successeur un royaume quatre fois plus grand que celui dont il avait hérité. OK, il a gagné une victoire éclatante encore enseignée aujourd’hui sur les bancs de l’école. Mais, sur un plan purement moral, méritait-il vraiment son surnom d’ « Auguste » (c’est-à-dire respectable et « digne de vénération » dixit le dictionnaire)? À la lecture de l’inconstance de ses sentiments envers son entourage, le lecteur se fera sa propre opinion…
Dans un peu plus d’un siècle, la France entrera dans la Guerre de Cent ans contre la Perfide Albion. Patience!
Lire la suite: [Partie 3 : De Saint-Louis au début de la Guerre de 100 ans]
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Merci pour cette suite que j’aie dévoré!
C’est une très bonne idée ce résumé de l’histoire de France.
A ce rythme, les « 10 minutes chrono » vont être bien difficiles à tenir!
Il reste encore la guerre de 100 ans, les guerres de religion (Charles IX et Catherine de Medicis), Henri IV puis tous les grands rois jusqu’à Louis XVI, la Révolution, l’épopée napoléonienne, l’instabilité politique du XIXE siècle, la guerre de 1870, de 1914, la grande dépression, la seconde guerre mondiale… et j’en oublie plein!
A moins que ce soient 10 minutes chrono PAR EPISODE? Ça change tout!
Je pinaille, mais je trouve en tout cas l’initiative excellente, elle permet de se raccrocher à un fil conducteur et nous donne les grands repères pour ne pas se perdre dans la chronologie.
Bon courage pour la suite! (il en faudra!)
La vitesse moyenne de lecture en français est de 250 mots par minute.
L’article fait un peu plus de 2000 mots, donc 8 minutes de lecture.
Donc le titre n’est pas mensonger, mais il s’agit bien d’environ 10 minutes pour chaque partie, Je prends le pari: à mon avis il y aura entre 7 et 9 parties en tout. On en reparle une fois que tout sera sorti!
Donc c’est plus dans les 1h – 1h30 de lecture en tout! Mais si c’est bien écrit moi je ne trouve pas ça si long.
Merci et bravo pour votre article. Vous survolez les années à la vitesse de l’éclair sans vous perdre dans le chemin. C’est un travail de sélection qui ne doit pas être facile. Pour autant, l’Histoire avance régulièrement. Vous annoncez la future Guerre de Cent ans et traitez l’Angleterre de »Perfide Albion » ! Tout le monde doit connaître ce surnom mais pas le pourquoi ! J’avoue que je fais partie des ignorants !
J’espère que vous en parlerez dans la suite.
Amitiés et encore bravo.
J’ai recherché sur Wikipedia! (je dois avouer que je ne connaissais même pas l’expression…)
C’est apparu vers le XIXe siècle, populariés par des poètes et des journalistes.
Perfide… Ben parce que les Anglais sont perfides (qui en douterait? 😛 ) mais surtout parce qu’on a été en guerre contre eux pendant des siècles.
Albion… c’est le nom latin de la Grande-Bretagne, que Pline l’Ancien mentionne dans ses écrits : Albion et Albiones (albius veut dire blanc en latin, et renvoie à la couleur des falaises de Douvres)
Bon, j’ai fait ma BA, je peux aller dormir tranquille!
Merci beaucoup pour ces deux merveilleux articles!
Plus c’est long, plus c’est bon! 😉
Je me régale en lisant cette histoire de France pleine de vie, loin des austères livres d’histoire qui ont bercé mon enfance…
J’attends la suite aussi impatiemment que la nouvelle saison de Game of Thrones! C’est dire!
J’ajouterais que Richard Coeur de Lion était très impopulaire dans son pays. Il etait roi d’Angleterre mais n’a du y passer en tout et pour tout que 2 ans , passant le reste du temps en terre sainte ou sur le continent européen. Et quand il rentra au pays, c’était dans le but de lever des impôts pour retourner en guerre contre le roi de France.
J’insiste sur ce point ça, pour je ne sais quelle raison bizarre, Richard Coeur de Lion est très souvent représente comme un roi très populaire au cinéma (comme dans Robin des Bois par exemple, le dessin animé de Walt Disney comme le film avec Kévin Costner)
Non! Je vous interdis de ruiner mes souvenirs d’enfance!
Richard Coeur de Lion était gentil, un point c’est tout!
D’ailleurs, dans le dessin animé de Disney, c’est le prince Jean (le lion tout chétif à la voix nasillarde!) le méchant!
😛
Ca devrait s’appeler plutot « L’histoire de France pour les Nuls »…
Je n’ai rien appris, je n’estime pas mon niveau en histoire très élevé pourtant.
Dommage…
Si vous voulez suivre le mouvement des frontières européennes du dernier millénaire (dont celles de la France bien sûr), je ne peux que vous conseiller cette petite animation instructive.
https://www.youtube.com/watch?v=u1sjHGODFHg
Oui, c’est en effet un très bon travail!
@ Carrie,
Bonsoir et merci pour la raison de la Perfide Albion. Je ne savais pas. Je vais me coucher moins bête !
Je suis instituteur et je trouve votre initiative excellente. M’autorisez-vous à me servir de vos textes pour les donner à mes élèves? Je suis convaincu qu’il n’y a qu’en balayant ainsi l’Histoire de France que l’on peut réussir à se créer des points de repères historiques permettant de remettre un événement dans son contexte.
Bourrer le crane de mes élèves avec des dates dont ils ne comprennent pas le sens et qu’ils répètent plus tard pour avoir une bonne note m’exaspère. Quel intérêt pour eux et pour l’enseignant?
Les petites pointes d’humour que vous distillez tout le long du texte sont très plaisantes, même si parfois trop subtiles pour être comprises par des enfants.
J’espère donc avoir votre accord et je vous remercie par avance.
Merci pour les compliments!
Il n’y a bien sûr aucun souci pour que vous diffusiez le texte en partie ou en intégralité (pensez à indiquer à vos élèves l’adresse du site!)
Tenez-moi au courant du retour que vous en avez eu auprès de vos élèves, cela m’intéresse grandement…
C’est intéressant, mais certains passages méritent d’etre relu plusieurs fois pour bien comprendre. J’aimerais bien que vous parliez de la Révolution française car c’est une période que j’aime bien.
Des fautes d’orthographe et de grammaire impardonnables. A croire qu’aucun média ne sait plus écrire le français correctement.
J’ai corrigé quelques étourderies qui m’avaient échappé. N’hésitez pas à m’envoyer un mail pour me faire part de fautes qui m’auraient échappées.
Quand j’ai vu le titre de l’article, j’ai pris peur. J’ai horreur des résumés qui balayent en quelques lignes des siècles d’Histoire, l’Histoire de France méritent mieux que ça et nécessitent qu’on fasse de vrais efforts pour en profiter.
Sous couvert d’humour, certains auteurs n’hésitent pas à écorner la réalité historique. C’est peut-être amusant pour le profane, mais très énervant pour celui qui s’y connaît un peu plus.
Mais j’ai quand même été séduite par votre article, qui sélectionne intelligemment les épisodes nécessaires sans céder à la facilité des raccourcis trop faciles.
Une bonne entrée en matière pour ensuite approfondir les passages que l’on souhaite.
J’attends la suite et la fin de cette histoire de France pour pouvoir juger de la pertinence de l’ensemble.
Une lectrice parmi d’autres
Merci!
La suite est en cours d’écriture et devrait paraître ce week-end. J’espère qu’elle sera à la hauteur de vos attentes!
A partir de quelle date diriez-vous qu’il y a eu création d’un sentiment d’appartenance nationale?
Je crois qu’en cette époque Anglais et Français parlaient tous deux une langue commun, ce qui rendait encore plus difficile d’arbitrer les légitimités de tel ou tel roi.
C’est difficile de comprendre cette époque quand on la compare à la nôtre.
En France, c’est dans la seconde partie de la Guerre de Cent ans, lorsque le roi d’Angleterre est souverain de France (1422-1429) et que la lutte symbolisée par Jeanne d’Arc devient une lutte pour la survie du royaume. Concernant la communauté de langue entre Angleterre et France, c’est vrai pour les XIè-XIIè siècles, plus après 😉
Très bel exercice, jolis raccourcis pas évidents à négocier mais c’est bien joué.
Juste un mot pour l’Auguste Philippe : il manquerait bien un ou deux éléments pour brosser le tableau. Sa pauvre épouse danoise, Ingerburge, qui gardera en prison quelques années (19) puisque ne parvenant pas à faire admettre sa répudiation par le Pape ; son double jeu avec le pauvre Arthur de Bretagne, fils de Geoffroy Plantagenêt. On dit pourtant que Philippe fut tellement bouleversé par la mort accidentelle de Geoffroy qu’il tenta de se jeter dans la fosse où on l’inhumait.
Une bonne idée ce résumée…
Sinon il faut quand même dire que ce n’est pas Philippe « Auguste » qui crânait, mais que ce surnom lui a bien été choisi après sa mort pour le différencier des autres Philippe(s), puisque le premier roi de France a porter un numéro (de son vivant, et à instaurer cette pratique) était Charles V le Sage.
En tout cas, je crois…