L’incroyable encyclopédie de Yongle
Avant de devenir les plus gros copieurs de la planète (allant même jusqu’à reproduire dans leur contrée l’intégralité du village autrichien d’Hallstatt classé au patrimoine mondial de l’UNESCO!), les Chinois ont longtemps été des inventeurs géniaux largement en avance sur leur temps. Non contents d’avoir inventé le papier (en usant astucieusement de la fibre de lin) et l’impression (Gutenberg s’étant simplement contenté en 1440 de perfectionner une technique vieille de plusieurs siècles avant lui), ils sont également les premiers, presque 3 siècles avant Diderot et son projet titanesque d’encyclopédie, à avoir l’idée de coucher sur papier l’ensemble des connaissances de leur époque.
C’est à l’empereur Yongle de la dynastie Ming que l’on doit cette brillante initiative. Les plus érudits de l’Empire (plus de 2000!) se mettent à la tâche dès 1403. Cinq ans plus tard, ils accouchent de la plus grande source de savoir que l’humanité ait créée. Dingue. À titre de comparaison, l’encyclopédie de Diderot a quant à elle nécessité le travail de 140 auteurs pendant 24 ans… .
Quelques chiffres pour vous en convaincre? Méfiez-vous, ils donnent le tournis: plus de 500 millions de sinogrammes divisés en 11.000 tomes! Etant donné l’épaisseur du papier de l’époque, on estime à… 40 m3 le volume nécessaire pour la stocker dans son intégralité! L’encyclopédie de Diderot souffre ainsi de la comparaison – en termes quantitatifs du moins: elle contient « seulement » un peu moins de 21 millions de mots…
Hélas, mille fois hélas, la taille monstrueuse de l’encyclopédie de Yongle joue en sa défaveur: impossible à imprimer avec les techniques de l’époque, il n’en est réalisé que quelques copies manuscrites, ce qui la rend d’autant plus exposée aux aléas des guerres et des révolutions… Cette source géniale de connaissances a ainsi été détruite dans sa quasi-totalité, notamment durant les temps troubles qui précèdent la chute de la dernière dynastie impériale des Qing en 1912. Peut-être eut-il fallu un projet un peu moins ambitieux mais qui aurait pu être reproduit en de nombreux exemplaires pour assurer sa pérennité dans l’Histoire? Le débat reste ouvert…
Extrait de l’encyclopédie de Yongle – 1403
Rassurez-vous, chers lecteurs, il reste tout de même quelques fragments de l’encyclopédie de Yongle, soit un peu moins de 5% des textes originaux. Et la bonne nouvelle, c’est que ces fragments sont numérisés et accessibles gratuitement à tous sur le site de la Bibliothèque Numérique mondiale. C’est ce genre de découvertes qui me fait adorer Internet!
La mauvaise nouvelle, c’est qu’il va falloir vous mettre sérieusement au Mandarin pour tenter d’y comprendre quelque chose… En tout cas, que cela ne vous empêche pas d’admirer la beauté et l’esthétisme de ces milliers de pages. Feuilleter ainsi un texte écrit à la main il y a plus de 600 ans est forcément une action chargée en émotions. Derrière ces millions de sinogrammes, et avec un peu d’imagination, on peut presque se représenter la concentration des scribes… On a l’impression d’être assis là, juste à côté d’eux, épongeant leur visage pour éviter qu’une goutte de leur transpiration ne vienne tomber sur leurs précieux ouvrages…
L’Info du Jour qui te permet de briller en société
Projet collaboratif oblige, Wikipedia bat à plates coutures Yongle et son encyclopédie. En 2010, on estimait à 28,5 millions le nombre d’articles disponibles en 140 langues différentes… Pharaonique! (ou plutôt… Wikipédesque!)
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Enfin la reprise 🙂
J’attendais le nouvel article avec impatience.
Intéressant cette encyclopédie chinoise. C’est vrai que l’école est un peu trop centrée sur la France et l’Occident: je me rappelle très bien qu’on m’a appris que Gutenberg était l’inventeur de l’imprimerie (et pas qu’il ait repris la technique des Chinois) et que Diderot était le premier à avoir créé une encyclopédie.
Comme quoi, on y gagnerait à regarder un peu plus souvent par delà nos frontières.
L’empereur Yongle (« Joie éternelle » 1363 – 1424) est très célèbre. Il n’a pas seulement créé l’encyclopédie, il a:
– transféré la capitale plus au nord de Nankin à Pékin (pour se rapprocher de la frontière mongole, source de la plus grande menace du pays)
– construit la Cité interdite entre 1407 et 1420
– fait construire un des plus imposantes flottes de l’époque et ordonne une grande campagne de découverte du monde.
– entamé un règne de terreur en supprimant tous ses opposants, y compris parmi sa propre famille (il s’est emparé du pouvoir par la force en piquant la place à son neveu).
Son règne est considéré comme l’un des plus « brillants de l’Empire » par l’encyclopédie Universalis.
A votre service 😀
Wikipedia rulez!
Concernant wikipedia, il faut tout de même relativiser.
Un petit exemple permet de se rendre compte que toutes les langues ne sont pas logées à la même enseigne.
L’article sur l’empereur Yongle, par exemple, comporte environ 6500 mots dans la version anglaise, et seulement 500 mots dans sa version française (soit 13 fois moins complet)
Et encore je ne parle pas des langues plus « exotiques »…
Il y a donc de fortes disparités, et l’égal accès à tous les habitants du monde n’est qu’un leurre… Les anglophones sont et resteront ceux qui peuvent bénéficier du plus large éventail de connaissances.
Deux philosophies s’affrontent aujourd’hui dans les encyclopédies: celle du tout collaboratif, où tout le monde (et surtout n’importe qui) a la possibilité d’écrire les quelques informations qu’il croit connaître sur un sujet.
Celle de l’érudition (soutenue aujourd’hui majoritairement par Universalis) où l’intégralité du contenu est écrit uniquement par des érudits dans chaque domaine.
La popularité de Wikipedia semble prouver que le contributif a gagné la partie.
Je vous invite à lire le comparatif dressé par Clubic sur 6 ecyclopédies en ligne. Ca date un peu (octobre 2009) mais les grandes lignes n’ont pas bougé des masses depuis.
http://www.clubic.com/article-303120-1-comparatif-encyclopedies-ligne.html
d’accord avec AcerToto
Wikipedia, c’est quand même vachement fun. parce que trouver des articles sur
le « caca boudin » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Caca_boudin),
le « pet vaginal » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pet_vaginal), ou sur
« enc*** de ta race » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Encul%C3%A9_de_ta_race)
C’est sûr que c’est pas sur Universalis qu’on trouverait un tel niveau d’investigation 😛
lol
Je sais pas où t’es allé chercher tous ces liens… très drôle! 😆
Mouais… L’article aurait quand même été plus intéressant si vous nous aviez parlé du contenu de cette encyclopédie. Si j’ai bien compris c’est un instantané de toutes des connaissances des Chinois de l’époque. Ca mériterait quand même un peu plus d’explications, non? 👿
Intéressant. Moi qui croyais que c’était les frenchies les meilleurs avec notre bon vieux Diderot et notre siècle eds Lumières.
C’est vrai que c’est magnifique. Par coontre, feuilleter des milliers de pages en chinois, je vois pas bien l’intérêt quand on connaît pas la langue 😯
Mais vous expliquez comment que les chinois qui étaient tellement en avance ce sont faits passés devant par nous?
Bonjour tout le monde!
Effectivement on apprend que des bêtises à l’école et l’encyclopédie de Diderot comme l’imprimerie de Gutenberg ne sont pas les seules (nous sommes quelques rares privilégiés à avoir eu des enseignants qui regardaient un peu plus loin que le bout de la France et de l’Europe et qui nous donnaient des infos sûres)
Dans le Top 10 des bêtises que j’essaye de faire désapprendre à me élèves il y a aussi « Christophe Colomb est le premier homme à avoir mis les pieds sur les Amériques », « L’homme descend du singe », « Charlemagne a inventé l’école » et j’en passe.
Par contre, j’ai un peu du mal à comparer Wikipédia (que j’interdis tout bonnement à mes élèves) à des encyclopédies faites par des savants, qui savent parfois de quoi ils parlent, et qui offrent en tout cas la possibilité de répondre aux questions « qui? », « quand? »… Wikipédia est un beau projet collaboratif, certes, mais cela pose quand même quelques questions épistémologiques (valeur du savoir, des sources et de la parole -qui dit quoi, en qualité de quoi…)
C’était la minute Mélie-ralaïre…
Comme d’hab’ un bel article Messer Djinnzz 😉
Coucou Mélie ^^
En voilà une bien bonne idée de thèmes: le top 10 des bêtises qu’on nous apprend à l’école.
J’ai également en tête « Nos ancêtres les Gaulois » (une des plus grands supercheries de l’histoire, celle-la!)
Ou le mythe d’Attila « ennemi sanguinaire de la chrétienté » (et la légende de cette bonne vieille sainte Geneviève qui a soi-disant sauvé Paris du même coup)
En y réfléchissant un peu, il doit y en avoir plein d’autres! ^^
J’ai l’impression que c’est très tendance de taper sur Wikipedia. Etonnamment, ce sont ces mêmes personnes qui passent leur vie dessus à la moindre occasion…
Essayez donc d’obtenir des informations de qualité en vous interdisant d’aller sur Wikipedia, et nous en reparlerons!
Un des gros reproches faits à Wikipedia par les personnalités publiques est l’impossibilité pour eux de modifier par eux-mêmes les informations à leur sujet. Wikipedia considère qu’ils ne sont pas suffisamment objectifs pour pouvoir paler d’eux-mêmes… Je comprends leur énervement à ce sujet, mais de là à jeter le bébé avec l’eau du bain, je ne suis plus trop d’accord.
Moi, ce que je vois, c’est que toos les articles citent leurs sources et qu’il est facile d’aller vérifier la moindre info. Quant aux articles insuffisamment documentés, il y a un message d’avertissement nous disant que l’article en question n’est pas vérifié. Que vouloir de plus?
Quant aux kikoolol qui laissent des messages débiles, ils sont rapidement détectés et éjectés du projet.
Après, je suis d’accord, Wikipedia ne doit pas être une source sur laquelle on peut se baser les yeux fermés. Comme tout travail documentaire, cela demande de croiser les sources d’informations. Rien de bien nouveau sous le soleil.
Je comprends mieux pourquoi la Chine m’a toujours fascinée maintenant.
autre exemple de betise enseignees a tour de bras
les chinois ont inventes l’imprimerie
surtout avec un systeme comportant des 10 de milliers de characteres ..
ya pas plus fort que les imprimeurs chinois. c’est pour pas trop compliquer la chose qu’ils ont renoncer au characteres majuscules 😆
donc, on reprend: guthemberg n’a pas invente l’imprimerie mais les characteres amovibles. peut etre d’autres civilisations avaient decouvert ca avant mais surement pas les chinois…
par contre graver une plaque de bois pour imprimer un motif a ete fait depuis toujours et est toujours fais(impression de livre ou de drapeaux de priere au tibet)
pas forcement besoin d’aller tres loin pour retrouver le principe de l’imprimerie selon Gutenberg. en l’occurrence il s’agit de poinçons
mais, l’idee reste la meme
http://www.etaletaculture.fr/geographie/le-disque-de-phaistos-une-enigme-irresolue/
Mon Cher Docky,
Je reviens à la charge, reparlons donc de cette recherche d’informations de qualités…
Trouver des informations de qualité, et je rajouterai fiables, n’est pas mission impossible et avant 2001, alors que Wikipédia n’existait pas encore, on avait des méthodes très sympa pour faire des recherches, se cultiver. Je vous assure qu’il est encore possible aujourd’hui de faire appel à ces méthodes en question.
Il y a d’abord un espèce de truc, un peu lourd parfois, qui a la fâcheuse manie de prendre la poussière et que l’on peut se procurer assez facilement : Le livre. Quoi qu’en disent certaines personnes, l’ère du numérique n’a pas encore tué cet objet étrange, utile, agréable, magique et sans nul doute plein de sensualité _ qu’on s’entende bien, je ne parle pas uniquement de ces livres qu’on lit qu’à une main…
Pour ce procurer cette chose archaïque, déplacez-vous chez votre libraire, dans une grande enseigne ou même, si vous êtes un internaute convaincu, achetez-le sur la toile. Bien évidemment, la composante pécunière d’une telle action pourrait en freiner plus d’un. Mais pas de panique, nous sommes très chanceux et des endroits mettent à disposition ces vieux machins, et ce gratuitement, ou moyennant un petit abonnement pour pouvoir les ramener le temps d’un emprunt dans sa maisonnée. N’hésitez pas là encore à vous déplacer, en utilisant votre GPS Tom-Tom ou votre smartphone (même si vous possédez un téléphone avec une petite pomme dessus, je suis persuadée que vous trouverez le chemin) pour aller dans les Médiathèques, bibliothèques municipales ou encore les bibliothèques universitaires qui sont elles aussi ouvertes au public.
Il se peut que vous cumuliez, comme beaucoup d’entre nous aujourd’hui, le manque d’argent, de temps et de volonté pour vous déplacer et que vous laissiez à de plus chanceux que vous les joies et le bonheur de la recherche d’ouvrage dans les rayons silencieux sur lesquels dorment les ouvrages (dans lesquels il arrive parfois que l’on trouve des informations de qualité et fiable) et la douce flânerie du promeneur sur le chemin du savoir qui s’adonne à la sérendipité, si chère à Umberto Eco. Qu’à cela ne tienne, vous avez aussi la possibilité d’emprunter des ouvrages numériques aujourd’hui, et d’en télécharger certains et gratuitement en plus. Que demande le peuple?
Si d’aventure vous veniez à souffrir d’une allergie mystérieuse mais violente au livre qu’il soit sous sa forme papier ou numérique, vous pouvez bien entendu aller rechercher des informations dans des encyclopédies en lignes, certaines sont payante comme Universalis, d’autres gratuites comme le Larousse. Vous pouvez également faire appel à des sites institutionnels qui proposent une littérature scientifique de qualité comme les sites des Musées (Louvre, Orsay, Pompidou pour ne citer que les plus grands), des Bibliothèques (la BNF vous connaissez? Des dossiers, des expo virtuelles et surtout des livres gratuits à télécharger sur Gallica… que du bonheur), les publications de recherches des université ou autre, et même des sites qui compulsent des revues scientifiques (revue.org si l’on veut faire des recherches dans le domaine de sciences humaines et sociales, mais ce n’est pas le seul domaine et le seul site à proposer cela). Je vous assure que je pourrais continuer longtemps; la sitographie que je propose à mes élèves est extrêmement bien fournie et, bien que Wikipédia en soit banni, la qualité et la fiabilité des références et informations auxquelles elles donnent accès offrent largement la possibilité de trouver son bonheur. Il pourrait arriver que cela ne suffise pas, mais un cours de méthodologie de la recherche qui vise à trouver des références et vérifier leur validité vient pallier la non exhaustivité de cette sitographie.
Qu’il soit d’actualité ou non de taper sur Wikipédia n’est pas la question, croyez bien que mes convictions prennent toujours le pas sur le “qu’en dira-t-on” chez moi et si je refuse que mes élèves utilisent cet outil c’est pour diverses raisons. Que l’on n’ait pas accès à sa fiche biographique lorsqu’on est célèbre ne m’intéresse que très peu, quoique la notion de biographie, autobiographie et scenari auctoriaux/masques publics soit passionnante. Si je ne veux pas que mes élèves aillent là-dessus, c’est qu’il n’ont pas appris à faire l’effort de vérifier les sources, recouper les informations, juger de la valeur d’un propos. On leur a collé très tôt entre les pattes des outils merveilleux et ont les a lâchés dans le monde du numérique sans leur donner le mode d’emploi. Je vous parle d’élèves et pour la plupart, recouper, vérifier les informations, croiser les savoirs n’est pas inné, bien au contraire. Après une dure journée à l’école, on veut aller vite dans ses devoirs et lire plusieurs fois la même chose c’est trop leur en demander, je n’arrive à leur faire faire ce travail que lors des travaux de recherche notés comme un dossier ou un exposé. Un peu de nouveau, donc, sous le soleil… Qu’ils aillent plus tard, sur les pages perso ou Wikipédia lorsqu’ils auront une culture qui leur permettra d’éviter les pièges, qu’ils le fassent, mais en matière de pédagogie, mieux vaut fonctionner par palier et pour un esprit pas encore mâture, mieux vaut placer des garde fou et installer des barrières de sécurité. Il faut tout de même avoir une certaine culture pour démêler le vrai du faux, le juste de l’incorrect, le judicieux du hors de propos et lorsqu’on est un jeune apprenant, mieux vaut se remplir la tête de choses sûres, mine de rien ça les rassure. Wikipédia est modéré et vérifié régulièrement, je doute que tous les articles le soient dès qu’ils sont modifiés. Rappelez-vous de cette farce d’un enseignant qui a volontairement écrit un article fautif pour piéger ces élèves, certains ne feront pas ça pour des raisons pédagogiques, d’autres, pires encore, se prenant pour ce qu’ils ne sont pas offriront une science biaisée et truffée de fautes et d’incohérences. Et que l’article stipule s’il y a oui ou non assez de références n’est pas une preuve de la qualité à mes yeux. Pour ce qui est d’aller vérifier les sources données, j’ai fait l’expérience sur ce site quelque fois et je puis vous assurer qu’elles sont parfois vaseuses ou farfelues.
Les moteurs de recherches font apparaître les articles les plus récents et les plus lus en priorité, aller directement sur les sites mener des recherches et parfois plus simple, cela permet d’évacuer toutes les choses qu’on ne veut pas qu’un enfant/ado/étudiant voit, que ce soit parce que ce n’est pas juste ou parce que les propos ne sont pas adaptés à son âge. Personnellement, lorsque j’utilise un moteur de recherche sur internet, je passe généralement ma route devant le lien Wikipédia et me dirige vers les autres. Il peut m’arriver d’y faire un tour rapide pour vérifier quelque chose que je sais, lorsque j’ai un doute ou que j’ai momentanément oublié comme une date ou un détail, mais je sais déjà ce que je cherche et je vois immédiatement si c’est bien l’information que j’ai en tête, les élèves cherchent souvent à apprendre, ne me jetez pas la pierre si je veux remplir leur petites têtes de choses sûres et de qualité.
Alors oui, Wikipédia est un beau projet, oui il peut être utile, mais non il ne faut pas le laisser entrer impunément dans les classes. Pardonnez mon esprit vieux jeu et ma prévenance peut-être excessive envers les élèves mais lorsque je lis que sans Wikipédia, il est impossible de mener à bien une recherche mess cheveux _ et pas seulement ceux qui sont déjà blancs _ se dressent sur ma tête de prof [aigrie] de français, histoire-géo et culture générale [qui sert sûrement à rien] que je suis….
Sur ce, je ne vous casse pas plus longtemps les pieds. Bonne continuation et @+++ tout le monde 😉
PS: Oui y’a plein plein de choses à dire, pour ceux que ça intéresse, Les 150 idées reçues sur l’histoire chez Pocket est un bouquin sympa à lire
Bonsoir Mélie. Quelle prose! 😯
(mais moi aussi je sais faire des messages de 2 kilomètres de long, la preuve)
Vous faites dériver le débat sur l’aspect pédagogique de la chose. Et vous êtes plutôt convaincante… Ce que vous reprochez donc à Wikipedia est de créer une information facilement consultable et qui pousse à la fainéantise (qui n’incite pas l’internaute lambda à aller plus loin).
Sur ce point, vous avez raison. Mais n’est-ce pas justement le propre d’une encyclopédie? À l’époque des encyclopédies en 35 volumes (on devait vendre un de ses reins pour se la procurer, d’ailleurs), je ne pense pas que l’écolier allait chercher des informations ailleurs… Vous combattez l’inculture des enfants et c’est une très bonne chose, de là à généraliser…
Quant à l’achat de livres:
1/ Universalis, leader de l’encyclopédie, arrête justement la production papier et ne se concentre que sur ses publications multimédias (http://www.actualitte.com/international/ultime-edition-papier-de-l-encyclopaedia-universalis-38132.htm) – votre argument tombe donc à l’eau de lui-même…
2/ Si je veux me renseigner sur la vie au temps de Ramsès II (c’est un exemple, je précise), je ne vais quand même pas m’acheter un bouquin de 350 pages qui me coûtera une dizaine d’euros (au bas mot)… Je me connecte plutôt sur Wikipedia, je lis l’article en question (parfois en diagonale, parce que certains sont vachement longs) et je ferme mon navigateur plus intelligent qu’avant (ou du moins plus cultivé).
Si je veux, par contre, me renseigner sur un vrai sujet qui me passionne, là, je vous rejoins, j’irai acheter des livres spécialisés et j’y consacrerai plus de temps.
Je distingue donc 2 types d’usages:
– l’information « casual », celle que l’on veut avoir tout de suite et simplement (suite à une émission à la télé ou à la remarque d’un proche, par exemple). Pour ce genre d’utilisation, Wikipedia reste LA référence, quoique vous en pensiez.
– l’information « long-terme », celle que pour laquelle on se passionne et où, bien évidemment, Wikipedia est largement insuffisante. (si pour connaître Napoléon il suffisait de lire son article Wikipedia, tout le monde serait historien!)
(Et ce n’est pas la peine de me prendre pour un illettré qui ne sait pas ce qu’est une librairie pour autant… 😥 )
En fait, on est en désaccord tout simplement parce que l’on ne parle pas de la même chose. Vous me parlez pédagogie et approfondissement, je vous parle d’accès à la culture pour tous et simplement.
Que ceux qui trouvent des erreurs ou des imperfections sur Wikipedia se sortent les doigts du c**, se créent un compte et investissent un peu de leur temps pour le bien de la communauté… Les « lurkers » ne devraient pas avoir le droit de critiquer la qualité du contenu que d’autres se sont cassés le fion GRATUITEMENT à leur donner.
Cet esprit de partage est l’essence même d’Internet (du moins ça l’était avant qu’Internet ne devienne une vaste vitrine publicitaire…)
PS: vous ne me cassez pas les pieds, c’est toujours intéressant d’avoir un contradicteur 😛
Yakayakapas: « autre exemple de betise enseignees a tour de bras: les chinois ont inventes l’imprimerie »
La bêtise la plus enseignée est plutôt: Gutenberg a inventé l’imprimerie (cf. l’article ci-dessus qui en parle)
C’est bien chez les Chinois qu’on retrouvent le premier xylographe au VIIe siècle. Le principe, c’est juste de graver le texte dans une planche de bois, de recouvrir le relief formé avec de l’ancre et de l’appliquer sur une feuille en papier (donc ça peut trés bien se faire avec des sinogrammes compliqués).
C’est sûr qu’ils ont déjà dû se servir d’un procédé un peu pareil comme dans la civilization qui a fait le disque de Phaistos dont vous parlez, mais je ne pense pas quon puisse parlé vraiment d’imprimerie dans ce cas-là (une notion qui présuppose des reproductions en nombres importants).
La vérité serait donc plutôt de dire: on ne sait pas dater la vrai création de l’imprimerie, mais ce qu’on sait, c’est que les chinois ont était les premiers à la généralisé.
(je suis pas expert sur le sujet, notez bien. J’ai juste pris mes sources sur… Wikipedia (désolé! 😆 )
D’accord avec Mélie sur l’ensemble, mais pas sur tout.
Je pense aussi que Wikipedia fait partie de notre paysage culturel et qu’il ne sert à rien de lutter contre. Apprendre aux jeunes à s’en servir à bon escient est une très bonne chose, bravo.
Pour répondre à mon prédécesseur, moi, à une époque, j’aurais bien aimé contribuer… Mais c’est devenu une véritable usine à gaz. C’est tenu par des modos autoritaires qui n’aiment pas beaucoup qu’on vienne toucher à leur précieux bébé. Sans compter qu’il ne suffit pas d’écrire du texte (comme le commentaire que je suis en train d’écrire en ce moment). Non, il faut apprendre un langage propre à Wikipedia pour la mise en forme, sans quoi notre contribution n’est pas prise en compte.
Bref, n’ayant pas non plus que ça à foutre de ma vie, j’ai abandonné.
C’est plutôt à Wikipedia de se sortir les doigts du c** de se côté-là plutôt que de se plaindre de la baisse de contributeurs sur leur site!!!
Incroyable, mais vrai! Une encyclopédie de 11 000 tomes! @EtaleTaCulture: L’incroyable encyclopédie de Yongle http://t.co/N4Yl3mU34c
Mais c’est juste énorme le site de la bibliothèque mondiale ! Moi qui adore l’Histoire je sens que je vais passer un bon moment dessus !
Merci ! 😀
Carrément! 🙂
Ceux qui aiment les vieux grimoires doivent se régaler!!!