La tragique histoire de Virginia Woolf, morte pour ne pas devenir folle
Qui es-tu, Virginia ?
Ses livres ont marqué le début du XXe siècle et continuent à influencer la culture d’aujourd’hui, près d’un siècle après leur écriture. Virginia Woolf est propulsée sur le devant de la scène avec son roman Mrs Dalloway, paru en 1925, dans lequel le lecteur suit une unique journée de Clarissa Dalloway, femme du monde d’une cinquantaine d’années. Sous son apparente légèreté, le livre nous délivre une dissection sans concession de la société londonienne des années 20 et la complexité des sentiments humains.
Amour et mort s’entremêlent tout au long du roman : le cœur de Clarissa est déchiré entre son actuel mari et son amour de jeunesse qu’elle a éconduit, mais, au fond, qu’elle aime encore. Quant à la mort, elle est omniprésente dans le livre, à travers les pensées suicidaires de l’héroïne et de Septimus Warren Smith, un personnage qui gravite autour d’elle, vétéran de la Première Guerre mondiale à l’esprit perturbé.
À partir de la publication de ce roman, Virginia, femme de lettres à l’esprit rebelle, jouit d’une grande popularité en Angleterre. Au début du printemps 1941, pourtant, elle se remplit les poches de cailloux et entre dans une rivière. Son corps sans vie sera retrouvé sur le rivage trois semaines plus tard…
Comment en est-on arrivé là ? “Je ne veux pas devenir folle” a-t-elle écrit sur la lettre d’adieu adressée à son mari… Au fond, derrière le récit de la mort de Virginia Woolf, il y a l’histoire poignante d’une femme qui a combattu la maladie mentale durant toute sa vie.
Retour sur le parcours chaotique de cette femme hors du commun.
Virginia Woolf, de brillante étudiante à femme de lettres
Virginia Woolf naît le 25 janvier 1882 dans une famille appartenant aux hautes sphères culturelles londoniennes. Elle est élevée au milieu de livres et de discussions littéraires…
Mais en 1895, à 13 ans, elle perd sa mère, puis sa sœur deux ans plus tard. Déjà, la jeune fille plonge dans un profond état dépressif. En 1904, à la mort de son père, la souffrance de Virginia est telle qu’elle doit faire un séjour en hôpital psychiatrique.
Mais cette succession de drames ne l’empêche pas de mener de brillantes études. La voilà qui rejoint bientôt le département des femmes du King’s College London, une des plus anciennes et des plus riches universités anglaises !
Son diplôme en poche, elle rejoint un cercle d’artistes et d’intellectuels connu sous le nom de Bloomsbury Group. Elle y rencontre son mari, l’essayiste politique Leonard Woolf. En 1912, Virginia a 30 ans quand elle épouse Leonard… Elle ne cache pourtant pas sa bisexualité, au risque de choquer l’opinion publique ! Sa liaison avec la romancière Vita Sackville-West, alors que Virginia et Vita sont toutes les deux mariées, ne manque pas de défrayer la chronique. Les deux femmes continueront pourtant à se fréquenter pendant près d’une décennie, sans que cela ne semble chagriner leur mari respectif.
Virginia, une femme libre
L’écrivaine fait de son orientation sexuelle un combat littéraire. En 1917, les Woolfe fondent leur propre maison d’éditions ce qui leur permet de publier leurs propres livres. Son premier roman, La Traversée des apparences (The Voyage Out en VO), dont un des thèmes est la passage de l’adolescence à l’âge adulte d’une jeune femme, passe plutôt inaperçu.
En fait, il faut attendre Mrs Dalloway (1925), son quatrième livre, pour que Virginia Woolf soit reconnue comme une brillante romancière. Elle profite alors de son succès pour publier d’autres romans et essais féministes (Une chambre à soi, 1929).
Son roman Orlando (1928) est particulièrement provocant : le héros y fait l’expérience du changement de sexe. Il s’endort homme et, à la suite d’un long sommeil d’une semaine, se réveille femme…Roman humoristique au grotesque assumé, il n’en reste pas moins une ode vibrante à la tolérance. Malgré le thème choquant pour l’époque (N’oublions pas qu’ Oscar Wilde fut condamné aux travaux forcés pour homosexualité 30 ans plus tôt…), l’œuvre de Virginia Woolfe reçoit un bon accueil de la part des critiques.
La femme fragile derrière le masque d’une femme libre
À la question : “comment qualifieriez-vous Virginia Woolf ?”, qu’auraient répondu des gens qui la connaissaient personnellement ? Certainement que Virginia est l’archétype de la femme libre qui se moque de l’opinion des autres et se bat pour ses convictions. Peut-être auraient-ils ajouté qu’elle est également une femme profondément malheureuse, en proie à des démons qui la tourmentent sans répit.
Cette dichotomie entre la femme qu’elle est réellement et le personnage public qu’elle incarne se retrouve d’ailleurs dans son roman le plus célèbre, Mrs Dalloway. Rares sont les écrivains à avoir mis autant d’eux-mêmes dans leurs romans.
Quoi qu’il en soit, avec plusieurs tentatives de suicide au compteur, il est clair que Virginia Woolf ne se sentait pas tout à fait bien dans sa peau.
Qu’est-ce qui a motivé le suicide de Virginia Woolf?
Un jour, Virginia a déclaré : “Grandir, c’est perdre certaines illusions pour en acquérir d’autres.”
Cette phrase résume à elle seule son parcours chaotique. Elle fut confrontée à son premier drame vers l’âge de 4 ou 5 ans… Dans un essai autobiographique écrit en 1939, A sketch of the past (jamais traduit en français semble-t-il), elle se livre sur les viols répétés qu’elle subit de la part de ses deux demi-frères George et Gerald Duckworth. Elle décrit d’ailleurs sans tabou une scène que ce dernier, alors âgé de 20 ans, lui fit subir :
Gérald me hisse sur une sorte de console et, pendant que je suis assise là, se met à explorer ma personne. Je peux me souvenir de la sensation de ses mains passant sous mes vêtements, descendant fermement et longuement de plus en plus bas. Je me souviens combien j’espérais qu’il s’arrête ; combien je me raidissais et me tortillais tandis que sa main s’approchait de mes parties intimes. Mais il ne s’arrêta pas.
A sketch of the past, Virginai Woolf, 1939
Plus tard, c’est George, son autre demi-frère, qui prit le relais. Sa douceur apparente, ses caresses pleines de tendresse (du moins, ainsi étaient-elles perçues par les adultes aux alentours), cachaient les plus odieuses pensées. Et, lorsqu’ils n’étaient que tous les deux, la tendresse fraternelle se transformait en actes sexuels forcés.
Ces viols à répétition durèrent toute son enfance. Sa sœur Vanessa, semble-t-il, fit également les frais du comportement prédateur de George.
Certains psychanalystes – qui se croient certainement très intelligents – nous expliquent en long, en large et en travers (et sans la moindre preuve, évidemment) que ces viols n’ont jamais eu lieu, qu’ils étaient seulement un fantasme créé de toute pièce par Virginia elle-même. À ces gens-là, on a seulement envie de demander : “qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez vous ?”
Puis vint le décès de sa mère, quand Virginia n’était âgée que de 13 ans : elle eut alors sa première dépression. Deux ans plus tard, c’est sa demi-sœur Stella qui fut emportée dans la tombe. Et quelques années après, son père.
C’en était trop pour la pauvre jeune femme qui connut sa première hospitalisation, heureusement de courte durée. Dans ce contexte, sa rencontre avec son futur mari Leonard Woolf quelques années plus tard sonne comme une délivrance.
Mais on ne sort pas aussi facilement des affres de la dépression et des traumatismes. Sa vie fut ponctuée d’hallucinations, de périodes de folie et de tentatives de suicide. Différents traitements psychiatriques ont bien été tentés, en vain. Plusieurs dents lui furent même arrachées : dans les années 1920, une théorie médicale associait les troubles mentaux aux infections dentaires !
La lettre d’adieu de Virginia Woolf
Le matin du 28 mars 1941, Leonard Woolf sentit que son épouse, âgée de 59 ans, n’était pas au mieux de sa forme. Après une courte conversation avec elle, il lui suggéra de retourner dans sa chambre pour se reposer, avant de sortir de la maison pour vaquer à ses occupations.
C’était la dernière fois que Leonard voyait sa femme en vie.
Lorsqu’il rentra chez lui quelques heures plus tard, il trouva une lettre bien en vue :
Mon chéri,
Lettre d’adieu à son mari de Virginia
J’ai la certitude que je vais devenir folle à nouveau : je sens que nous ne pourrons pas supporter une nouvelle fois l’une de ces horribles périodes. Et je sens que je ne m’en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et je ne peux pas me concentrer.
La lettre d’adieu de Virginia Woolf se poursuit :
Alors, je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. Tu m’as donné le plus grand bonheur possible. Tu as été pour moi ce que personne d’autre n’aurait pu être. Je ne crois pas que deux êtres eussent pu être plus heureux que nous jusqu’à l’arrivée de cette affreuse maladie. Je ne peux plus lutter davantage, je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler. Et tu travailleras, je le sais.
Vois-tu, je ne peux même pas écrire cette lettre correctement. Je ne peux pas lire. Ce que je veux dire, c’est que je te dois tout le bonheur de ma vie. Tu t’es montré d’une patience absolue avec moi et d’une incroyable bonté. Je tiens à dire cela — tout le monde le sait.
Lettre d’adieu à son mari de Virginia
Si quelqu’un avait pu me sauver, cela aurait été toi. Je ne sais plus rien si ce n’est la certitude de ta bonté. Je ne peux pas continuer à gâcher ta vie plus longtemps. Je ne pense pas que deux personnes auraient pu être plus heureuses que nous l’avons été.
Peut-on imaginer plus belles paroles d’amour ?
Leonard courut aux abords de la maison pour retrouver son épouse et tenter d’empêcher l’inexorable. En vain. Au bord de la rivière à proximité de chez eux, il retrouva des traces de pas ainsi que la canne dont se servait son épouse pour marcher. Le courant avait déjà emporté son corps.
Il sera retrouvé trois semaines plus tard, échoué près de Southease, en Angleterre, les poches de ses vêtements gonflés de cailloux.
L’héritage littéraire de Virginia Woolf
Les cendres de Virginia seront dispersées au pied d’un orme, dans le jardin de la maison du couple. Une stèle est installée en sa mémoire, sur laquelle est gravée une magnifique phrase tirée de son œuvre Les Vagues (1931, The Waves en VO), un livre traduit de l’anglais par Marguerite Yourcenar en personne :
« Against you I will fling myself unvanquished and unyielding, O Death! »
(“Contre toi je me jetterai, invaincue et inébranlable, ô Mort !”)
Son héritage littéraire est inestimable. Nombre de ses romans sont devenus des classiques étudiés dans les plus prestigieuses universités. Quant à ses essais, ils sont encore brandis comme des armes dans la lutte pour l’égalité femmes-hommes.
Laissons-lui le dernier mot : “La beauté, c’est la bonté ; c’est la mer sur laquelle nous flottons.”
Repose en paix, Virginia.
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Je ne connaissais son nom que via le titre du film « Qui a peur de Virginia Woolf ? »
J’ignorais qu’elle fût une écrivaine de talent, et encore plus son tragique destin.
Merci pour cette belle découverte, intelligente, émouvante, profonde.
Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir avec cet article, Djinnzz !!
Il faut lire Virginia WOOLF. Absolument. C’est un impératif !
Mrs Dalloway, son roman le plus connu, n’est pas spécialement facile à lire. Sa beauté ne transparaît qu’au prix d’un certain effort du lecteur. Ici, rien ne vous tombera tout cuit dans la bouche ! Le message, les émotions, il faudra aller les chercher par vous-même…
Le temps d’une journée, on se retrouve plongé dans la vie d’une certain Clarissa Dalloway, femme du monde dans le gotha londonien.
Elle prépare une réception pour le soir même, l’occasion pour elle de faire un point sur sa propre vie. Derrière les apparences, Clarissa souffre.
Son ancien amour, Peter Walsh, revient justement ce jour des Indes et se rend auprès d’elle. Le trouble es palpable ! Elle était amoureuse mais a préféré le rejeter pour se marier avec le député Richard Dalloway. Ce dernier, c’était le choix de la raison, de la vie rangée. Au prix, peut-être (sûrement !) d’y laisser un bout de son âme et de sa joie de vivre.
Derrière Clarissa, Virginia n’est jamais loin… Ce n’est sans doute pas un hasard si le nom de l’héroïne est aussi proche de celui de son auteure…
Parallèlement à la journée de Clarissa qui s’écoule au rythme de l’évolution de ses émotions, on suit aussi des personnages « secondaires. Le premier, c’est Big Ben, dont les coups de cloche toutes les heures rythment la journée des Londoniens.
Parmi eux, il y a aussi Septimus Warren Smith, un jeune homme traumatisé par la guerre, subissant ce que l’on nomme aujourd’hui un syndrome post-traumatique. C’est la première fois que ce genre de personnages est décrit dans un roman… Virginia Woolf est aussi une pionnière de la littérature ! Il tombe inexorablement dans la folie, malgré tout l’amour que peut lui offrir sa femme Lutezia, et finira même par se suicider.
Des prtraits d’hommes, de femmes se croisent et s’entrecroisent, touchant le lecteur, pour peu qu’il ait un peu de sensibilité, en plein cœur. Une réflexion humaniste sur la destinée de chaque homme et sur le sens de la vie… et celui de la mort.
Merci encore pour ce brillant article très touchant d’une des plus brillantes femmes du siècle dernier.
J’étale ma culture :
Les romans de Woolf ont été écrits avec la technique littéraire dite « à courant de conscience » qui met davantage l’accent sur les pensées intérieures du personnage que sur l’intrigue. Elle est, avec James Joyce, William Faulkner et Claude Simon l’une des pionnières dans ce style littéraire.
En gros, c’est une technique d’écriture qui cherche à transmettre le point de vue cognitif d’un individu en donnant l’équivalent écrit du processus de la pensée. se caractérise par des sauts associatifs (et parfois dissociatifs) dans la syntaxe et la ponctuation qui peuvent rendre le texte difficile à suivre.
Le nom de Virginia Woolf est très connu en France grâce au film « Qui a peur de Virginia Woolf » (1966), tiré d’une pièce de théâtre du même nom (1962).
Considéré comme un navet par certains, comme un chef-d’œuvre par d’autres, le film traite de la vie de couple. Le film relate principalement a dispute violente et sans concessions entre un couple de quinquagénaires lors d’une soirée où ils avaient invité un autre couple plus jeune qu’eux. Cette scène va bouleverser surtout le jeune couple.
Le lendemain matin, les deux quinquagénaires, seuls, se retrouveront encore une fois ensemble… et continueront à vivre côte à côte…
Le film rassemble devant la caméra 2 monstres du cinéma : Elizabeth Taylor et Richard Burton.
Virginia WOOLF n’a absolument RIEN à voir avec ce film… Il semblerait que le titre ait été choisi en référence à la chanson « Who is afraid of the big bad wolf » (« Qui a peur du grand méchant loup ») dans un film d’animation de Walt Disney Les Trois petits Cochons.
Bref, un jeu de mot pourri fait connaître le nom d’une écrivaine de talent qui se retrouve associée, à tort, à un film hollywoodien.
On vit dans un drôle de monde !
Exact, merci pour votre commentaire à la fois amusant et précieux !
Pour les courageux (dont je ne fais pas partie), voici l’intégralité de la pièce de théâtre : Qui a peur de Virginia Woolf ?
Je ne le lirais probablement pas non plus… manque de temps en ce moment.
Mais rien que la première page met dans l’ambiance :
MARTHA. Putain…
GEORGE. Chhhhhhh…
MARTHA. … de nom de Dieu…
GEORGE. Je t’en prie, Martha, il est deux heures du…
MARTHA. Oh, George !
GEORGE. Bon, je m’excuse, mais…
MARTHA. Quel abruti ! Quel abruti tu fais.
GEORGE. Il est tard, tu comprends ça ? Tard.
MARTHA (jette un coup d’œil sur la pièce. Imitant Bette Davis).
Quel trou à rats. Hé, c’est dans quoi, ça ? “Quel trou à rats !”
GEORGE. Comment tu veux que je sache….
MARTHA. Oh, allez ! C’est dans quoi ? Tu dois savoir ça, toi…
GEORGE. … Martha…
MARTHA. C’EST DANS QUOI, NOM DE DIEU ?
GEORGE (las). Qu’est-ce qui est dans quoi ?
MARTHA. Je te l’ai déjà dit. Je viens juste de le faire, là. “Quel trou à rats !” C’est dans quoi, hein ?
GEORGE. Je n’ai pas la moindre idée de ce que…
MARTHA. Quelle cloche ! C’est dans un de ces foutus films avec Bette Davis… Une de ces putains de grosses productions de la Warner…
GEORGE. Comment tu veux que je me souvienne de tous les films que…
MARTHA. Personne ne te demande de te souvenir de toutes ces putains de grosses productions de la Warner… Juste une ! Juste une
seule toute petite production ! A la fin, Bette Davis a une péritonite… Elle a cette perruque noire de sorcière qu’elle porte pendant
tout le film et elle a une péritonite et elle est mariée à Joseph Cotten ou je ne sais pas quoi…
Sur le même thème et peut-être plus abordable, je vous recommande la lecture du roman de Michael Cunningham, « Les heures », adapté en 2002 par Stephen Daldry au cinéma. Nicole Kidman incarne une Virginia Woolf sur le point de se suicider à couper le souffle. Merci pour ton article toujours aussi instructif et bien écrit.
Oui, j’ai vu le film pendant la préparation de cet article. Poignant, bouleversant,… magnifique !
Bonjour, pour ma part j’ai eu l’immense chance de devenir un ami intime de cette grande Famille : « tu fais partie de la Famille » m’a déclaré après huit ans de relations Angelica Bell, nièce de Virginia Woolf (sœur de Vanessa Bell, peintre)- Angelica Bell : ça ne dit rien sûrement à personne… et pourtant c’est là toute l’histoire d’une grande Famille (écrivains, peintres, artistes du début du XXème : un foisonnement intellectuel et artistique sans précédent balayant la vieille société victorienne) / Je suis heureux de voir sur votre blog que des gens s’intéressent à Virginia Woolf, mais il faut éviter de se focaliser sur le prisme « folie, mort »- extrêmement réducteur- oui, plutôt évoquer le « courant de la conscience » dans ses romans, le Temps, qui est tout, son atmosphère, son mystère, son alchimie et son angoisse… Si vous voulez vraiment en savoir (bien) plus : https://www.amazon.fr/traces-Virginia-Woolf-rencontre-dAngelica-ebook/dp/B01MDJHB3X Cordialement
Vous fréquentez des gens très intéressants ! 🙂
Bonjour Djinnzz, je vous recommande de lire la biographie de Vivianne Forrester qui a obtenu le prix Goncourt de la biographie « Virginia Woolf ». Vous pouvez lire aussi mon roman « Intrigue chez Virginia Woolf » dans lequel je parle de la fin de sa vie et des rapports parfois maltraitants qu’elle subissait de la part de son mari et des raisons qui l’ont poussée au suicide.
Son mari n’était pas gentil avec elle
Votre amour pour VW éclaire cet article et son lecteur. Une ombre, cependant, en ternit l’éclat : votre sortie grotesque sur la psychanalyse qui ne prouve que votre méconnaissance du sujet. Mon pauvre commentaire ne saurait vous expliquer ce que Freud pensait du phantasme de viol mais, vous qui aimez VW, devriez savoir qu’un autre Strachey, lui aussi membre de Bloomsbery, a été l’un des acteurs majeurs de la diffusion de la pensée freudienne en Angleterre et que, sur la fin de sa vie, VW s’était rendue compte de la pertinence de la psychanalyse… trop tard hélas !
Tous ce que les ignorants retiennent c’est : ah oui jai vu le film » ! Ahurissant ! Ce film n’a absolument RIEN à voir avec Virginia Woolf !