[On a lu pour vous et on vous le résume] Madame Bovary, de Gustave Flaubert
Intro
Malgré les nouveaux concepts qu’on avait tentés ces derniers temps pour relancer l’audience, les statistiques du site stagnaient à un niveau médiocre, et l’ambiance au sein du comité de rédaction était devenue exécrable. À bien y réfléchir, en fait, l’expression « comité de rédaction » était peut-être un peu exagérée… Nous n’étions que trois: mes deux compères, que je surnommais affectueusement Tic et Tac, et moi. Que l’un de de nous abandonne le projet, et c’était l’avenir du blog qui était compromis.
Ce matin-là, nous devions nous voir pour en discuter. Cette réunion était donc capitale: il fallait absolument trouver une solution pour nous remotiver, et vite.
– Il faut qu’on trouve quelque chose, là.
Là, c’était moi qui avais pris la parole. Aussitôt, un silence de plomb s’installa dans la pièce. J’attendis patiemment que quelqu’un prenne la parole. Ce fut Tic qui rompit le silence. Puis Tac. Et encore Tic. Les langues se déliaient, c’était plutôt bon signe.
– Mais on a tout essayé! On a fait dans l’humoristique, dans le sérieux, dans la parodie. Rien ne marche, putain. Les gens aiment regarder des vidéos de chatons, pas lire des articles à rallonge sur Judas, sur les poètes maudits ou sur la fontaine Saint-Michel!
– Mais oui, c’est quand même pas compliqué à comprendre! Si la culture marchait, tout le monde en ferait, tu crois pas?
– Et puis ce putain de blog nous rapporte pas une thune… Je suis à deux doigts de tout laisser tomber.
Il fallait que je réagisse.
– Mais l’argent, on s’en tape, fis-je de mon air le plus convaincant possible. Ce qui compte c’est d’écrire du contenu de qualité, de faire réagir les gens, de niveler par le haut, de…
– Attends, t’es sérieux, là? Tu crois vraiment qu’on se casse le cul à écrire trois heures par jour pour être lu par trois pékins qui sont arrivés sur le site par hasard?
Merde. Trouver quelque chose avant que tout parte en couille.
– Trois pékins… t’y vas fort… 5.000 visiteurs par jour, c’est pas si mal. Et puis on a lancé une campagne Tipeee… Avec un peu de patience, ça va finir par marcher… Et puis… il faut que je vous dise…
Tic et Tac braquèrent leurs yeux sur moi. Fallait pas que je loupe ma sortie.
– J’ai eu une idée hier soir…
Cette idée qui me semblait merveilleuse il y a quelques minutes encore me semblait devenue tout à coup la plus grosse bouse jamais sortie de mon esprit. Mais bon, j’avais plus le choix.
– On résumerait tous les grands classiques de la littérature. Madame Bovary, le Père Goriot, Les Misérables,… vous voyez le topo. Les gens n’auraient plus à se casser le cul à lire des bouquins entiers. Ils liraient notre résumé, et bim! ils pourraient ensuite briller en société. C’est pile dans notre concept de base: « étale ta culture ».
Je fis une petite pause avant de poursuivre:
– Cool, non?
Je parcourus mon assemblée du regard, à la recherche d’un peu de soutien. Que dalle, mes deux compères tapotaient sur leur téléphone, histoire de bien montrer à quel point ils trouvaient mon idée complètement naze. C’était pas le moment de lâcher l’affaire. De toute façon, je n’avais aucune autre idée en stock.
– J’ai déjà préparé un truc sur Madame Bovary, histoire que vous vous rendiez compte de ce que ça pourrait donner.
Je sortis mon papier de ma sacoche, me raclai la gorge et commençai la lecture:
Madame Bovary
« Dès la première page du livre, nous faisons la connaissance de Charles Bovary, un ado assez terne et mal dans sa peau. Il n’a aucun ami et ses camarades passent leur temps à se moquer de lui. Ah ! Dures lois de la jeunesse ! Si encore Charles était brillant en études… mais ce n’est pas du tout le cas: il traîne péniblement ses guêtres en fac de médecine, et finit par arracher de justesse son diplôme de médecin.
Le voilà devenu « petit » médecin de campagne à Tostes, un village normand, sans carrure et sans ambition. »
– Attends, tu te fous de nous, là?
C’était Tic, que je n’avais jamais vu autant énervé.
– Ben non, pourquoi?
– Il est où le fun? C’est chiant à mourir ton truc.
– Mais non, attends un peu, il faut bien que l’ambiance s’installe petit à petit… Et puis on pourra agrémenter le tout par des dessins marrants… Attends, je continue.
« Un beau jour, Charles rencontre Emma Rouault. C’est le coup de foudre, ils se marient: Emma devient Madame Bovary. C’est maintenant que les problèmes commencent… Car Charles et Emma ne sont pas du tout sur la même longueur d’onde : elle rêve d’un amour idéalisé, de ceux que l’on trouve dans les livres. Lui se contente de sa petite vie étriquée, il est entièrement comblé par la présence au quotidien de son épouse. Malaise. »
Cette fois, ce fut Tac qui réagit:
– Ah, c’est sûr, l’ambiance, elle s’installe vraiment petit à petit, là. Tu nous réveilles quand t’as fini?
La parole de trop. J’éclatai de colère.
– Putain, vous commencez à me saoûler, tous les deux. J’me barre, faites ce que vous voulez.
Je ponctuai ma phrase en claquant violemment la porte, et sortis fumer une clope pour me détendre. Un peu de fumée salvatrice dans les poumons plus tard, je retournai dans mon bureau où je relus mon texte. C’était pas si mal que ça, pourtant. Mais bon, ils voulaient du fun? J’allais leur en donner, du « fun ». J’ouvris un nouveau document Word et commençai à écrire frénétiquement:
****
Un soir, Emma Bovary est invitée chez le marquis d’Andervilliers. Elle découvre un univers fastueux qui l’enchante… Voilà la vie qu’elle souhaite mener! Donner du « Madame la Marquise », ou du « Monsieur le Baron ». Bouffer des truffes et du caviar à s’en faire péter la rate. Danser la valse avec des hommes ravissants et bien éduqués… Emma est en train de vivre la plus belle soirée de toute sa vie.
Mais bientôt, minuit sonne: le carrosse se transforme en citrouille… et il faut songer à rentrer chez soi. Inutile de laisser traîner une de ses godasses par terre, dans la vraie vie, Emma le sait, aucun prince charmant ne chercherait à la retrouver… Le retour au bercail est difficile:
Quand ils arrivèrent chez eux, le dîner n’était point prêt. Madame s’emporta. Nastasie [la bonne, ndlr] répondit insolemment. (…) Il y avait pour dîner de la soupe à l’oignon, avec un morceau de veau à l’oseille.
Le contraste entre ce qu’elle est et ce qu’elle aimerait être est douloureux… Au final, cette soirée n’aura servi qu’à retourner le ciboulot d’Emma, qui désespère maintenant de sa vie de petite bourgeoise de village…
Que faire? Pour oublier sa petite vie minable (ou du moins sa vie qu’elle considère comme minable), elle se plonge dans la littérature. Balzac, Eugène Sue… Elle lit beaucoup, parle peu. Bref, Emma s’emmerde à en crever.
Même si elle n’a plus aucune affection pour son mari, elle remplit tout de même de temps en temps son devoir conjugal. Crac boum, quelques mois plus tard, elle tombe enceinte. Ô, joie divine! Ô, chair de ma chair! Un enfant, c’est ce qu’il y a de plus beau, sans doute le meilleur remède à la neurasthénie. Emma va-t-elle remonter la pente pour autant? Non, que dalle.
Déjà, elle voulait un garçon, et elle a une petite fille. Dur à encaisser.
Puis vient le choix du prénom de l’enfant:
Elle avait entendu la marquise appeler Berthe une jeune femme ; dès lors ce nom-là fut choisi.
Eh oui, même plusieurs mois plus tard, le souvenir de ce fameux bal la hante encore… jusqu’à choisir le prénom de sa petite fille selon un lointain souvenir. Quand la petite Berthe grandira, peut-être Emma se prendra-t-elle d’affection pour elle? Non, rien de rien! Pas un baiser, pas un geste tendre, rien.
La petite Berthe essayait de se rapprocher de sa mère, pour lui saisir, par le bout, les rubans de son tablier.
– Laisse-moi ! dit celle-ci, en l’écartant avec la main.
La petite fille bientôt revint plus près encore, contre ses genoux. (…)
– Laisse-moi ! répéta la jeune femme tout irritée.
Sa figure épouvanta l’enfant, qui se mit à crier.
– Eh ! laisse-moi donc ! fit-elle en la repoussant du coude, et Berthe alla tomber au pied de la commode, contre la patère de cuivre ; elle s’y coupa la joue, le sang sortit.
#MèreIndigne
Et puis, vint ce jour où Emma trouva enfin un peu de réconfort en la personne de Léon Dupuis. Léon, il est clerc de notaire. Rien de bien folichon, a priori. Mais, tout comme elle, il s’ennuie à en crever dans sa petite vie rurale et lit beaucoup de romans romantiques pour s’évader…
– Comme je m’ennuie! se disait-il, comme je m’ennuie!
Forcément, ça les rapproche. Un amour, d’abord platonique, s’installe entre eux. Mais le platonique, ça va bien deux minutes: Léon aimerait bien passer aux choses sérieuses. Il presse (un peu) Emma qui prend son air offusqué et joue le rôle de l’épouse modèle dévouée. Léon comprend que Dame Bovary ne sait pas ce qu’elle veut… et se barre reprendre des études de droit à Paris.
Madame Bovary se retrouve de nouveau seule, dans son petit village paumé.
#Dépression
L’aurait-elle deviné? Son salut passe par une foire agricole. Alors qu’elle s’y traîne, le cœur en berne, elle fait la rencontre de Rodolphe Boulanger. Ah, qu’il est beau, ce Rodolphe! Et surtout, qu’il est riche! Elle se laisse séduire assez facilement et les deux tourtereaux vivent une liaison passionnée, sans prendre énormément de précaution pour cacher leur émoi. C’est bien simple, dans le village, seul le mari cocu ne se doute de rien… Il faut dire qu’il ne s’est pas arrangé en vieillissant, le pauvre Charles Bovary. Toujours un peu benêt, toujours aussi mauvais médecin, toujours amoureux transi de sa femme. Pauvre vieux, on ne le refera plus.
L’amour que porte Emma à Rodolphe est incommensurable.
MAIS…
L’amour que Rodolphe porte à Emma est… disons… un peu moins fort…
Elle devenait bien sentimentale. Il avait fallu échanger des miniatures, on s’était coupé des poignées de cheveux, et elle demandait à présent une bague, un véritable anneau de mariage, en signe d’alliance éternelle.
Puis, un peu plus loin:
Mais elle était si jolie! il en avait possédé si peu d’une candeur pareille!
Tout est dit. Pour Rodolphe, Emma est jolie, mais elle est chiante.
#Dilemme
Jusqu’au jour où Emma, toujours folle amoureuse, demande à Rodolphe qu’ils s’enfuient ensemble en Italie. Quoi, sa fille Berthe? Ah oui, c’est vrai, elle l’avait oubliée, celle-là. Bon, bah… ils n’auront qu’à la prendre avec eux, et puis c’est tout. Rodolphe accepte du bout des lèvres, et les deux amants planifient leur départ pour le mois suivant. Elle est aux anges! Enfin elle va vivre une vie excitante avec un homme riche qui la chérira…
La veille du départ, pourtant, le couperet tombe: Rodolphe fait parvenir une lettre de rupture à sa douce…
(on ne l’avait pas DU TOUT vu venir, celle-là!)
Je serai loin quand vous lirez ces tristes lignes ; car j’ai voulu m’enfuir au plus vite afin d’éviter la tentation de vous revoir. Pas de faiblesse ! Je reviendrai ; et peut-être que, plus tard, nous causerons ensemble très froidement de nos anciennes amours. Adieu !
#Grosenfoiré
Emma tombe malade, songe à se suicider. Charles, en difficulté financière, doit même emprunter de l’argent pour payer le traitement de son épouse.
Mais peine d’amour ne dure qu’un temps… elle reprend peu à peu goût à la vie.
Puis le destin s’en mêle…
Au hasard d’une sortie, elle retrouve Léon, qui s’est installé à Rouen. Vous vous rappelez, l’amoureux transi qu’elle avait éconduit quelque temps plus tôt? Cette fois, Emma ne le repousse plus et ils s’engagent tous les deux dans une liaison passionnée. Elle se relance à cœur perdu, une nouvelle fois, dans un amour idéalisé.
Les cornes de son mari Charles, elles, grandissent un peu plus…
Vivre une histoire d’amour ne lui suffit plus, à Emma. Elle veut maintenant mener la grande vie. Elle emprunte de l’argent à des taux exorbitants à M. Lheureux, le marchand d’étoffe, usurier à ses heures perdues. Las! Le parfait amour qu’elle file avec Léon ne dure qu’un temps. Bientôt, les deux amants s’ennuient… Emma, pour pousser Léon à la quitter, se fait de plus en plus garce avec lui.
À vrai dire, quand les huissiers sonnent à sa porte, sa relation avec Léon devient absolument secondaire: Lheureux veut faire saisir tous les biens du couple pour compenser ses dettes. Charles n’est pas encore au courant: il reste encore un peu de temps à Madame Bovary pour régler la situation. Vite, vite, vite, elle doit réunir suffisamment d’argent pour rembourser son créancier.
Elle appelle Léon, d’abord. Puis un peu tous les hommes d’affaires de la ville, qu’elle connaît de près ou de loin. Sans résultat.
Tout à coup elle se frappa le front, poussa un cri, car le souvenir de Rodolphe, comme un grand éclair dans une nuit sombre, lui avait passé dans l’âme. Il était si bon, si délicat, si généreux! Et, d’ailleurs, s’il hésitait à lui rendre ce service, elle saurait bien l’y contraindre en rappelant d’un seul clin d’œil leur amour perdu.
Elle joue donc sa dernière carte: elle propose de s’offrir à Rodolphe, son beau beau Rodolphe qu’elle a tant aimé, s’il lui donne de l’argent. Rodolphe est horrifié, il refuse.
– Ah! pardonne-moi! tu es la seule qui me plaise. J’ai été imbécile et méchant! Je t’aime, je t’aimerai toujours. Qu’as-tu? dis-le donc!
Il s’agenouillait.
– Eh bien!… je suis ruinée, Rodolphe! Tu vas me prêter trois mille francs!
– Ah! pensa Rodolphe, qui devint très pâle tout à coup, c’est pour cela qu’elle est venue!
Enfin il dit d’un air calme :
– Je ne les ai pas, chère madame.
Il ne mentait point. Il les eût eus qu’il les aurait donnés, sans doute (…)
– Tu ne les as pas! Elle répéta plusieurs fois: Tu ne les as pas! J’aurais dû m’épargner cette dernière honte. Tu ne m’as jamais aimée! Tu ne vaux pas mieux que les autres!
Elle se trahissait, elle se perdait. Rodolphe l’interrompit, affirmant qu’il se trouvait « gêné » lui-même.
Poussée à bout, humiliée, Emma rentre chez elle et absorbe de l’arsenic. Elle meurt dans de terribles souffrances sous les yeux horrifiés et impuissants de son mari.
Devenu veuf avant l’âge, le pauvre Charles tente de survivre lui-même à cette épreuve. Ruiné, désemparé, il idéalise la mémoire de sa défunte épouse et se raccroche aux souvenirs heureux qu’ils ont partagé. Que lui reste-t-il d’autre, de toute façon?
Jusqu’à ce jour, ce funeste jour, où il découvre les lettres de Rodolphe et de Léon.
Il sentit sous sa pantoufle une boulette de papier fin. Il l’ouvrit et il lut: « Du courage, Emma! du courage! Je ne veux pas faire le malheur de votre existence. » C’était la lettre de Rodolphe, tombée à terre entre des caisses, qui était restée là, et que le vent de la lucarne venait de pousser vers la porte. Et Charles demeura tout immobile et béant à cette même place où jadis, encore plus pâle que lui, Emma, désespérée, avait voulu mourir.
Enfin confronté à la dure réalité, Charles Bovary meurt de chagrin, seul, dans son jardin. La petite Berthe trouvera le corps sans vie de son papa le lendemain.
« – C’est la faute de la fatalité ! » furent les dernières paroles qu’il prononça.
Épilogue
Il était 10 heures du soir quand j’apportai le point final à mon texte. Me replonger dans ce livre si poignant de Flaubert m’avait complètement bouleversé. Ce pauvre homme qui mourait de chagrin… Était-il vraiment possible de mourir de chagrin, pensai-je? Oui, sans aucun doute.
Je lus une dernière fois mon article, puis l’envoyai par mail à Tic et Tac avec un petit mot d’accompagnement.
« J’ai retouché l’article sur Madame Bovary, pour le rendre plus fun, comme vous le vouliez. J’ai même mis des hashtags haha. J’espère que ça vous plaira.
Bon, et désolé pour tout à l’heure, j’étais un peu à cran.
A demain les gars »
Puis, j’éteignis mon ordinateur et je rentrai chez moi.
***
Je m’endormis rapidement et ne me réveillai qu’en fin de matinée, avec un mal de crâne épouvantable.
J’ouvris ma boite mails. Aucune réponse, ni de Tic, ni de Tac. Bizarre. J’avalai deux aspirines en même temps qu’un bol de Coco Pops, puis direction la douche.
En début d’après-midi, je n’avais toujours aucune nouvelle. Je me rendis au bureau de la rédaction: la plaque « Étale Ta Culture – Blog de culture générale » que j’avais installée six mois plus tôt avait disparu, remplacée par une plaque indiquant « Dr. Flammard – psychiatre ». Bizarre.
Je sortis mon téléphone pour appeler Tic, mais son nom n’apparaissait plus dans les contacts de mon téléphone. J’essayai Tac. Idem.
Je fus pris d’un vertige et dus m’appuyer contre la porte pour ne pas tomber. J’avais besoin de vérifier une dernière chose. J’ouvris ma boite mail où je trouvai toute ma correspondance avec eux. Depuis notre rencontre, il y a six mois, nous nous étions échangés des centaines de mails.
J’en ouvris un au hasard. Nouveau vertige. Expéditeur: Djinnzz. Destinataire: Djinnzz.
J’en compulsai frénétiquement des dizaines d’autres. Toujours la même rengaine. Expéditeur: Djinnzz. Destinataire: Djinnzz. Aucune trace de Tic, ni de Tac, nulle part.
Je dus me rendre à l’évidence. Mes deux amis n’avaient jamais existé. Comment… Je relevai la tête, et vis de nouveau la plaque vissée sur la porte: « Dr. Flammard – psychiatre ». J’appuyai sur la sonnette et attendis qu’on m’ouvre.
À suivre ?
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Tu as un vrai don pour raconter les histoires…
De mon côté, il y a bien longtemps que je sais que tu es fou à lier. Pas étonnant, cette histoire de schizophrénie ! mdr
Une mise en scène absurde, dans le bon sens du terme…
Y’a que vous pour tenter ce genre de trucs bizarres…
J’attends le Père Goriot et les Misérables, maintenant, pour voir si l’essai est transformé ha! ha !
Un résumé, par définition, doit être court. Le vôtre, on met une demi-heure à le lire: dommage.
Ah bah c’est sûr, c’est Madame Bovary qui est résumée… pas Oui-oui et la voiture magique :
Pas besoin de te la péter avec une mise en scène à deux balles, putain. Tu t’es pris pour David Fincher en train d’écrire le scénario de Fight Club ou quoi?
Madame Bovary, c’est quand même pas compliqué à comprendre, bordel. Ça se résume en trois lignes:
C’est l’histoire d’une pétasse mal baisée qui pète dans du coton mais qui kifferait trop péter dans de la soie.
Son mari est un teubé qui vote RPR, du coup elle voudrait se faire troncher par un bogosse. Elle allume grave Léon et puis elle le repousse comme une grosse sous-merde parce qu’elle s’assume pas (comportement typique des pétasses mal baisées)
Comme elle a le seum d’être encore toute seule, elle se fait troncher par Rodolphe, un fucking bourgeois avec du pognon ras la gueule. Mais lui, il s’en balek d’elle, c’est juste son boule qui l’intéresse. Quand elle lui dit qu’elle le kiffe, il lui dit ciao.
Après ça, elle fait sa princesse en taxant du fric à plein de gonzes qui se foutent bien de sa gueule, et quand elle doit rembourser, eh ben y’a pus personne. Elle se suicide comme une grosse merde.
Son mari a trop le démon d’être veuf si jeune. Quand il apprend que sa meuf était une grosse chaudasse, bah il se suicide comme une grosse merde aussi.
Voilà c’est pas compliqué bordel de bites à queues, moi aussi je sais faire des résumés de gros bâtard, je me la pète pour autant.
Boum.
Tout le reste, c’est de la bouillie pour intellos mal baisés qui tiennent leur souris d’une main et se tapent une bonne petite branlette de l’autre.
Boum.
C’est normal si j’ai préféré ton résumé à celui de l’article ? Lol
Boum, chacun de tes commentaires me laisse sans voix !
Super agréable à lire ! J’espère qu’il y aura plein d’autres résumés comme ceux-là !
Le Père Goriot est en cours d’écriture… Mais chut, je ne vous ai rien dit ! 🙂
Nouvelle abonnée, je découvre le résumé sur Emma Bovary.
Ca me ramène loin tout ca ! J’ai tout lu et apprécié et cela m’a redonné l’envie de me replonger dans cette œuvre. Merci. Continuez !
Merci ! On va tâcher de continuer encore un peu, oui ! 🙂
J’ai très sincèrement beaucoup aimé cette lecture. En plus, je dois avouer que je fais partie des rares personnes à n’avoir jamais lu Madame Bovary… et c’était donc particulièrement intéressant pour moi.
Je vous entends d’ici, à me traiter de grosse inculte ! ha ha Mais rassurez-vous j’ai lu beaucoup d’autres livres…
Par contre, j’ai un bémol… Cette phrase m’a choquée :
« Les gens n’auraient plus à se casser le cul à lire des bouquins entiers. Ils liraient notre résumé, et bim! ils pourraient ensuite briller en société. C’est pile dans notre concept de base: « étale ta culture ». »
Vous devriez au contraire inciter les livres à lire l’œuvre en entier. Vous les appâtez avec votre résumé (très bien fait par ailleurs, je le répète), puis vous leur donnez envie d’approfondir par eux-mêmes. C’est du moins a seule démarche qui me semble intellectuellemnt acceptable.
Alors pourquoi partir du principe de proposer à vos lecteurs de se contenter de votre résumé. « Etaler sa culture », est-ce vraiment une fin en soir ? Je ne pense pas de mon côté…
Bon, c’est un détail « d’enrobage », mais qui a son importance…
Bonsoir Fido ! Tout d’abord merci beaucoup pour les compliments, ça fait toujours EXTREMEMENT plaisir ! 🙂
C’est amusant, parce que vous êtes la troisième personne à me faire cette remarque sur cette fameuse phrase :
« Les gens n’auraient plus à se casser le cul à lire des bouquins entiers. Ils liraient notre résumé, et bim! ils pourraient ensuite briller en société. C’est pile dans notre concept de base: « étale ta culture ». »
J’y ai répondu longuement par mail tout à l’heure à une lectrice prénommée Sophie, je vais donc vous copier-coller la réponse que je lui ai faite ici, ça me fera gagner un peu de temps 🙂
Cette phrase est évidemment ironique et il faut la lire au second degré… tout comme le titre du blog « EtaleTaCulture », d’ailleurs… Bon, c’est vrai, cette « ironie » ne saute pas aux yeux dès le premier regard ! Mais c’est ce qui me plaît : les choses qui ont un sens caché, qui ne se révèlent pas tout de suite aux lecteurs.
Il y une autre phrase qui a fait réagir :
« – Mais l’argent, on s’en tape, fis-je de mon air le plus convaincant possible. Ce qui compte c’est d’écrire du contenu de qualité, de faire réagir les gens, de niveler par le haut, de… »
On m’a fait remarquer que l’intention « noble » (« faire réagir les gens, niveler par le haut,… ») est en totale contradiction avec la première phrase : « Ils liraient notre résumé, et bim! ils pourraient ensuite briller en société. »
En fait, il faut lire le dialogue dans sa globalité : cette phrase est ensuite complétée par les deux autres personnages qui font état du besoin d’un retour financier sur le temps investi.
Mais on apprend à la fin de l’article que ce dialogue est en réalité interne, et que les deux personnages (Tic et Tac) n’existent pas. Je cherchais à symboliser la « schizophrénie » de certains blogueurs (dont je fais partie!), tiraillés entre l’envie de faire de la qualité (qui ne marche bien souvent pas très fort) et tomber dans le populisme / le bas de gamme (des articles sur des chatons tout mignons, des titres putaclic, etc, etc…)
Désolé pour ce long pavé, mais le sujet me tient à cœur !
Salut, je viens juste corriger un petit truc :
Charles n’obtient pas son diplôme de médecin mais celui d’officier de santé, un grade intermédiaire à côté de celui de docteur pour la province rurale.
Merci d’avoir lu ce commentaire qui va changer vos vies.
Effectivement ! Il faut être précis…
Bonjour. Je viens de tomber sur votre site (ça ne m’a pas fait mal, bien au contraire !) et j’ai été étonné par tant de richesse intellectuelle, d’humour et de partage.
Je vous félicite, non seulement pour la teneur de vos contenus, mais aussi par la conscience des textes Oui, conscience ai-je dit. Cela est démontré dans votre réponse à Fido dans les commentaires ci-dessous. Vous SAVEZ exactement ce que vous écrivez et ceci est remarquable.
Je vous félicite de nouveau car votre blog est réellement ORIGINAL !
Bonne continuation.
Je vous ai mis dans mes favoris.
Cordialement et sourires de l’île de la Réunion, Saint-Pierre.
Merci Daniel, ça fait vraiment plaisir !
Je suis très fier de faire partie de vos quelques « pekins »!
Merci ! 🙂
Jamais lu un article aussi long en entier sur le web. Bravo mec 🙂
« I like your style, doc »
Merci beaucoup !!!! 🙂
Je ne suis qu’un petit pékin mais je n’ai pas trouvé votre blog par hasard!
Et je le découvre ,avec grand plaisir ,grâce à mon fils !
J’ai lu ,il y a quelques mois , »Contre-enquête sur la mort d’Emma Bovary « ,de Philipee Doumenc .Assassinée et non suicidée ,la belle Emma … »une contre-enquête brillante et talentueuse qui nous révèle enfin ce que Flaubert feignait d’ignorer »
Merci pour votre partage .
waaaaw il est super cet article ! ça rend le bouquin drôle ce qui n’était pas évident …
bravo !
Merci ! :p
Et d’autres livres seront traités dans les semaines à venir !
Savoureux résumé, bravo. Je découvre ton blog, j’avoue que je me régale, continue, Djinnzz, c’est génial!
J’oubliai: certains hébergeurs proposent de rémunérer les blogueurs, y as-tu pensé?
Wow j’ai jamais eu le temps de lire Madame Bovary (à vrai dire, j’ai jamais cherché à le lire mdr) mais cet article est plus que génial !!! J’ai beaucoup aimé la fin.. découvrir qu’il n’y a jamais eu de Tic et encore moins de Tac, c’était marrant hahaha C’est le 4ème article que je lis et ils étaient tous « on top » !! Merci, je me sens moins « inculte » qu’hier mais toujours aussi inculte hahah j’y travaille j’y travaille.. un petit coucou de Tahiti et bon courage pour la suite 🙂
C’est merveilleux comme récit…Il est tellement agréable à lire. Merci pour ce travail remarquable.
C’est mon premier article sur votre blog; et vraiment j’apprécie votre élégance